Famille de Foudras
La famille de Foudras est une famille noble d'extraction chevaleresque originaire du Forez, de Bourgogne et du Beaujolais, éteinte en 1914, dans la famille de Parseval qui a relevé le nom, le titre et les armes à la suite d'une alliance.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ce nom de famille est écrit dans les anciens titres Fudra Fodra Feydra Foldras Fouldras et ensuite Foudras. On trouve un Foudras qui fit une donation à l'abbaye de Savigny, diocèse de Lyon, en 953[1].
Filiation
[modifier | modifier le code]Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que son premier auteur connu est Hugues de Foudras, qualifié de miles, qui vendit en 1080 des dîmes aux chanoines de Saint-Vincent de Macon[2],[3],[4]. Il ajoute que la filiation est rigoureusement établie depuis 1294[2].
- Vitelain de Foudras, 1070, tué à la bataille de Saint-Omer,
- Jean et Dieudonné de Foudras, 1096, croisés, morts de la peste à Constantinople[5],
- Girard et Vitelain de Foudras, 1098, tués au siège d'Antioche,
- Bozon de Foudras, 1159, tué au siège de Toulouse,
- Hugues de Foudras, 1214, tué à la bataille de Bouvine,
- Dalmas et Huges de Foudras, 1242, tués à la bataille de Taillebourg,
- Bozon de Foudras, 1296, tué à la bataille de Furnes,
- Charles de Foudras, 1304, tué à la bataille de Mons-en-Pévèle,
- Guérin et Josserand de Foudras, 1328, tués à la bataille de Cassel,
- Jean de Foudras, 1356, fut fait prisonnier à la bataille de Poitiers,
- Antoine de Foudras, 1382, tué à la bataille de Rosbecque,
- Antoine de Foudras, 1515, tué à la bataille de Marignan,
- Antoine de Foudras, 1544, tué a la bataille de Cérisoles,
- Charles et Pierre de Foudras, 1712, tués au siège de Douai,
- Jean-Jacques de Foudras, 1712, tué à la bataille de Denain,
- Jean-Paul et Claude-Agrippa de Foudras, 1779, tués à la bataille de Rosbach,
- Eléonore de Foudras, 1779, tué dans la guerre d'indépendance aux États-Unis,
La famille de Foudras s'est éteinte le avec Roland dit le marquis de Foudras, sous-lieutenant au 38e régiment d'infanterie, mort au combat à Compiègne durant la Première Guerre mondiale[6]. La famille de Foudras fut maintenue noble en 1667 et admise aux Honneurs de la Cour en 1782.
Elle a fourni un archevêque de Lyon en 1113, un évêque de Poitiers, décédé en 1748, plusieurs chevaliers de l'Ordre du roi, des chevaliers et douze chanoine-comte de Saint-Jean de Lyon (entre les XIIIe et XVIIIe siècles)[7], des chanoines de Macon, des chanoinesses d'Alix et de Neuville, des pages du roi, des demoiselles de Saint-Cyr, de nombreux officiers, dont plusieurs ont été tués à l'ennemi, etc.[2].
Le nom, le titre et les armes ont été relevés par une branche de la famille de Parseval qui porte depuis de Parseval de Foudras[6].
Fiefs et branches
[modifier | modifier le code]La famille de Foudras donna plusieurs branches toutes éteintes qui furent seigneurs de Courcenay, Rontalon, Ornaison, La Bussiere, Souternon, Chaudenay, Morlan, Beaulieu, Châteautiers, Saint-Huruge, Demigny, Marigny, Bragny, Bissy[1],[8] (…), avant d'être relevée par une branche de la famille de Parseval à la suite d'une alliance.
Une branche éteinte au XVIIIe siècle obtint par lettres de 1680 l'érection de comté de la terre de Châteautiers[1],[8].
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Antoine de Foudras, gouverneur d'Amiens, capitaine de 100 arquebusiers.
- Jean de Foudras, chevalier, seigneur de Courcenay, Souternon, Contençon, chevalier de l'Ordre de Saint Michel, maître d'Hôtel du roi.
- Jean de Foudras, seigneur de Courcenay, gouverneur de Paray-le-Monial, capitaine de 50 chevaux leger, chevalier de l'Ordre du Roi, marié en 1538 à Jeanne de Choiseul-Traves.
- Jacques de Foudras, né en 1676, seigneur de Demigny, chevalier, capitaine au régiment d'Estagnol, marié à Marie Angélique d'Eltouf de Pradines.
- Anne de Foudras, née en 1662, fille d'honneur de Madame Palatine, puis sa dame d'atour à partir de mai 1689. Non mariée, elle refuse d'épouser le Grand Ecuyer, duc d'Armagnac.
- Josserand de Foudras, archevêque de Lyon en 1113[1].
- Jérôme-Louis de Foudras de Courcenay évêque de Poitiers de 1732 à 1748.
- Théodore de Foudras (1800-1872), romancier, créateur d'un nouveau genre romanesque : le roman cynégétique.
Armes
[modifier | modifier le code]Alliances
[modifier | modifier le code]Les principales alliances de la famille sont : de Thélis, d'Amplepuis, de Nerestang, d'Ogerolles, de Montagny, de Montfort de Crête, de Sarron, de Drée, d'Urgell, de Sallinard, de Saint-Nectaire, de Beaujeu, de Vichy, de La Guiche, d'Agrain, de Montgommery, de Laye, de Monteynard, des Serpent, d'Amanzé, de La Poype, de Choiseul-Traves, de Champetières, de La Rochefoucauld, du Peloux, de Fougerade, de Mincey, de Sirvinges, de La Mure, Garnier des Garets, Pallavicini, de Thoisy, de Thiard, de Damas, de Lezay, d'Andelot, de Berbis, de Capizucchi-Bologne, d'Albon, de Schelegenberg, de Faulong, Tillette de Clermont-Tonnerre, de Roquefeuil, de Fallois, de Nompère, Hersart de la Villemarqué, de Parseval.
Portraits
[modifier | modifier le code]-
Corot, mademoiselle de Foudras.
-
Château de Châteautiers.
-
1704, Louis XIV - États de Bourgogne - Louis de Foudras, élu de la noblesse.
-
Anne de Foudras (1663-1741), fille d'honneur puis dame d'atour de la duchesse d'Orléans (Princesse Palatine) de 1680 à 1722. Modèle de beauté, de vertu et de désintéressement à la Cour. Par Pierre Mignard.
-
Jérôme-Louis de Foudras de Courcenay (1685-1748), évêque de Poitiers.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, t. 6, 1773, p. 593.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. XIX, pages 84 à 87.
- Dictionnaire de la noblesse contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, 1773
- Du Mesnil 1872, p. 268.
- La noblesse de France aux croisades, Paul André Roger, Paul Roger, 1845
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 447.
- Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 133-134.
- Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. 4, p. 46.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, t. 6, 1773, p. 593.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. XIX, pp. 84 à 87.
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française (1975) p. 447.
- Henri Jougla de Morenas et Raoul de Warren, Grand armorial de France. t.4 (sept volumes), Société du Grand armorial de France, 1934-1952 (lire en ligne [PDF]), p. 46.
- [Du Mesnil 1872] Clément-Edmond Révérend Du Mesnil, Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, d'après les travaux de Guichenon, d'Hozier… les archives et les manuscrits, etc. avec les Remarques critiques de Philibert Collet, vol. 1, Lyon, impr. Aimé Vingtrinier, , 714 p., sur gallica (lire en ligne), p. 268. .
- Antoine Vachez, Les Familles chevaleresques du Lyonnais, Forez et Beaujolais, aux Croisades, 1875.
- Adrine Arcelin, Indicateur Héraldique et Généalogique du Mâconnais, Mâcon, Durand, 1865.
- J. Beyosac, Les chanoines de l'Église de Lyon, 1914, Lyon.