Ernest Granger
Député français |
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Ernest Granger né le à Mortagne-au-Perche (Orne) et mort le à Macé (Orne), communard et homme politique français. Il est l’un des leaders blanquistes sous le Second Empire avec Louis-Auguste Blanqui, Émile Eudes et Gustave Tridon.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ernest Granger, accueille et aide Auguste Blanqui lors de ses sorties de prison, Blanqui est mort à son domicile parisien.
Fidèle de Blanqui, il vend une propriété dans l'Orne pour acheter pistolets et poignards pour l'attaque de la caserne de pompiers de la Villette le 14 aout 1870.
Pendant la Commune de Paris, il est commandant du Bataillon de Belleville, se réfugie en Angleterre, puis à l'amnistie, revient à Paris.
Il finance l'impression de nombre de livres écrits par Blanqui et participe même à la rédaction de "critique sociale". Au décès de Blanqui, il fait édifier à ses frais un gisant en bronze réalisé par Dalou, on y voit un Blanqui torturé, véritable martyr de sa cause. Comme certains de ses frères d'armes, il bascule idéologiquement et devient député boulangiste. Il est le cofondateur du Comité révolutionnaire central (CRC), et le rédacteur en chef du Cri du peuple après la mort d’Eudes. En 1889, il quitte le CRC pour fonder le Comité central socialiste révolutionnaire et être élu député boulangiste de la Seine (1889-1893).
À partir de 1890 et les révélations des Coulisses du boulangisme, Granger est totalement discrédité face à l'alliance boulangiste et monarchiste. De plus, Vaillant réécrit ses choix passés en faisant de lui quelqu'un qui se méfiait dès le départ de Boulanger et c'est après avoir compris sa véritable intension qu'il a voulu s'en éloigner. Cette réinterprétation renforce l'idée que les membres du CCSR ont été aveuglés par le général[1]. Jusqu'en 1893, il est isolé dans la Chambre, totalement impuissant, il ne peut presque rien y faire. Il se radicalise contre le suffrage universel. Dès 1893, il se retire sur ses terres normandes à Macé dans l'Orne, quittant le CCSR et la politique nationale[2]. Il se consacre à la rédaction de livres sur l'agriculture, il est même responsable du comité d’arrondissement. il meurt à la "Métairie" le 21 mai 1914. Son tombeau est visible au cimetière de Macé.
Il est exécuteur testamentaire d'Auguste Blanqui, les héritiers de Granger sont dépositaires de l'original du tableau dit "de Blanqui jeune", peint pas son épouse Suzamel (le tableau exposé au musée Carnavalet est une copie.)
Sources
[modifier | modifier le code]- Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-271-13972-6), p. 685-689
- Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-271-13972-6), p. 717
- « Ernest Granger », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social : notice biographique.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Eugène Protot
- Édouard Moreau de Beauvière
- Gaston Da Costa
- Raoul Rigault
- Pierre Denis
- Alphonse Lonclas
- Jean-Baptiste Chardon
- Charles Gérardin
- Gustave Rouanet
- Ni Dieu ni Maître (journal)
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Naissance en avril 1844
- Naissance à Mortagne-au-Perche
- Décès en mai 1914
- Décès dans l'Orne
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- Décès à 70 ans