Foon
Réalisation |
Benoît Pétré Deborah Saïag Mika Tard Isabelle Vitari |
---|---|
Scénario |
Alexandre Brik Morgan Perez Vanessa Pivain Benoît Pétré Aurélie Saada Deborah Saïag Mika Tard Isabelle Vitari |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
ICE3 La Petite Reine Canal+ CinéCinéma |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 82 minutes |
Sortie | 2005 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Foon est un film français réalisé par Les Quiches, sorti en 2005. Il est entièrement parlé en franglais.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Dans un lycée de la banlieue ouest de Philadelfoon, il y a une règle d'or instaurée depuis longtemps par la directrice Miss Smokingkills : le pouvoir appartient aux élèves rebelles, branleurs et très fashion, les Foons.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre : Foon
- Réalisation : Les Quiches, soit Benoît Pétré, Deborah Saïag, Mika Tard et Isabelle Vitari
- Scénario : Alexandre Brik, Mayane Delem, Morgan Perez, Benoît Pétré, Vanessa Pivain, Deborah Saïag, Mika Tard et Isabelle Vitari
- Musique : Pierre Guimard
- Photographie : Stephan Massis
- Montage : Pauline Decroix et Joël Jacovella
- Décors : Richard Cahours
- Production : Louis Becker, Thomas Langmann, Matthieu Warter et Virginie de Clausade
- Coproductions : Cinergie Sarl (JPaul Vuillin) et Eicar-Cherbourg Sarl (JPaul Vuillin)
- Société de distribution : Pyramide Distribution
- Budget : 1,4 million d'euros
- Pays d'origine : France
- Format : couleur - 1,85:1 - DTS - 35 mm
- Genre : comédie
- Durée : 82 minutes
- Dates de sortie : (festival de Bordeaux), (Salles)
Distribution
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Alexandre Brik : Brian
- Mayane Delem : Cindy Pam
- Morgan Perez : Teddy
- Benoît Pétré : Zack
- Vanessa Pivain : Nancy
- Déborah Saïag : Maria
- Mika Tard : Janis
- Isabelle Vitari : Bernadette
- Michel Fau : Miss Petchers
- Dominique Frot : Miss Ashtrey
- Martine Chevallier : Miss Smokingkills
- Thierry Lhermitte : Bob
- Constance Dollé : Susan
- Marie Gili-Pierre : Ulla
- Cécile Cassel : une étudiante
- Sarah Grappin : une étudiante
- Fabrice Maigrot : un étudiant
- Denis Ménochet : Harry
- Roland Menou : Drak
- Stéphane Metzger : Sam
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et scénario
[modifier | modifier le code]Le film est une adaptation d'un précédent court-métrage du collectif, Grease Side Story, primé au festival Jemmapes à Paris[1]. C'est à cette occasion que le producteur du film Un Indien dans la ville, Louis Becker, découvre le court-métrage et propose au collectif de produire un long-métrage : « Je les trouvais vraiment nouveaux et modernes dans leur façon désinvolte de faire les choses. J’étais guidé par l’envie de déconner ». « Sous le choc », les Quiches mettent un mois à recontacter le producteur[1].
La troupe décide de développer le court-métrage qu'ils avaient réalisé quelque temps auparavant. Louis Becker leur a donné « carte blanche ». Virginie de Clausade, productrice associée sur le tournage, croit elle aussi au potentiel du groupe et contact le producteur américain Harvey Weinstein, « qu'elle "connaissait très bien" »selon Becker, pour que celui-ci investisse de l'argent dans le film, ce qu'il ne fera pas[1]. Le film bénéficie d'un budget allant de 600 000 €[1] à 1,4 million €[2].
Tournage
[modifier | modifier le code]Du fait du budget, l'équipe choisit de tourner à Cherbourg, à l'EICAR, un ancien hôpital militaire reconvertit en école de cinéma, aujourd'hui détruite. Le film fut tourné du au , dans cette école, avec le soutien du personnel et des étudiants qui ont prêté mains forte et ont joué les figurants. Le personnel technique engagé a également accepté de travailler à moitié prix[1]. Malheureusement pour Les Quiches, ceux-ci ne sont pas habitué ni à la réalisation, ni au tournage, et montrent des signes de fatigue vers la fin du tournage. Le producteur les a alors contraint d'accélérer la fin du tournage, ce qui eut pour conséquence de bâcler la fin[1].
Accueil
[modifier | modifier le code]Critique
[modifier | modifier le code]En France, le site Allociné donne une moyenne de 2,4⁄5, après avoir recensé 15 titres de presse[3].
La critique du Monde est partagée. D'un côté, le film ne possède que quelque « scènes hilarantes (il y en a peu) ». Mais la critique estime que Foon « vaut [le coup] pour la manière dont il se tient obstinément à ses conventions et crée ainsi un univers fictionnel aussi cohérent qu'absurde. »[3].
Pour Le Parisien, « on reste en tout cas pantois, voire accablé, devant cet encéphalogramme archi-plat de scénario, sous-potacherie dont le seul ressort comique consiste à mélanger un fond d'anglais avec le français. »[3]. Dans le même esprit, la critique du Ouest-France déclare que « [Les Quiches] s'offrent un plantage pathétique dans ce qui veut être une comédie décalée autour de quelques gags intenables, genre parler franglais. Mais il n'y a vraiment pas de quoi rire. »[3].
La critique du magazine Première n'est pas meilleure : « Foon [fun(e)]. adj. et n. franglais. Contraction des mots "fun" et "cool", désignant un spécimen rare de navet commis par une bande de comiques tarte aux poils nommées Les Quiches et qui se voudrait aussi culte que les films (Grease, Carrie) qu'il parodie. »[3].
Box-office
[modifier | modifier le code]Le film engrange 31 920 entrées en une semaine au box-office français, pour plus de 150 copies[3],[1]. Finalement, le long-métrage de comédie satirique réalise en France le score total de 37 068 entrées[4].
Analyse
[modifier | modifier le code]Le film se veut délibérément décalé, mais il reste empreint de plusieurs références et analyses. En dehors des traits d'humour, la comédie fait référence aux films Battle Royale de Kinji Fukasaku ou encore à Elephant de Gus Van Sant sur la fusillade d'une école : « Au-delà de la parodie, on voulait parler de l’idée de la guerre de tous contre tous. Il y a une vraie dimension politique, même si on l’a fait de manière ludique ». Mike Tard rajoute que le film s'inspire de leur propre vécu au cours de la scolarité qu'ils ont suivie, des conflits et autres[1].
Derrière l'aspect comique de l'utilisation du franglais, l'équipe met en avant qu'elle voulait critiquer l'américanisation du cinéma en France[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jérôme Lachasse, « Foon, la parodie de Grease en franglais qui aurait pu devenir culte », sur BFM TV, (consulté le )
- « Foon (2005) », sur IMDb (consulté le )
- « Foon », sur Allociné (consulté le )
- « Foon - la critique du film », (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :