Knitta Please
Knitta Please, également connu sous le nom de Knitta, est un groupe d'artistes derrière le mouvement des « graffitis en tricot » à Houston, Texas. Depuis 2005, ils « habillent » l'architecture publique avec du matériel tricoté ou crocheté, un processus connu sous le nom de « graffiti en tricot », « assaut de fils » ou « bombardement de fils »[1]. La mission est de rendre le street art « un peu plus chaleureux et flou »[2].
Knitta est représenté par Magda Sayeg, qui continue de voyager et de tricoter des graffitis. Sur le plan international, une douzaine de groupes ont suivi l'exemple de Knitta.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le groupe est fondé en octobre 2005 par un tricoteur autodidacte, PolyCotN, et un deuxième membre connu sous le nom d'AKrylik. Leur objectif serait de gérer la frustration face à leurs propres projets de tricot inachevés[3]. La première intervention du groupe est réalisée sur la poignée de la porte la porte d'entrée de la boutique de Magda Sayeg à Houston[1].
Le nom du groupe et les surnoms des membres sont inspirés par une envie de « ressembler au graffiti, mais avec des tricots ». Le groupe mélange la terminologie de l'artisanat avec un style hip-hop et change l'orthographe « pour représenter les surnoms d'art de rue traditionnels ». PolyCotN et AKrylik donnent aussi des nouveaux noms à d'autres membres, dont Knotorious NIT, SonOfaStitch et P-Knitty.
En 2007, Knitta compte avec douze membres. Cinq à douze groupes de copieurs à l'échelle internationale sont aussi actifs à cette époque[1]. En 2009, l'auteur australien Emily Howes identifie des groupes en Scandinavie, au Japon, en Afrique du Sud et aux États-Unis[4]. Depuis, Sayeg es la seule membre active du groupe.
Art
[modifier | modifier le code]Entre vendredi soir et dimanche matin, les tagueurs de Knitta laissaient une étiquette papier sur chaque œuvre, portant le slogan « knitta please » ou « whaddup knitta ? ». Leurs œuvres sont réalisés sur des arbres, des lampadaires, des balustrades, des bornes d'incendie, des monuments et d'autres cibles urbaines. Une autre pièce populaire consistait à suspendre des baskets en tricot sur un câble téléphonique aérien[5]. L'équipe marquerait les vacances en effectuant un travail à thème, en utilisant, par exemple, du fil rose pour les pièces de la Saint-Valentin et du fil brillant pour le Jour de l'an. Lorsque Knitta ne travaillait pas avec un thème, ils travaillaient sur des projets, parlant de domaines spécifiques[6]. Le groupe et ses followers considèrent leurs graffitis comme « une méthode d'embellissement de l'espace public »[1]. Cependant, un tel travail est considéré comme du vandalisme dans certains États américains.
En 2006, le groupe décide de visiter New York pour faire leur première pièce à grande échelle. Plus tard cette année, ils enveloppent la moitié supérieure d'une colonne de monorail de Seattle avec plus de 50 pieds (15,24 m) de tricots donnés par des bénévoles[7],[8]. Knitta fait aussi appel à d'autres personnes pour réaliser des travaux similaires aux États-Unis[1].
Pour un autre grand projet, le groupe intervient 25 arbres de la médiane d'Allen Parkway à Houston pour le défilé annuel de l'Art Car, en mai 2006, les enveloppant dans des couvertures mesurant deux pieds de haut par deux pieds et demi de long[6]. Un an plus tard, ils sont invités à l'hôtel Standard de Los Angeles, et étiquettent une boîte en verre présentant les conceptions et les concepts des créateurs de tendances[1].
Pour fêter les 60 ans de Bergère de France, premier fabricant de fils français[5] l'entreprise invite Knitta à Paris pour « revitaliser les paysages urbains avec des pièces tricotées »[9]. Pendant leur séjour, ils travaillent également sur la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Le travail de Knitta est aussi présenté à Londres, Sydney, Rome, Milan, Prague, Suède, Montréal, Mexico, El Salvador, Pays - Bas, Allemagne, Luxembourg et au sommet de la Grande Muraille de Chine[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Knitta Please » (voir la liste des auteurs).
- Harper, Marques, « Artist adds color to city's fabric » [archive du ], Austin Statesman, (consulté le )
- « Houston, Texas Cries Out 'Knitta Please' », Wireless Flash News, (consulté le )
- Karlin, Susan, « Urban Graffiti Knitters Are the New, Cozier Christo and Jeanne-Claude », fastcompany.com, (consulté le )
- Creagh, Sunanda, « Graffiti artist spins a new kind of yarn », Sydney Morning Herald, (consulté le )
- « Who is Bergère de France? » [French (translated by Google)], Bergeredefrance.fr (consulté le )
- Maltby, Anna, « Knitta, please! » [archive du ], VenusZine, (consulté le )
- Reighley, Kurt B, « Daylight Broads », The Stranger, (consulté le )
- Martinez, Mario, « Grafitti [[[sic]]] knitting it’s warm, fuzzy, colourful and illegal » [archive du ], SUBvert Magazine, (consulté le )
- Matroka, Bernadette, « Knitta, The All-Girl Knitting Graffiti Tag Crew, Hits up Paris Turning Urban Detritus into a Fiber Enthusiasts Dreamscape » [archive du ], Label Networks - Arts & Events, (consulté le )
- « Knitta Please Gallery » [archive du ], magdasayeg.com (consulté le )