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Jeanne Bonaparte

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Jeanne Bonaparte
Image illustrative de l’article Jeanne Bonaparte

Titre Marquise de Villeneuve-Esclapon
Autres titres « Princesse Bonaparte »
Prédécesseur Henriette de Fresse de Monval (1828-1907)
Successeur Cécile Ernestine Marie de Courtois (1896-1981)
Biographie
Dynastie Maison Bonaparte
Maison de Villeneuve
Naissance
Villers-devant-Orval
Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique
Décès (à 48 ans)
Paris
Père Pierre Bonaparte
Mère Éléonore-Justine Ruflin
Conjoint Christian de Villeneuve-Esclapon

Blason de Jeanne Bonaparte
portraits de Jeanne Bonaparte et de Christian de Villeneuve-Esclapon son époux
Christian de Villeneuve-Esclapon et Jeanne Bonaparte
Parents de Christian de Villeneuve-Esclapon
[1]Christian de Villeneuve-Esclapon et ses parents:Jules de V-E et Henriette de Fresse de Monval
Châtelaine aux armes Villeneuve/Bonaparte
.
Enfants de Jeanne Bonaparte

Jeanne Bonaparte, « princesse Bonaparte » puis, par son mariage, marquise de Villeneuve-Esclapon, est née dans l'ancienne abbaye d'Orval, à Villers-devant-Orval, en Belgique, le , et morte le à Paris, en France. Petite nièce de Napoléon Ier et seule fille de Pierre-Napoléon Bonaparte et de sa femme Éléonore-Justine Ruflin[2], elle était connue, dans la bonne société française, pour ses peintures et ses sculptures.

Jeanne est née le dans l’ancienne abbaye d'Orval en Belgique. Elle fait partie d’une fratrie de cinq enfants, mais un seul de ses frères, Roland[3] a survécu jusqu’à l’âge adulte. Bien que née sous le règne de Napoléon III, sa famille n’a jamais été reçue à la cour[4]. Son grand-père, Lucien Bonaparte, a déplu à Napoléon Ier en épousant Alexandrine de Bleschamp, ce qui avait eu pour conséquence de le priver de son héritage[3],[4]. En 1852, le père de Jeanne a aussi été déshérité, recevant seulement un modeste revenu de la cassette personnelle de Napoléon III[4]. Ce différend a été fortement aggravé après l’annonce de son mariage avec Éléonore-Justine Ruflin, auquel l’empereur avait refusé de donner son accord. L’aisance financière d'Éléonore-Justine Ruflin lui a permis de subvenir aux besoins de son mari et de ses enfants[5]. Après la chute du Second Empire en 1870, Jeanne et sa famille, comme d’autres Bonaparte, furent envoyés en exil. La famille déménagea à Bruxelles puis à Londres[6]. Pierre mourut peu de temps après. Sa femme se retrouva seule pour subvenir aux besoins de sa famille[7]. Justine ouvrit une boutique de fabrication de robe appelé : « Princesse Pierre Bonaparte, marchande de confections pour Dames », mais elle dû fermer dans l’année en raison d’un manque de clients[6]. Ce fut seulement cinq ans après la mort de Pierre que leur fortune commença à s’améliorer.

Enfants, Jeanne et Roland reçurent une éducation de première qualité. Alors qu’ils étaient à Londres, un ancien officier français dont le père avait servi sous Napoléon Ier prit en pitié la famille et fit des arrangements pour que Roland retourne en France et entre dans une école militaire. Il aida aussi Jeanne en l’envoyant dans une école d’art à Paris[7]. Jeanne suivit des cours de peinture et de gravure. Dans l’école d’art où elle étudiait, elle se lia d’amitié avec la prospère héritière monégasque, Marie Blanc[5]. C’est elle qui présenta Roland à Marie et qui se marièrent plus tard[5]. Les talents de Jeanne en tant qu’artiste furent mis en avant à l’exposition des Beaux-Arts de 1878[8]. Jeanne se préparait à gagner sa vie avec son talent quand le mariage de son frère avec Marie changea la donne[8]. Jeanne continua malgré tout à peindre et sculpter. Jeanne vivait à l’hôtel de Marie sur la rue Rivoli jusqu’au mariage de Marie et Roland, et dû souvent arrondir les angles entre eux, Marie lui aurait donné un million de francs (en remerciement, comme il sied à son rang)[3],[7],[8]. Le frère de Marie lui donna un autre million de franc[7]. Après avoir reçu cette fortune en dot, les demandes en mariage fusèrent[3] mais sa famille voulait qu’elle fasse un mariage d’amour et non de raison.

Elle devint, par son mariage le [9] à Paris[4] avec le député de la Corse[10] Christian de Villeneuve-Esclapon (1852-1931), marquise de Villeneuve.

Christian de Villeneuve-Esclapon était un ancien officier de l’armée de don Carlos d’Espagne et appartenait à une des plus prestigieuses familles de la noblesse française[5],[8]. Il était très intelligent, de bonne éducation et avait beaucoup voyagé dans sa jeunesse. Au retour des batailles en Espagne, il s’est mis à étudier la littérature et l’Histoire, ses écrits ont été salués par la critique[3]. Un observateur a fait ce commentaire : « Jeanne Bonaparte avança vers la nef, au bras de son frère (…). Elle avait un peu de la beauté fracassante de sa mère, elle lui ressemble pas mal, mais elle est plus grande, avait un air distingué et une belle chevelure noire »[8].

Jeanne et Christian ont six enfants.

Jeanne tenait un salon à Paris qui était fréquenté par des peintres et des écrivains illustres, tout comme par la crème de la société américaine. Son mari, en dehors de la vie politique, a été surtout intéressé par l’occultisme[5]. George Greville Moore, un officier anglais contemporain de Jeanne, a écrit qu’elle[11] :

« used to make a great display of toilette at certain balls. She was remarkable for her beauty, which was more of the Oriental style; she was very dark and had a sallow complexion, but beautiful black eyes and long eyelashes. I remember one evening every one crowding around the staircase to see her arrive at a ball. On that occasion she wore a white dress trimmed with water-lilies, with a tremendously long train, and no jewelery whatsoever. She rarely, if ever, danced; her long train scarcely allowed it. »

— George Greville Moore, Society Recollections in Paris and Vienna, 1879-1904

« avait l’habitude de faire une grande exposition de toilettes à certains bals. Elle avait une beauté remarquable, qui tenait plus du style oriental ; elle était sombre et il avait un teint terne, mais de beaux yeux noirs et de long cil. Je me souviens d’un soir, tout le monde s’était regroupé au pied de l’escalier pour la voir arriver. À cette occasion, elle portait une robe blanche ornée de fleur de nénuphars avec une traine extrêmement longue et aucun bijou. Elle dansait rarement, voire jamais, sa longue traine ne lui permettait pas. »

— Society Recollections in Paris and Vienna, 1879-1904

Le , Jeanne servit de témoin au mariage de sa nièce la princesse Marie Bonaparte et du prince George de Grèce et du Danemark[2]. Jeanne mourut le à Paris à l’âge de 48 ans[2].

Figure Blasonnement
D'après un crochet de châtelaine[12] armorié, conservé au musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau[13] :

Accollé de Villeneuve et de Napoléon.

Notes et références

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  1. « Outlook.com - Microsoft free personal email », sur hotmail.fr (consulté le )
  2. a b et c Darryl Lundy, « The Peerage: Jeanne Bonaparte » (consulté le )
  3. a b c d et e Princess Jeanne Bonaparte", Galveston Daily News, 11 novembre 1894
  4. a b c et d Princess Jeanne Bonaparte", The Washington Post, 14 octobre 1894
  5. a b c d et e (en) [PDF] « Romance of Princess Jeanne Bonaparte », The New York Times (Paris),
  6. a et b (en) « Princess As Shopkeeper », Hackney Express And Shoreditch Observer, , p. 6
  7. a b c et d A Modern Cinderella in Fashionable Society", San Antonio Light, 29 October 1911
  8. a b c d et e (en) [PDF] « Two Weddings in Paris », The New York Times (Paris),
  9. Mariage Etat civil Paris 7° (p. 19/31)
  10. « Villeneuve (Christian-Henri-Marie de) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  11. (en) George Greville Moore, Society Recollections in Paris and Vienna, 1879-1904, New York, (lire en ligne), p. 8
  12. « RMN-Grand Palais - Agence photographique », Châtelaines, sur www.photo.rmn.fr, Réunion des musées nationaux (consulté le )
  13. « RMN-Grand Palais », Agence photographique, sur www.photo.rmn.fr, Réunion des musées nationaux (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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