Jean du Mas
Jean du Mas | |
Biographie | |
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Décès | Angers |
Évêque de l'Église catholique | |
Évêque de Dol | |
– | |
Juvante me ne immineris | |
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Jean du Mas, baron de Durtal et de Matheflon (cf. aussi Mathefelon), doyen de l’église d’Angers, abbé de St-Thierry, nommé évêque de Dol en 1556, mort à Angers en 1557. Il est le frère utérin de François de Scépeaux.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origine
[modifier | modifier le code]La famille du Mats est une famille d'ancienne chevalerie d'origine angevine portant : d'argent fretté de gueules de 6 pièces, au chef échiqueté d'or et de gueules de 2 traits. On compte parmi les personnalités notables de cette famille : Jean du Mats de Montmartin, militaire français, capitaine huguenot.
Jean du Mas, fils de René seigneur de Mathefelon et de Durtal, était issu d'une famille seigneuriale possédant plusieurs fiefs en Anjou. Son frère René possèdait la seigneurie de la Vezouzière, mort en 1542, a son enfeu encadré de cartouches et sculptures dans l'église de Bouère.
Religieux
[modifier | modifier le code]Il était seigneur de Durtal, Mathefelon, Bouère, La Vezouzière, Verneuil, Villebourreau, Longchamp, Chemiré-en-Charnie, Beaumont. Il laissa tout à son frère utérin, François de Scépeaux.
Il est chanoine en 1531, puis doyen (17 mars 1536) du chapitre de Saint-Maurice d'Angers, aumônier ordinaire du roi, protonotaire du Saint-Siège, prévôt de l'église de Nantes en 1541, prieur de la Primaudière avant 1543, abbé de Saint-Thierry-lès-Reims au moins dès 1550.
Il possédait un hôtel particulier à Durtal, appelée maison canoniale ou maison décanale, qu'il fit réaménager par l'architecte angevin Jean Delespine[1]. Jean du Mas fut à l’origine de la commande du magnifique tombeau de la collégiale de Champeaux près de Rennes, exécuté en 1553 par Jean Delespine, pour Guy III d’Espinay et Louise de Goulaine, parents éloignés de Jean du Mas.
Il est Doyen de l’église d’Angers, lorsqu'il est nommé évêque de Dol le , sous le nom de Jean XII du Mas ou de Matheflon. Il reçoit ses bulles pontificales le qui sont présentées au chapitre de chanoines le et il fait prendre possession de son siège épiscopal par son procureur Louis d'Espinay le suivant.
Il ne fut évêque de Dol qu'une année car il mourut le [2].
La mort
[modifier | modifier le code]Son cœur fut déposé dans l'église de Durtal, sous une lame de cuivre couverte de longues et fastueuses inscriptions conservées par Gaignières[3].
Sa dépouille repose dans un tombeau situé à l'intérieur de la cathédrale d'Angers, réalisé par son ami Jean Delespine[4]. Ce monument funéraire est classé aux Monuments historiques depuis 1993[5]. L'Abbé Angot indique que si l'on pouvait attacher quelque créance aux mémoires apocryphes de François de Scépeaux, on y relèverait des traits curieux sur le prélat.
Références
[modifier | modifier le code]- Hôtel dit du Roi
- La métropole de Bretagne (suite) . dans: Annales de Bretagne. Tome 33, numéro 2, 1918. p. 263
- En voici une Piété, vertu et honneur, Passant, ornoient ce noble cœur, Qui fut pressé de cette lame Soudain au sortir de son âme. Et si tu t'enquiers, trop soigneux. Pourquoi le tombeau somptueux, Qui le reste du corps assemble, Ce cœur ne retient tout ensemble, On te dira qu'autre tombeau Ne lui a point semblé si beau Qu'estre dedans sa propre terre, Laquelle autrement ne l'enserre Qu'attendant que la Déité Le tire à l'immortalité.
- Revue 303 N° 70, juillet 2003
- Sur son tombeau, qu'il avait fait préparer, en la chapelle des chevaliers du Croissant, il était représenté « de relief en pierre de tuf, avec ses ornements pontificaux placés à ses côtés, vu qu'il n'avoit été sacré » ; au-dessus, un baldaquin soutenu de colonnes à frontons surmontés de trois squelettes lançant des flèches et embouchant la trompette. Son tombeau, déjà décrit d'après Louis de Gaignières, l'est aussi par Jacques Bruneau de Tartifume dans les lignes suivantes : « Tombe de Jean du Mas, en la chapelle des Chevaliers… nombreuses inscriptions en vers… représentation de marbre blanc de Jean du Mas, évêque de Dol, doyen du chapitre d'Angers, d'abord eslevée sur pieds… puis couchée par certaines causes » (15 novembre 1557).
Source
[modifier | modifier le code]- (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia Christiana, vol. XIV Provincia Turonensi, Paris, Firmin-Didot, , p. 1063 Episcopi Dolensis. LXIII Joannes XI
- « Jean du Mas », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références utilisées par l'Abbé Angot
[modifier | modifier le code]- Archives départementales de Maine-et-Loire, E. 2.345.
- Bibliothèque nationale de France, Clairambault, 71, p. 96, 99.
- Archives nationales, X/1a. 11, f. 41 ; KK. 324.
- Célestin Port, Dictionnaire de Maine-et-Loire au mot Dumaz, et t. II, p. 76 ; t. III, p. 190, 665.
- G. de Corson, Pouillé de Rennes, t. I, p. 424.
- Gallia Christ., t. XIV, col. 1.063.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la religion :