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Isamu Noguchi

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Isamu Noguchi
Isamu Noguchi.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
イサム・ノグチVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Sculpteur, peintre, concepteur de meubles, paysagiste, designer, architecteVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Columbia
Saint Joseph College, Yokohama (en)
Leonardo da Vinci Art School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Représenté par
Pace Gallery (en), Artists Rights SocietyVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
New York, Inde, Japon, Poston War Relocation Center (en), Paris, république populaire de ChineVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Père
Mère
Léonie Gilmour (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ailes Gilmour (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Yoshiko Ōtaka (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
La fameuse Table-basse présentée lors de l'exposition "Art nouveau Revival" au musée d'Orsay.

Isamu Noguchi (野口 勇, Noguchi Isamu?, né le à Los Angeles – mort le à New York, États-Unis)[1] était un artiste, sculpteur, architecte et designer américano-japonais.

Vie personnelle

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Son père était le poète japonais Yonejirō Noguchi et sa mère l'écrivaine américaine Léonie Gilmour (en)[2].

Il est né à Los Angeles, mais sa mère l'a amené vivre au Japon dès ses 2 ans. C'est seulement à 14 ans qu'il retournera aux États-Unis pour poursuivre ses études[3].

Plus tard, au début des années 50, il tentera de s'établir avec une jeune femme japonaise dans les banlieues de Kamakura au sein d'une maison rustique qu'il avait designé. Cependant, dès la fin des années 50, il retournera à New York pour travailler avec le métal afin de démontrer l'environnement urbain des États-Unis[3].

Surnommé Sam en Amérique, inscrit à 13 ans sous le nom de sa mère dans une école de l'Indiana, il commence des études de médecine à la Columbia University, suivant parallèlement des cours de sculpture. Il est diplômé de La Porte High School de La Porte (Indiana) en 1922. En 1924 il étudie à la Leonardo da Vinci Art School (en) de New York avec Onorio Ruotolo (en) (1888-1966)[4].

Zwillingsplastik, 1972, Munich.

Vie professionnelle

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Isamu Noguchi a principalement travaillé à New York, Los Angeles, Tokyo, Sapporo et Paris.

Dans les années 1920, il découvre l’avant-garde occidentale à New York. En 1927, il travaille à Paris dans l’atelier de Constantin Brâncuşi pendant 6 mois. Les sculptures de Brâncuşi s'inspire des matières biologiques et géométriques. Cela a influencé le regard artistique de Noguchi, celui-ci utilisant majoritairement des matières organiques pour faire ses oeuvres, celles-ci apportant un symbolisme[5]. Il est également très influencé par son apprentissage en 1930-1931 de la peinture chinoise traditionnelle, ainsi que par le mouvement Mingei. En effet, il a étudié la peinture à l'encre et au pinceau auprès du peintre chinois Ch'i Pai-shih[3]. À partir de 1935, il réalise des décors de scène. Il collabore à une vingtaine d'œuvres majeures de la chorégraphe Martha Graham entre 1944 (Appalachian Spring) et 1988 (Night Chant)[6].

Au fil de sa carrière, il a travaillé dans plusieurs domaines, soit en conception de décors de scène, en aménagement paysager, avec des luminaires et avec de la poterie. Toutes ces différentes influences ont aussi influencé la diversité de ses travaux personnels. Par exemple, sa murale à Mexico City fait preuve d'illustrations marxistes alors que ses monuments en basalte grossièrement taillé rappellent la méditation zen[3].

Noguchi se décrit comme un artiste contemporain qui incorpore l'histoire dans ses oeuvres. C'est pourquoi il accorde tant d'importance à ses voyages. Il a entre autres visité les grottes de Lascaux, Stonehenge et l'Égypte pour approfondir ses connaissances sur l'Antiquité. L'art de Noguchi serait un hommage aux cérémonies du passé[5].

Principales réalisations

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Lampes Akari.

On retrouve dans ces créations de mobilier l'influence de son travail de sculpteur : parmi ses pièces connues figurent les lampes Akari en papier washi, qu’il conçoit après une visite à Gifu, ville où se pratique la pêche au cormoran à l’aide de lanternes[7]. Cela dit, la célèbre lampe est nommée après le même mot japonais qui signifie "lumière illuminée". Le nom réfère a la légèreté et à l'illumination de la lampe, comme quoi très poétique. Comme elle semble flotter, elle se rattache bien à son nom et à ce qu'il signifie[8].

Notes et références

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  1. Au Japon son nom s'écrit en katakana dans l'ordre occidental « prénom nom » (イサム・ノグチ) à cause de sa naissance à l'étranger, et non en kanjis.
  2. (en-US) « Chronology », sur The Noguchi Museum (consulté le )
  3. a b c et d Bert Winther, « Review of Isamu Noguchi; Isamu Noguchi: Essays and Conversations, Bruce Altshuler », Art Journal, vol. 54, no 3,‎ , p. 113–115 (lire en ligne, consulté le )
  4. (en-US) « Biography », sur The Noguchi Museum (consulté le ).
  5. a et b Martin Friedman, « Noguchi's Imaginary Landscapes », Design Quarterly, nos 106/107,‎ , p. 1–99 (ISSN 0011-9415, DOI 10.2307/4090981, lire en ligne, consulté le )
  6. Adèle Adorno, "Martha Graham, pionnière et légende de la modern dance américaine", in Martha Graham Dance Company. 14-18 avril 2009 (notes de programme du Théâtre du Châtelet).
  7. Aurélia Antoni, « Les lampes Akari ou la magie du papier japonais », sur Beaux Arts, (consulté le )
  8. « Isamu Noguchi: The Sculptor as Designer », MoMA, no 4,‎ , p. 3–3 (ISSN 0893-0279, lire en ligne, consulté le )
  9. N. Ota, Isamu Noguchi fountains to be restored at Expo ’70 park, The Asahi Shimbun (13 février 2018).

Bibliographie

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  • (en) Bruce Altshuler, Isamu Noguchi (Modern Masters), Abbeville Press, 1995.
  • (en) Dore Ashton, Denise Brown Hare, Noguchi East and West, University of California Press, 1993.
  • (en) Louise Allison Cort, Bert Winther-Tamaki, Isamu Noguchi and modern Japanese ceramics: a close embrace of the earth, Washington, DC : Arthur M. Sackler Gallery, Smithsonian Institution ; Berkeley : University of California Press, 2003.
  • (en) Hayden Herrera, Listening To Stone: The Art and Life of Isamu Noguchi, New York : Farrar, Straus and Giroux, 2015.

Liens externes

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