Kangourou roux
Macropus rufus
Répartition géographique
Le kangourou roux (Macropus rufus) est le plus grand de tous les kangourous et le plus grand marsupial vivant. On le retrouve à travers tout le pays australien, évitant seulement les secteurs plus fertiles dans le sud, la côte est et les forêts tropicales nordiques.
Distribution et habitat
[modifier | modifier le code]On le trouve dans la plupart des zones sèches de la partie centrale du continent australien où il vit en petites bandes appelées « mobs ». Il préfère les plaines dégagées où les arbres et les buissons sont rares.
Description
[modifier | modifier le code]C'est le plus grand des kangourous : les mâles adultes mesurent de 1,50 à 1,80 m de haut (1,60 en moyenne) et les femelles de 1,20 à 1,50 m (1,30 m en moyenne) de hauteur avec une longueur de queue de 1 à 1,20 m pour les mâles et 0,85 à 1,05 m pour les femelles ; les mâles pèsent de 50 à 90 kg, (65 kg en moyenne) et les femelles de 20 à 35 kg (25 kg en moyenne). Le mâle a un pelage roux, devenant chamois sur les oreilles, le ventre, les membres et la queue. Il a de grandes oreilles pointues orientables et un museau carré. La femelle, plus petite, a un pelage plus gris avec des reflets roux ; le ventre est gris pâle. Dans les zones désertiques, les femelles sont plus foncées que les mâles. Il a deux bras antérieurs réduits avec de petites griffes et deux pattes arrière puissantes lui permettant des bonds de 12 m de long. La queue très puissante sert de balancier pour la course ou d'appui pour le repos.
Alimentation
[modifier | modifier le code]C'est un herbivore. Il se nourrit principalement de graminées et autres herbes. Il peut rester deux à trois semaines sans boire, l'eau des aliments suffisant à ses besoins.
Mode de vie
[modifier | modifier le code]C'est un animal vivant en petits groupes dirigés par un vieux mâle, passant les heures chaudes de la journée à l'ombre à dormir, à se reposer, à essayer de se rafraîchir en haletant, transpirant, se léchant pour faire évaporer sa salive, s'aérant en agitant les bras. Il est ensuite actif du coucher du soleil au lever du jour.
Vitesse de déplacement
[modifier | modifier le code]Les kangourous se déplacent par petits bonds, à une vitesse de croisière d'environ 30 km/h, et peuvent alors parcourir de longues distances. En cas de danger, ils peuvent passer à la vitesse supérieure et courir en zigzags très rapide, jusqu'à 60 km/h en moyenne avec des pointes à 80 - 90 km/h sur de très courtes distances[1],[2]. Parfois, ils peuvent faire des sauts aériens, jusqu'à 3,50 mètres de haut[3] et 13 mètres en longueur, grâce à leurs tendons d'Achille fonctionnant comme des ressorts et leurs longues pattes fines. Avec leurs grande rapidité et leurs agilité à bondir, ils n'ont pas vraiment de prédateurs (hormis l'homme qui le chasse avec des armes à feu), mais les kangourous faibles, malades, âgés, ou trop jeunes sont la proie des dingos.
Reproduction
[modifier | modifier le code]Calmes la majeure partie de l'année, les kangourous mâles deviennent agressifs à la période de reproduction durant laquelle on peut assister à des « combats de boxe », le mâle prenant appui sur sa queue pour projeter ses pattes arrière en avant et frapper l'adversaire. Il y a un petit par portée ; la période de gestation est de 30 à 40 jours, suivie d'un séjour de 225 jours (7 mois et demi) dans la poche marsupiale.
Parasites
[modifier | modifier le code]Chalaza novena est un acarien ectoparasite du kangourou roux[4].
Relations avec les humains
[modifier | modifier le code]Le kangourou roux est une espèce abondante et il est protégé dans de nombreux parcs nationaux. Il a même bénéficié de l'extension de l'agriculture et la création de points d'eau artificiels. Cependant, la concurrence avec le bétail et les lapins est une menace. Il est également souvent abattu par les agriculteurs comme un ravageur.
Les kangourous éblouis par les phares ou surpris par les bruits de moteur sautent souvent devant les véhicules, détruisant ou endommageant sévèrement des véhicules petits et non protégés. Le risque de préjudice pour les occupants du véhicule est considérablement augmenté si le pare-brise est le point d'impact. En conséquence, les panneaux « kangaroo crossing » (Passage de kangourous) sont monnaie courante en Australie.
La chasse au kangourou (pour sa peau et sa viande) est réglementée par des plans de gestion au niveau national visant à maintenir les populations de kangourous roux et à les gérer comme une ressource renouvelable, sauf en Australie occidentale où la chasse est libre. La chasse au kangourou est controversée, notamment en raison de la popularité de l'animal.
En 2000, 1 173 242 animaux ont été tués. En 2009, le gouvernement a fixé la limite de kangourous roux disponibles pour un usage commercial à 1 611 216 spécimens. L'industrie du kangourou représente environ 270 millions de dollars chaque année et emploie plus de 4 000 personnes. La viande de kangourou est très maigre (2 % de matières grasses) et riche en protéines. Sa peau est utilisée pour le cuir.
Références
[modifier | modifier le code]- Les Kangourous - Pierre Darmangeat
- Ecole.Sables/Animaux/Kangourou
- Linternaute Science Biologie Dossiers Records Animaux
- (en) Domrow R., 1990. A new laelapine genus from an Australian marsupial (Acari: Laelapidae). Acarologia (Paris), 31 (1), page 13.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au vivant :
- Animal Diversity Web
- ARKive
- Australian Faunal Directory
- EPPO Global Database
- Paleobiology Database
- Global Biodiversity Information Facility
- iNaturalist
- Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- Mammal Species of the World
- Système d'information taxonomique intégré
- Union internationale pour la conservation de la nature
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Vidéo d'un combat de kangourous roux
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Macropus rufus
- (en) Référence Brainmuseum : Macropus rufus
- (fr + en) Référence ITIS : Macropus rufus (Desmarest, 1822)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Macropus rufus
- (en) Référence NCBI : Macropus rufus (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : espèce Macropus rufus Desmarest, 1822 (consulté le )