Jean Sindab
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Jean Sindab, née le à Cleveland dans l'Ohio et morte le , est une militante afro-américaine connue pour son engagement contre le racisme et le régime de l'apartheid en Afrique du Sud, ainsi que pour sa défense de l'environnement.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean Sindab grandit dans le quartier Bedford-Stuyvesant de Brooklyn à New York, élevée par sa mère et sa grand-mère[2], [3] avec ses 5 sœurs.
Elle travaille en tant que secrétaire juridique et éditrice assistante.
Elle obtient une bourse pour étudier au Hunter College en 1970, où elle obtient un Bachelor of Arts (Licence) mention histoire africaine en 1974, dans des conditions précaires. En 1972 sa bourse lui permet de se rendre en Afrique : au Togo, au Nigéria et au Ghana. En 1974, Jean Sindab est admise à l'Université Yale où elle passe deux Master of Arts (Mastère 2), l'un en relations internationales en 1976, puis un autre en sciences politiques en 1977, pour enfin soutenir son doctorat (Ph.D) en sciences politiques, le titre de sa thèse est The Impact of Expatriates on Zambian Development quelle développera en 1984 [4], [5].
Elle est directrice exécutive dès 1980 du Washington Office on Africa (WOA)[6], durant la période où des sanctions du Congrès américain sont prises à l'encontre de l'Afrique du Sud. La WOA est une organisation qui tente d'influencer la politique étrangère des États-Unis à propos du régime de l'Apartheid en vigueur en Namibie et en Afrique du Sud. Jean Sindab exerce en tant que lobbyiste auprès de l'American Federation of Labour (AFL-CIO), le Caucus noir du Congrès, Amnesty International et le Human Rights Watch et la Young women's Christian Association (YWCA). Elle exerce également en tant que consultante pour le Centre Martin Luther King Jr. pour le changement social non violent, la Rainbow Coalition, et le Conseil de l’ONU sur la Namibie et le Centre contre l’apartheid de l’ONU.
De 1986 à 1991 elle dirige le Programme de lutte contre le racisme du Conseil œcuménique des Églises (COE) à Genève[4]. Elle devient coordinatrice du sous programme Women Under Racism, contribuant à théoriser les liens entre discriminations liées à l'identité raciale, le sexe et la classe sociale, une approche décrite par la suite par Kimberlé Williams Crenshaw par le terme d'intersectionnalité. Elle s'investit également dans la mise en place d'activité de réseautage de femmes victimes de racisme et inscrit ces thématiques dans la réflexion du COE[3].
Elle habite durant ces années au Grand-Saconnex, mais est peu connue à Genève de par ses activités internationales.
Elle retourne à New York en 1991, où elle s'engage au sein du Conseil œcuménique des Églises pour la justice économique et environnementale[2],[7].
Elle meurt d'un cancer du sein le .
Les archives de Jean Sindab sont déposées à la Bibliothèque publique de New York[5].
Hommage et postérité
[modifier | modifier le code]Un hommage lui est rendu le [6] à Washington, DC à la People’s Congregational Church. Les témoignages lus lors du service religieux relatent ses contributions pour la cause des africaines américaines.
En 2019 à Genève, l'association l'Escouade dans le cadre du projet 100elles renomme temporairement une place à son nom[3],[8].
Références
[modifier | modifier le code]- « https://archives.nypl.org/scm/21149 » (consulté le )
- « Jean Sindab: Connecting People, Connecting Issues », sur www.noeasyvictories.org (consulté le )
- (en) « Jean SINDAB Dr. », sur 100 Elles* (consulté le )
- (en) William Minter, Gail Hovey et Charles E. Cobb (Jr.), No Easy Victories : African Liberation and American Activists Over a Half Century, 1950-2000, William Minter, , 248 p. (ISBN 978-1-59221-575-1, lire en ligne)
- (en-US) « archives.nypl.org -- Jean Sindab papers », sur archives.nypl.org (consulté le )
- (en) Nellie Jean Sindab Memorial Committee, « A Celebration of the Life of Dr. Nellie Jean Pitts Sindab », Aluka, Free Hand Press, (DOI 10.5555/al.sff.document.nevbm3, lire en ligne, consulté le )
- « wfn.org | JEAN SINDAB DIES; LEADER FOR ENVIRONMENTAL, RACIAL JUSTICE », sur archive.wfn.org (consulté le )
- Sylvia Revello, « Les rues genevoises en voie de féminisation », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )