[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Jean Astier de Villatte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jean Astier de Villatte
Jean Astier de Villatte
Jean Astier de Villatte

Naissance
Soturac (Lot)
Décès (à 84 ans)
13e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Armée de l'air
Grade Colonel
Années de service 19391944
Commandement Groupe de bombardement Lorraine
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Jean Astier de Villatte (Soturac, - Paris 13e, [1]) est un ingénieur et militaire français, Compagnon de la Libération. Administrateur de sociétés civiles, il est mobilisé en 1939 et choisit de rallier les forces françaises libres du général de Gaulle. En tant qu'aviateur, il prend part aux opérations aériennes de la France libre en Afrique du Nord et de l'est et au Moyen-Orient, puis il occupe des fonctions de commandement au sein des forces aériennes françaises libres. Après-guerre, il retrouve sa profession d'ingénieur en Afrique puis en France et occupe des fonctions honoraires dans des sociétés d'ingénierie et dans l'Armée de l'air française avant de s'éteindre en 1985.

Avant-guerre

[modifier | modifier le code]

Fils d'un commandant du génie qui mourra en 1923 des suites de ses blessures de la Première Guerre mondiale, Jean Astier de Villatte voit le jour le à Soturac dans le Lot[2]. Il est le frère de Louis Astier de Villatte. Étudiant à l'Institut électrotechnique de Nancy, il en sort en 1922 et effectue son service militaire jusqu'en 1924 dans l'aviation. Il termine lieutenant de réserve. De 1924 à 1927, il se rend en Afrique, à Brazzaville, où il est ingénieur dans la société Afrique et Congo[2]. Puis il retourne en métropole et devient directeur de la société Röchling Permali à Nancy jusqu'en 1938, année où il est administrateur délégué de la société Sampa à Paris[2].

Forces françaises libres

[modifier | modifier le code]

Le , il est mobilisé en tant que capitaine aviateur de réserve au 21e régiment d'aviation de Nancy[2]. N'acceptant pas le régime de Vichy, il embarque le à la pointe de Grave en direction de l'Angleterre et s'engage dans les forces françaises libres[2]. Basé à Odiham (en), il prend le le commandement d'une escadrille de bombardement qui est projetée en octobre suivant à Takoradi au Ghana[3]. Renforcée d'une nouvelle escadrille, son unité devient, le , le Groupe réservé de bombardement no 1. Jean Astier de Villatte participe à la tête de son unité au bombardement des unités italiennes en soutien des troupes au sol françaises du général Leclerc s'emparant de Koufra[3]. Puis il prend part en mars- à la campagne d'Afrique de l'est où il est chargé au Soudan, en Éthiopie et en Érythrée, de bombarder des voies de communication et des convois ennemis.

En , il est nommé à la tête des forces aériennes françaises libres du Moyen-Orient et promu lieutenant-colonel le mois suivant et colonel en décembre[4]. En , il est affecté au service général des liaisons de la France libre et en septembre de la même année, à la délégation en Afrique du Sud du Comité national français[3]. En mission spéciale en Afrique occidentale britannique jusqu'au , il est ensuite attaché à l'état-major du général Catroux à Alger[2]. Il participe ensuite, jusqu'en , aux opérations de libération de la Corse en tant que commandant en second de la brigade d'artillerie de l'air[4]. Dans l'année qui suit, il devient successivement commandant en second du commandement de l'air en Corse et membre de l'état-major de la brigade d'artillerie de l'air.

Après-guerre

[modifier | modifier le code]

En , Jean Astier de Villatte retrouve la vie civile et sa profession d'ingénieur en étant affecté au commissariat aux colonies en tant que directeur général de l'office des bois de l'Afrique-Équatoriale française à Libreville puis en 1950, devient conseiller technique de la Compagnie française du Gabon[3]. De retour en France, il est directeur général adjoint de la société aéronautique Ratier-Figeac[4]. Parallèlement, il est membre de la Société française des ingénieurs d'outre-mer et président d'honneur de l'association nationale des officiers de réserve de l'armée de l'air[2]. Jean Astier de Villatte meurt le à Paris et est inhumé dans son Lot natal à Cavagnac[2].

Décorations

[modifier | modifier le code]
Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945
Avec trois palmes
Médaille coloniale
Avec agrafes "Libye", "Éthiopie", "Érythrée" et "AFL"
Médaille de l'Aéronautique Médaille des services militaires volontaires
Commandeur de l'Ordre du mérite militaire

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e f g et h « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c et d Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. a b et c Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
  • Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
  • Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
  • Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
  • Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .

Liens externes

[modifier | modifier le code]