Henriette de Mannoury d'Ectot
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Marquise d’Ormsay, Vicomtesse de Cœur Brûlant |
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Nicolas Leblanc (grand-père paternel) |
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La marquise Henriette de Mannoury d'Ectot, née Henriette Joséphine Caroline Le Blanc en 1815 à Paris et morte le dans le 8e arrondissement de Paris, est une salonnière et femme de lettres française, autrice de romans érotiques sous le pseudonyme Vicomtesse de Cœur Brûlant et journaliste sous le pseudonyme Marquise d’Ormsay.
Elle est considérée comme l'autrice du premier roman érotique en français écrit par une femme.
Biographie
[modifier | modifier le code]Henriette Joséphine Caroline Le Blanc, née en 1815 à Paris[1], est la petit-fille du chimiste Nicolas Leblanc et la fille du peintre César-Nicolas-Louis Leblanc[2].
Tenant un salon littéraire à Argentan, en Normandie, avec son mari le marquis d'Ectot[3],[4], elle dirige la Revue biographique à partir de mars 1862[5] et collabore, sous le pseudonyme Marquise d’Ormsay, à plusieurs revues[6],[7], comme La Parisienne en 1865[8] et la Gazette du grand monde en 1867[9].
Elle publie sous son nom une notice sur son grand-père Nicolas Leblanc[10], et, sous pseudonyme, plusieurs romans érotiques, dont le Roman de Violette, qui décrit des amours lesbiennes et l'utilisation de godemichets[11]. Ce roman est considéré comme le premier roman érotique en français écrit par une femme[12].
Domiciliée au 10 rue de Miromesnil à Paris, elle meurt le 9 aout 1899, dans la rue du faubourg Saint-Honoré[1].
Attribution des œuvres
[modifier | modifier le code]Alors que le roman Les Cousines de la colonelle a été un temps attribué à Guy de Maupassant[13],[14], plusieurs études ont montré que cet ouvrage, ainsi que le Roman de Violette, ont été écrits par Henriette de Mannoury d'Ectot[15],[16],[3].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Le , elle épouse le marquis Edmond de Mannoury d'Ectot[2]. Le 18 avril 1843, elle a une fille, Edma Henriette, qui deviendra gouvernante, déléguée pour l'inspection des salles d'asile de Paris, puis inspectrice des écoles maternelles de la Haute-Garonne[17]. Elle donne aussi naissance à deux fils, Charles et Henri[2].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Le Roman de Violette, Œuvre posthume d’une célébrité masquée, Lisbonne [Bruxelles], Antonio Da Boa-Vista [Auguste Brancart], 1870 [1883]
(Wikisource)
- H. de Mannoury d'Ectot, Notice sur la vie et les découvertes de Nicolas Le Blanc, Paris, Alliance des Arts, des Sciences et des lettres, (lire en ligne)
- Vicomtesse de Coeur-Brûlant, Les cousines de la colonelle, Lisbonne [Bruxelles], Antonio da Boa-Vista [Jean Gay et Mme Doucet], ; édition de 1911, Paris, Bibliothèque des Curieux
- Mémoires secrets d’un tailleur pour dames, par une femme masquée, édition illustrée d’un frontispice à l’eau-forte et de vingt-sept figures à mi-pages, Bruxelles, Gay et Doucé,
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Acte de décès 1475. Le Blanc. Veuve de Mannoury d'Ectot », sur Archives de Paris (consulté le )
- Victor des Diguères, Sévigni, ou une Paroisse rurale en Normandie pendant les trois derniers siècles, suivi de la recherche de la noblesse en 1666 dans les élections d'Argentan et de Falaise et de la liste des gentilshommes du Bailliage d'Alençon, etc, (lire en ligne), p. 260-261
- Anastassia Petrova, L'attribution du "Roman de Violette", Paris, Université Paris-Sorbonne, (lire en ligne)
- « Marquise de Mannoury d`Ectot », sur Babelio (consulté le )
- « Nouveau pseudonyme », Revue anecdotique des excentricités contemporaines, vol. 14 (partie 1), 1e quinzaine d'avril 1862, p. 164 (lire en ligne)
- Sergines, « Les Échos de Paris », Les Annales politiques et littéraires, no 183 (4e année), , p. 21 (lire en ligne)
- « Les pseudonymes de la littérature française », Le Figaro, , p. 3 (lire en ligne)
- « Publications nouvelles », Bulletin de l'Union des poètes, , p. 69 (lire en ligne)
- « Brève sans titre », La Rue, , p. 6 (lire en ligne)
- H. de Mannoury d'Ectot, Notice sur la vie et les découvertes de Nicolas Le Blanc, Paris, Alliance des Arts, des Sciences et des lettres, (lire en ligne)
- Gaëtan Brulotte, Œuvres de chair. Figures du discours érotique - format de poche, Presses de l'Université Laval, (ISBN 978-2-7637-5413-0, lire en ligne)
- Kévin Bideaux, La Vie en rose (thèse de doctorat en études de genre, option arts), Université Paris 8 - Vincennes-Saint-Denis, (lire en ligne), p. 545-546
- « Ouvrage faussement attribué à Guy de Maupassant », Mercure de France, vol. CCXXXI, , p. 509 (lire en ligne)
- « Ouvrage faussement attribué à Maupassant », Le Mercure de France, , p. 507 (lire en ligne)
- Pascal Pia, Les Livres de l'Enfer: M à Z, C. Coulet et A. Faure, (ISBN 978-2-902687-01-5, lire en ligne)
- (it) Enrico Badellino, Le scrittrici dell'eros: una storia della pornografia al femminile, Xenia, (lire en ligne), p. 100-103
- Isabelle Havelange, Françoise Huguet et Bernadette Lebedeff-Choppin, « Manen née de Mannaury d'Ectot Edma Henriette de », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 11, no 1, , p. 489–490 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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