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Jehanne d'Alcy

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Jehanne d'Alcy
Jehanne d'Alcy par Léopold-Émile Reutlinger.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Georges Méliès (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charlotte Lucie Marie Adèle Stéphanie Adrienne Faës
Surnom
Jehanne d'Alcy
Nationalité
Activités
Période d'activité
Conjoint
Georges Méliès (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Films notables
Prononciation
Tombe de Georges Méliès et de Jehanne d'Alcy (identifiée sous son nom de naissance, Charlotte Faës), au cimetière du Père-Lachaise.

Charlotte Faës, dite Jehanne d'Alcy[1], née le à Vaujours (Seine-et-Oise) et morte le à Versailles (Yvelines), est une actrice de théâtre et de cinéma française.

Elle est l'une des principales actrices des films de Georges Méliès, qu'elle a ensuite épousé.

Tête de Jehanne d’Alcy dans le rôle de la marquise pour « La Source enchantée », saynète magique créée au théâtre Robert-Houdin. 1892.

Charlotte Lucie Marie Adèle Stéphanie Adrienne Faës[2] naît le à Vaujours, en Seine-et-Oise. Elle se marie une première fois, prenant alors le nom de Fanny Manieux, puis son mari meurt. En 1888, jeune veuve, elle s'installe à Paris et y rencontre Georges Méliès, alors directeur du théâtre Robert-Houdin[2], où elle commence sa carrière de comédienne[3] . Agile et de petite taille, elle se prête aisément aux numéros d’escamotages, sous le pseudonyme de Jehanne d’Alcy. En 1892, elle joue le rôle de la marquise pour « La Source enchantée » de Georges Méliès.

À partir de 1896, elle passe de la scène au plateau de tournage de Méliès qui se lance dans la cinématographie et la production avec Star Film, figurant dans nombre de ses titres jusqu’en 1904[4]. À propos de cette évolution professionnelle, elle déclare avec humour « J'étais petite femme au Théâtre Robert-Houdin ; Georges est devenu propriétaire, il m'a prise avec l'inventaire... »[5].

Jehanne d'Alcy aux côtés de Georges Méliès dans La Colonne de feu en 1899.

En 1896, elle est l'héroïne d' Escamotage d'une dame au théâtre Robert-Houdin. Puis, elle joue une princesse dans le premier film en couleurs Le Manoir du diable en 1897. Elle inaugure le style sensuel dans Après le bal, où elle se déshabille en ôtant successivement sa robe, son jupon, ses bas... aidée par sa femme de chambre et se détourne pour faire apparaître seulement son dos et ses jambes nues[6]. Dans le contexte de l'époque, cette scène pouvait être perçue comme étant une provocation aux moeurs sociales.

Dans Cléopâtre, en 1899, elle devient la première actrice de l'histoire à incarner Cléopâtre VII au cinéma, ou plus précisément son fantôme qui surgit après une profanation de son tombeau[7],[8]. Ce court métrage de deux minutes[7], longtemps considéré comme perdu, a été retrouvé en 2005[9].

Sa carrière d'actrice terminée, elle s'occupe de l'atelier des costumes au studio de Montreuil que dirige Méliés. Puis, le couple devient commerçant d'une boutique de jouets et de sucreries dans la gare de Paris-Montparnasse[10]. Dans le contexte de la première guerre mondiale, Mélies est ruiné s'occupe avec sa compagne de la boutique[11].

En 1925[2], veuf depuis 1913[3], Georges Méliès l'épouse[11], officialisant ainsi une relation extra-conjugale. Elle prend alors le nom de Stéphanie Méliès. Malgré une situation précaire, le couple élève leur petite-fille Madeleine Malthête-Méliès issue du premier mariage de Georges Méliès[12]. En 1932, le couple emménage dans un appartement qu'il occupe dans une maison mise à la disposition de vétérans du cinéma[3].

Après la mort de Méliès et après avoir survécu à la Seconde Guerre mondiale avec son fils André Méliès, elle se consacre à perpétuer la mémoire de feu son époux en collaboration avec Madeleine Malthête-Méliès[12]. Elle déclare que son époux aimait le cinéma sans arrière-pensée commerciale.

En 1952, elle apparaît dans Le Grand Méliès, court métrage réalisé par Georges Franju en hommage au pionnier du cinéma[3].

Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 64) au côté de son époux Georges Méliès.

Décorations

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Jehanne d'Alcy est nommée dans l'ordre des Palmes académiques le 27 mars 1953 à Paris[13].

Filmographie

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Sauf précision contraire, les films suivants sont réalisés par Georges Méliès :

En 1952, Georges Franju rend hommage à Georges Méliès en réalisant Le Grand Méliès, dans lequel Jehanne d'Alcy joue son propre rôle.

Dans le film Hugo Cabret (2011) de Martin Scorsese, adapté du livre de Brian Selznick L'Invention de Hugo Cabret et qui est une adaptation libre de la vie de Georges Méliès, Helen McCrory incarne Jehanne d'Alcy. En 2019, dans le film Edmond réalisé par Alexis Michalik, il s'agit de l'actrice Lucie Boujenah qui prête ses traits à Jehanne d'Alcy.

Notes et références

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  1. Certaines sources écrivent à tort « Jeanne d'Alcy ». De même, son nom est parfois orthographié « Dalcy ».
  2. a b et c « Jehanne d'Alcy », sur cinememorial.com (consulté le ).
  3. a b c et d (en) Stephen Herbert, « Jehanne d'Alcy (Charlotte-Stephanie Faes) », sur victorian-cinema.net (consulté le ).
  4. « Photographie de Jehanne d'Alcy - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
  5. Brumagne Marie-Magdeleine, Georges Franju, (lire en ligne)
  6. Françoise Audé, Caroline Helfter, Laurence Klejman ·, Le XXe siècle des femmes, (Nathan) réédition numérique FeniXX, , 792 p. (ISBN 9782092606445)
  7. a et b Première, « Angelina Jolie, Monica Bellucci, Elizabeth Taylor, Belladonna : les visages de Cléopâtre au cinéma », sur Premiere.fr, (consulté le ).
  8. Hervé Dumont (préf. Jean Tulard), L'antiquité au cinéma : vérités, légendes et manipulations, Paris, éditions Nouveau Monde, , 648 p. (ISBN 978-2-84736-476-7, OCLC 495254276, BNF 42085318), p. 332.
  9. « "Cléopâtre", de Georges Méliès, retrouvé », sur afcinema.com,
  10. « Georges Méliès (1861 / 1938) », sur encinematheque.fr (consulté le ).
  11. a et b « Georges Méliès - Sa vie », sur melies.eu (consulté le ).
  12. a et b « Madeleine Malthête-Méliès, la mémoire d’un grand-père | CNC », sur www.cnc.fr (consulté le )
  13. « Jehanne d'Alcy nommée à l'ordre des Palmes académiques, le 27 mars... », sur Getty Images (consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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