Frans Timmermans
Frans Timmermans | |
Frans Timmermans en 2023. | |
Fonctions | |
---|---|
Représentant des Pays-Bas | |
En fonction depuis le (10 mois et 30 jours) |
|
Élection | 22 novembre 2023 |
Législature | 39e |
Groupe politique | PvdA |
– (2 ans, 4 mois et 27 jours) |
|
Réélection | 9 juin 2010 12 septembre 2012 |
Législature | 35e et 36e |
Groupe politique | PvdA |
– (8 ans, 9 mois et 16 jours) |
|
Élection | 6 mai 1998 |
Réélection | 15 mai 2002 22 janvier 2003 22 novembre 2006 |
Législature | 31e, 32e, 33e et 34e |
Groupe politique | PvdA |
Premier vice-président exécutif de la Commission européenne | |
– (8 ans, 9 mois et 21 jours) |
|
Président | Jean-Claude Juncker Ursula von der Leyen |
Commission | Juncker von der Leyen I |
Prédécesseur | Catherine Ashton |
Successeur | Maroš Šefčovič |
Commissaire européen à l'Action pour le climat | |
– (3 ans, 8 mois et 21 jours) |
|
Président | Ursula von der Leyen |
Commission | von der Leyen I |
Prédécesseur | Miguel Arias Cañete |
Successeur | Maroš Šefčovič (intérim) Wopke Hoekstra |
Ministre néerlandais des Affaires étrangères | |
– (1 an, 11 mois et 12 jours) |
|
Premier ministre | Mark Rutte |
Gouvernement | Rutte II |
Prédécesseur | Uri Rosenthal |
Successeur | Bert Koenders |
Secrétaire d'État (nl) aux Affaires étrangères | |
– (3 ans et 1 jour) |
|
Premier ministre | Jan Peter Balkenende |
Gouvernement | Balkenende IV |
Prédécesseur | Atzo Nicolaï |
Successeur | Ben Knapen |
Député européen | |
– (moins d’un jour) |
|
Élection | 23 mai 2019 |
Circonscription | Pays-Bas |
Successeur | Lara Wolters |
Biographie | |
Nom de naissance | Franciscus Cornelis Gerardus Maria Timmermans |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Maastricht (Pays-Bas) |
Nationalité | Néerlandaise |
Parti politique | D'66 (1985) PvdA (depuis 1990) GL (depuis 2023)[1] |
Diplômé de | Université Radboud de Nimègue Université de Nancy |
Profession | Diplomate |
Religion | Catholicisme |
modifier |
Frans Timmermans, né le à Maastricht, est un homme politique et diplomate néerlandais, membre du Parti travailliste (PvdA).
Il est secrétaire d'État auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes, entre 2007 et 2010, puis ministre des Affaires étrangères entre 2012 et 2014. À cette date, il est nommé premier vice-président de la Commission européenne, chargé de l'Amélioration de la législation, des Relations inter-institutionnelles, de l'État de droit et de la Charte des droits fondamentaux. Lors de l'entrée en fonction de la commission von der Leyen le , il reste premier vice-président, et se trouve chargé du pacte vert pour l'Europe.
Situation personnelle
[modifier | modifier le code]Origines et formation
[modifier | modifier le code]Frans Timmermans commence ses études secondaires dans un lycée de Rome, en 1972, et les achève huit ans plus tard dans un établissement de Heerlen. Il entre alors à l'université catholique de Nimègue, où il étudie la littérature française pendant cinq ans. Pendant l'année universitaire 1984-1985, il est inscrit à l'université de Nancy, notamment au Centre européen universitaire, travaillant sur le droit communautaire, l'histoire et la littérature française. Polyglotte, il parle néerlandais, français, allemand, anglais, italien et russe[2].
Vie professionnelle
[modifier | modifier le code]Dans la diplomatie néerlandaise
[modifier | modifier le code]En 1987, il entre à la direction de l'Intégration du ministère néerlandais des Affaires étrangères, puis il est promu, en 1990, deuxième secrétaire à l'ambassade de Moscou. Il revient aux Pays-Bas au bout de trois ans et intègre la direction générale de la Coopération pour le développement du ministère.
Dans l'administration européenne
[modifier | modifier le code]Il rejoint ensuite Bruxelles, en 1994, comme assistant de Hans van den Broek, commissaire européen chargé des Relations extérieures. Il reste à son service un an, puis devient conseiller et secrétaire particulier de Max van der Stoel, haut-commissaire pour les Minorités nationales de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et ancien chef de la diplomatie néerlandaise.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Brièvement membre des Démocrates 66 (D'66) en 1985, adhérent du Parti travailliste depuis 1990, il est élu représentant à la Seconde Chambre des États généraux au cours des élections législatives du , remportées par la coalition violette de Wim Kok. Il est réélu en 2002, 2003 et 2006.
Au Gouvernement
[modifier | modifier le code]Secrétaire d'État
[modifier | modifier le code]À la suite des élections législatives anticipées du , le PvdA, dans l'opposition depuis quatre ans, rejoint le gouvernement, dirigé par le chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende. L'équipe est officiellement formée le , Frans Timmermans devenant secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, Maxime Verhagen. Il démissionne trois ans plus tard, le , du fait d'un désaccord au sein de l'exécutif sur la guerre en Afghanistan.
Chef de la diplomatie
[modifier | modifier le code]Il retrouve son siège parlementaire après les élections législatives anticipées du suivant. Réélu deux ans plus tard, aux élections législatives anticipées du , il est choisi, le , comme ministre des Affaires étrangères dans le cabinet de coalition du libéral Mark Rutte. Timmermans se fait connaître mondialement après avoir représenté les Pays-Bas au cours de l'enquête sur le crash du vol MH17 : il fait notamment une allocution suivie au conseil de sécurité des Nations unies. Plus tard, avec Rutte, il prépare l'organisation du sommet du G7 en 2014, qui se tient cette année-là exceptionnellement à La Haye.
Selon divers sondages, Timmermans est le ministre le plus populaire du cabinet Rutte II. Sa proximité avec ses électeurs, sa qualité d'orateur et son recul sur les sujets internationaux jouent en sa faveur, malgré une nette diminution de la popularité des personnalités du PvdA.
Commissaire européen
[modifier | modifier le code]Lors de l'entrée en fonction de la commission Juncker en 2014, Timmermans en est nommé premier vice-président. Il est chargé de l'amélioration de la législation, des relations inter-institutionnelles, de l'État de droit et de la charte des droits fondamentaux. Bert Koenders lui succède en tant que ministre des Affaires étrangères.
Tête de liste travailliste pour les élections européennes de 2019 aux Pays-Bas, il voit son parti arriver en tête, à la surprise générale. Le 1er juillet 2019, ayant reçu le soutien d'Angela Merkel[3], il est perçu par les observateurs comme l'un des candidats les plus sérieux pour succéder à Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission européenne. Néanmoins, en raison de l'opposition du groupe PPE ainsi que de l'Italie et des pays du groupe de Visegrád à sa candidature[3],[4], la ministre fédérale allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, est proposée par le Conseil européen à sa place[5].
Il démissionne de son mandat de député européen le jour même du début de son mandat, le 2 juillet 2019[6]. Il nomme comme directeur de cabinet l'ancien chef du Parti travailliste et ex-directeur de campagne chez Greenpeace, Diederik Samsom, qui doit l'aider à mettre en œuvre une nouvelle politique climatique[7].
En 2021, le média Politico le classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la quatrième place de la catégorie consacrée aux « Faiseurs »[8]. L'année suivante, il est de nouveau distingué, cette fois dans la catégorie des « Rêveurs »[9].
Élections législatives de 2023
[modifier | modifier le code]Dans la perspective des élections législatives néerlandaises anticipées du 22 novembre 2023, Frans Timmermans est désigné tête de liste de l'alliance Parti travailliste–Gauche verte (PvdA-GL) entre sociaux-démocrates et écologistes. Il démissionne en conséquence de la Commission européenne le [10]. Avec 25 sièges, sa liste arrive deuxième, loin derrière le Parti pour la liberté (PVV), le parti d'extrême droite de Geert Wilders et devant le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) et le Nouveau Contrat social (NSC), échouant à faire basculer les Pays-Bas à gauche[11]. Niek Pas, maître de conférence à l'université d'Amsterdam, estime que Frans Timmermans a fait une « très mauvaise campagne », notamment lorsqu'il s'est dit favorable à ce que les policières puissent porter le voile, perdant ainsi « une partie de l’électorat de la gauche universaliste, attaché à la laïcité »[12].
Distinctions honorifiques
[modifier | modifier le code]- Chevalier de l'ordre d'Orange-Nassau
- Officier de l'ordre du Mérite de la république de Pologne
- Palme d'honneur de Bulgarie
- Commandeur de l'ordre national du Mérite de Roumanie
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre national de la Croix du Sud
- 1re Classe de l'ordre de la Croix de Terra Mariana
- Grand-croix de l'ordre du grand-duc Gediminas
- Commandeur de l'ordre royal de l'Étoile polaire
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite du Chili
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (nl) « Frans Timmermans: ‘Het zou voor iedereen goed zijn als de VVD niet regeert’ », sur NRC,
- AFP, « Frans Timmermans, un Néerlandais polyglotte qui souhaite devenir le "visage de l'Europe" », Boursorama.com, (lire en ligne, consulté le )
- (de) Niklaus Nuspliger, Die Suche hat ein Ende: Von der Leyen als EU-Kommissionspräsidentin nominiert, nzz.ch, 2 juillet 2019
- Frans Timmermans déplaît aux pays de Visegrad, tdg.ch, 3 juillet 2019
- « Accord au sommet de l'UE sur les nominations clés », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Frans TIMMERMANS
- (nl) « Diederik Samsom naar Brussel; gaat Timmermans helpen bij Green Deal », Nederlandse Omroep Stichting, 11 septembre 2019.
- (en-US) « Frans Timmermans », sur POLITICO, (consulté le )
- (en-US) « Frans Timmermans », sur POLITICO, (consulté le )
- « Commission européenne : Frans Timmermans démissionne de la vice-présidence », 20 Minutes, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Pierre Stroobants, « Législatives aux Pays-Bas : pour l’extrême droite victorieuse, former une coalition est loin d’être gagné », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Eloi Passot, « Pays-Bas: ce qu’il faut savoir après la victoire surprise du parti populiste de Geert Wilders », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Cabinet Balkenende IV
- Cabinet Rutte II
- Liste des députés européens des Pays-Bas de la 9e législature
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (nl) « Dr. F.C.G.M. (Frans) Timmermans », sur www.parlement.com (consulté le ).
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ministre néerlandais des Affaires étrangères
- Secrétaire d'État néerlandais
- Personnalité du Parti travailliste (Pays-Bas)
- Commissaire européen néerlandais
- Commission von der Leyen
- Commission Juncker
- Personnalité européenne
- Personnalité politique néerlandaise
- Député européen membre du Parti travailliste (Pays-Bas)
- Député européen du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen 2019-2024
- Député européen élu aux Pays-Bas 2019-2024
- Membre de la Seconde Chambre des États généraux
- Grand-croix de l'ordre national de la Croix du Sud
- Commandeur de l'ordre royal de l'Étoile polaire
- Officier de l'ordre du Mérite de la république de Pologne
- Chevalier de l'ordre d'Orange-Nassau
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Récipiendaire de l'ordre de la Croix de Terra Mariana de première classe
- Grand-croix de l'ordre du grand-duc Gediminas
- Ordre du Mérite (Chili)
- Étudiant de l'université Radboud de Nimègue
- Étudiant de l'université de Lorraine
- Naissance en mai 1961
- Naissance à Maastricht