Hôpital militaire
Un hôpital militaire est un hôpital sous tutelle d'une armée ou d'un ministère des Armées et dont la vocation première est de soigner les militaires et anciens militaires. Ils sont établis en ville ou sur une base militaire et aussi à proximité du champ de bataille. Les hôpitaux de marine sont généralement situés dans des villes côtières. Des hôpitaux mobiles sont aménagés sur les navires-hôpitaux en mer. Certains civils sont envoyés en hôpital militaire pour des blessures similaires aux blessures de guerre.
Afrique
[modifier | modifier le code]Afrique du Nord
[modifier | modifier le code]- Hôpital militaire d'Aïn Naadja à Alger (Algérie)
- Hôpital militaire Mohammed V de Rabat
- Hôpital militaire de Tunis
- Hôpital militaire de Marsa Matruh (Égypte)
Afrique subsaharienne
[modifier | modifier le code]- Hôpital militaire d'Abidjan
- Hôpital principal de Dakar
- Hôpital central des armées Pierre Mobengo, Brazzaville
- Hôpital militaire d'Antsiranana (Diego Suarez), Madagascar
- Centre hospitalier de Soavinandriana, Antananarivo, Madagascar
Asie
[modifier | modifier le code]Afghanistan
[modifier | modifier le code]Europe
[modifier | modifier le code]- Hôpital Queen Elizabeth de Birmingham au Royaume-Uni.
- Hôpital central de la défense Gómez Ulla à Aluche en Espagne.
- Polyclinique militaire Celio à Rome en Italie.
- Centre médical régional de Landstuhl ou Landstuhl Regional Medical Center (LRMC), hôpital de l'US Army en Allemagne.
Belgique
[modifier | modifier le code]- Hôpital militaire Reine Astrid de Neder-Over-Heembeek (Bruxelles)
- Hôpital militaire Saint-Laurent à Liège (voir Abbaye Saint-Laurent de Liège)
France
[modifier | modifier le code]En France, les hôpitaux de la Marine et les hôpitaux de l'Armée ont été regroupés sous la dénomination d'hôpitaux d'instruction des armées (HIA). Ils dépendent du Service de santé des armées.
Anciens hôpitaux militaires
[modifier | modifier le code]en Métropole et outre-mer
[modifier | modifier le code]- Hôpital des armées Émile-Pardé à Grenoble
- Hôpital militaire Villemanzy à Lyon
- Hôpital thermal des armées François-Maillot à Vichy
- Hôpital des armées Hyacinthe-Vincent à Dijon
- Hôpital des armées Calmette à Lorient
- Hôpital des armées Ambroise-Paré à Rennes
- Hôpital des armées Baudens à Bourges
- Hôpital des armées Rosagutti à Bastia
- Hôpital militaire de Bitche
- Hôpital des Armées Victor Baur de Colmar : fermeture en 1994
- Hôpital militaire et bourgeois de Haguenau
- Hôpital militaire de Mulhouse, structure temporaire ayant fonctionné pendant la pandémie de Covid-19
- Hôpital Sédillot à Nancy
- Hôpital militaire de Sarrebourg : devenu infirmerie de garnison puis démolition de certains bâtiments en 2012[1]
- Hôpital militaire Gaujot de Strasbourg, devenu une cité administrative en 1946
- Hôpital militaire Lyautey de Strasbourg : 415e hôpital chirurgical d'évacuation mobile en 1945 puis hôpital des armées, hôpital régional des armées en 1980, centre hospitalier des armées en 1986[2], fermeture en 1999
- Hôpital militaire Gama de Toul
- Hôpital Villemin à Paris
- HIA Val-de-Grâce à Paris, fermé en 2016[3]
- Centre hospitalier de Saint-Denis
- Hôpital d'instruction des armées Dominique-Jean Larrey à Versailles
- Hôpital militaire de Vincennes
- Hôpital des armées Hippolyte-Larrey à Toulouse
- Hôpital militaire Broussais à Nantes
- Hôpitaux militaires de Nantes sous la Révolution
- Hôpital des armées Jean-Louis à Fréjus
- Hôpital Michel-Lévy à Marseille
Dans les possessions et colonies françaises
[modifier | modifier le code]Des hôpitaux militaires français ont aussi été établis dans les possessions ou colonies françaises (Alger, Dakar, Djibouti, Indochine (Saigon), Tananarive, Papeete…)
Exemple : Hôpital militaire Grall, 14 rue La Grandière à Saigon.
Hôpitaux des Forces françaises en Allemagne
[modifier | modifier le code]- Berlin : hôpital Louis-Pasteur.
- Bühl : hôpital Francis-Picaud.
- Coblence : hôpital Andrè Curtillat-Lazarat.
- Donaueschingen : hôpital Henri-Loinger.
- Fribourg-en-Brisgau : hôpital Alain-Limouzin.
- Landau : hôpital Émile-Fournier.
- Trèves : hôpital André Genet.
- Tübingen : hôpital Émile-Roux.
Hôpitaux militaires actuels
[modifier | modifier le code]En 2018, il existe en France huit hôpitaux d'instruction des armées :
- HIA Legouest à Metz (Moselle)
- HIA Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne)
- HIA Percy à Clamart (Hauts-de-Seine)
- HIA Clermont-Tonnerre à Brest (Finistère)
- HIA Desgenettes à Lyon (Rhône)
- HIA Robert-Picqué Villenave-d'Ornon (Gironde)
- HIA Laveran à Marseille (Bouches-du-Rhône)
- HIA Sainte-Anne à Toulon (Var).
Les armées françaises disposent également d'une structure sanitaire quasiment comparable à un hôpital à Djibouti : le groupement médico-chirurgical de Bouffard.
Par ailleurs, depuis , une structure hospitalière militaire multinationale fonctionne près de Kaboul en Afghanistan, avec un équipement et une direction relevant du Service de santé des armées françaises.
Les hôpitaux militaires ne sont plus[Depuis quand ?] réservés aux militaires et aux patients liés aux activités militaires : ils accueillent maintenant[Quand ?] tous les assurés sociaux civils. En 2009, les hôpitaux militaires des armées étaient dotés d'un budget total de 800 millions et ont réalisé un déficit de 281 millions d’euros[4]. L'article 11 de la loi n°2002-73 du 17 janvier 2002 dite de modernisation sociale a véritablement formalisé cette ouverture vers le secteur civil : « outre leur mission prioritaire de soutien sanitaire des forces armées [... les HIA] concourent au service public hospitalier » et « dispensent des soins remboursables aux assurés sociaux ». Cette ouverture était déjà en partie effective du fait de la fin de l'armée de circonscription obligeant budgétairement l'Armée a étendre son activité médicale à une population plus large et parce que certains hôpitaux militaires étaient largement ouverts au secteur civil, par exemple dans le domaine de l'urgence, jusqu'à servir de référent dans des spécialités particulières telles que les brûlés : ainsi, l'hôpital Sainte-Anne de Toulon, disposait antérieurement du seul service de neurochirurgie du Var et était à ce titre un support incontournable du service public[5]
Russie
[modifier | modifier le code]- Hôpital militaire Nikolaï Bourdenko à Moscou.
États-Unis
[modifier | modifier le code]- WRAMC, Centre national médical militaire Walter-Reed à Bethesda (Maryland).
- Centre médical militaire Womack à Fort Bragg (Caroline du Nord).
- Centre médical militaire Eisenhower à Augusta (Géorgie).
- Centre de santé fédéral Captain James A. Lovell à North Chicago (Illinois).
- Fort Detrick à Frederick (Maryland).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Service de santé des armées (Armée française)
- Hôpital de campagne
- Navire-hôpital
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Article du Républicain Lorrain du 27 janvier 2012.
- Lyautey sur le site eurocorps.wifeo.com
- « Hôpital Val-de-Grâce - Transfert des services », sur Defense.gouv.fr, (consulté le ).
- « Les hôpitaux militaires sortent du rang », sur biensur-sante.com.
- RAPPORT D'INFORMATION du 29 octobre 2002
Liens externes
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- Ressource relative à la santé :