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Favori

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Le duc de Buckingham, favori de Jacques Ier d'Angleterre. Portrait de Rubens.

Un favori est dans l'histoire des régimes monarchiques un membre d'une cour qui tient le premier rang dans les bonnes grâces d'un souverain.

Présentation

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Rois, reines, personnages de haut rang avaient souvent leur favori, personne de confiance, ami intime, maîtresse ou amant, souvent comblé de faveurs, dont l’influence politique était plus ou moins importante.

À l’origine, le favori est celui qui a su capter la faveur d’un prince et prendre de l’ascendant sur sa volonté, le plus souvent par la flatterie. L’abus qu’il fait ordinairement de son influence pour accroître ses richesses et augmenter son pouvoir personnel, l’insolence d’un orgueil qui tend de plus en plus à dominer ont eu pour résultat que les favoris les plus célèbres ont presque tous trouvé une fin violente ou misérable[1]. Le nombre de favoris est variable selon les souverains et les époques. On trouve parmi eux des hommes et des femmes de toutes conditions. Certains monarques, tel Charles VII, n'ont pu gouverner sans eux. Cela leur est en général reproché par leurs contemporains, qui y voient la marque d'une absence de volonté. L'allégation d'homosexualité est colportée par des libellistes dans plusieurs cas (en France par exemple pour Henri III et Louis XIII, en Grande-Bretagne pour Jacques Ier et pour la reine Anne, par exemple).[réf. nécessaire]

Favoris célèbres

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Parmi les favoris royaux, l’Histoire a retenu les noms suivants :

  • Héphaestion (356 av. J.-C., - 324 av J.-C.), général macédonien, favori d’Alexandre le Grand
  • Bagoas, eunuque devenu le favori d’Artaxerxès III. En -338, il fait assassiner le roi et tous ses fils à l’exception d’Arsès, qu’il place sur le trône.
  • Séjan (20 av. J.-C. - 31 ap. J.-C), favori de Tibère, exécuté par ordre de ce dernier pour avoir voulu se substituer à l’empereur
  • Antinoüs, favori et amant de l’empereur Hadrien à partir de 123. Il meurt vers l’âge de 20 ans noyé dans le Nil. Les Égyptiens divinisent alors le jeune homme, voyant dans les noyés du Nil les serviteurs d’Osiris.
  • Cléandre, favori de l'empereur Commode, exécuté vers 190.
  • Flavius Eutropius (mort en 399), eunuque favori d’Arcadius, brisé par l’impératrice Eudoxie
  • Sporus, favori de l'empereur romain Néron, qui l'a épousé

XXe siècle

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  • Raspoutine (1869-1916), mystique et guérisseur russe. Il a été le confident d'Alexandra Feodorovna, épouse de l'empereur Nicolas II, ce qui lui a permis d'exercer une forte influence au sein de la cour impériale russe, jusqu'à son assassinat à Petrograd dans la nuit du 16 décembre 1916
Madame de Polignac, favorite de Marie-Antoinette

La favorite est l’amie intime, la confidente de la souveraine, ou la maîtresse du roi[2]. Dans ce dernier cas, plus qu’une simple maîtresse royale, elle jouit de la faveur et de la confiance du souverain et, par là même, exerce une influence sur la politique, les évènements et les hommes.

Notes et références

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  1. Encyclopédie Larousse du XXe siècle, Paris, 1932.
  2. Voir la liste des maîtresses des rois de France.
  3. (en) May McKisack, The Fourteenth Century : 1307–1399, Oxford, Oxford University Press, , 598 p. (ISBN 0-19-821712-9).
  4. Jean-Paul Roig, Citations historiques expliquées. Des origines à nos jours (présentation en ligne).

Bibliographie

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  • Philippe Contamine, « Pouvoir et vie de cour dans la France du XVIe siècle : les mignons », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, De Boccard « fascicule 2, comptes rendus des séances de l'année 1994, avril-juin »,‎ , p. 541-554 (lire en ligne).
  • Thierry Dutour, « Faveur du prince, immoralité politique et supériorité sociale dans le royaume de France à la fin du Moyen Âge (XIIIe – XVe siècles) », dans Jacqueline Hoareau-Dodinau, Guillaume Métairie, Pascal Texier (dir.), Le prince et la norme. Ce que légiférer veut dire, « Cahiers de l'Institut d'anthropologie juridique » no 17, Presses universitaires de Limoges (PULIM), 2007, p. 421-435.
  • Thierry Dutour, « Les affaires de favoris dans le royaume de France à la fin du Moyen Âge (XIIIe – XVe siècles) », dans Luc Boltanski, Élisabeth Claverie, Nicolas Offenstadt, Stéphane Van Damme (dir.), Affaires, scandales et grandes causes. De Socrate à Pinochet, Paris, Stock, « Les essais », 2007.
  • (en) Klaus Oschema, « The Cruel End of the Favourite. Clandestine Death and Public Retaliation at Late Medieval Courts in Europe », dans Karl-Heinz Spiess et Immo Warntjes, éd., Death at court, Wiesbaden, Harrassowitz, (ISBN 9783447067607, lire en ligne), p. 171-195.

Époque moderne

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  • Raphaël Carrasco, L'Espagne au temps des validos 1598-1645, . Toulouse, Presses de l’Université du Mirail, 2009, 212 p., présentation en ligne.
  • Nicolas Le Roux, « Le point d'honneur, la faveur et le sacrifice : recherches sur le duel des mignons d'Henri III », Histoire, économie et société, no 4, 16e année,‎ , p. 579-595 (lire en ligne).
  • Nicolas Le Roux, « Courtisans et favoris : l'entourage du prince et les mécanismes du pouvoir dans la France des guerres de Religion », Histoire, économie et société, no 3, 17e année,‎ , p. 377-387 (lire en ligne).
  • Nicolas Le Roux, La faveur du Roi : mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », , 805 p. (ISBN 2-87673-311-0, présentation en ligne), [présentation en ligne]
    Réédition : Nicolas Le Roux, La faveur du Roi : mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Les classiques de Champ Vallon », , 2e éd. (1re éd. 2001), 805 p. (ISBN 978-2-87673-907-9, présentation en ligne).
  • Jean-François Solnon, Histoire des favoris, Perrin, , 448 p.

Article connexe

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