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Eddy de Pretto

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Eddy de Pretto
Description de cette image, également commentée ci-après
Eddy de Pretto lors du festival des Vieilles Charrues en .
Informations générales
Naissance (33 ans)
19e arrondissement de Paris
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Activités annexes Acteur
Genre musical Chanson française,électropop, musique électronique[1]
Instruments Voix, piano
Années actives Depuis 2010 (télévision)
Depuis 2016 (musique)
Labels Initial Artist Services
Universal Music France
Influences Frank Ocean, Kanye West, Barbara, Claude Nougaro, Stromae[2]
Site officiel eddydepretto.com

Eddy de Pretto, né le dans le 19e arrondissement de Paris[3], est un auteur-compositeur-interprète et acteur français.

Jeunesse et formation

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Eddy de Pretto grandit à Créteil, dans le Val-de-Marne[4],[5],[1],[6], aux côtés de son père, chauffeur de poids-lourd et fan de football, et de sa mère, technicienne de laboratoire, « passionnée de culture »[7], et d'ascendance réunionnaise[8].

Il passe ses années de collège au sein de l'établissement privé catholique De Maillé après une scolarité primaire au sein de l'école du Jeu-de-Paume[9].

La ville de sa jeunesse, à laquelle sa chanson Beaulieue fait référence[10] et à laquelle il doit beaucoup, lui a donné « une certaine rage, une envie de me dépasser. Il y a un peu ce truc de carcan en banlieue, qu'on le veuille ou non : on nous dit qu'on est en marge, qu'on va arriver à rien, qu'on va mal finir. Moi j'avais des rêves plein la tête et une petite voix me disait que j'allais y arriver. L'envie de m'en sortir m'a aidé à y parvenir », raconte-t-il dans une interview[11]. À l'âge de 12 ans, il commence à prendre des cours de théâtre, de chant, de technique vocale et de piano[12] : « Je prenais la télécommande pour faire un micro et je tournais l'halogène pour faire la lumière. Du coup ma mère m'a proposé de prendre des cours de théâtre vu que je n'excellais pas au sport[11] ». Il passe son bac, en 2009, au lycée Léon-Blum à Créteil, puis il poursuit sa formation à l'Institut supérieur des arts de la scène (ECM-ISAS), à Paris[1].

Débuts (2010-2017)

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Eddy de Pretto fait ses premiers pas d'acteur en commençant par la publicité télévisée, notamment dans le rôle du jeune Jules César pour CanalSat en [13],[14], avant de débuter dans le monde théâtral : Monsieur ! Le Musical Chic d'Olivier Schmidt[15],[16] ou Les Acteurs de bonne foi en 2012 ; et celui du cinéma : il joue dans les courts métrages Königsberg de Philipp Mayrhofer en 2012 et Vivre sa vie de Paul D. Meyer en 2013, et fait aussi une apparition dans le long métrage Paulette (2013) de Jérôme Enrico.

Entre 18 et 19 ans, il commence à écrire ses chansons. Il chante pour la première fois I Believe I Can Fly de R. Kelly devant le public de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de son quartier : « J'étais tout frêle, […] tellement stressé parce qu'il y avait beaucoup de rap et je n'étais pas du tout dans ces codes-là », raconte-t-il dans une interview[17].

Il participe au Printemps de Bourges, dont il remporte le prix des Inouïs[18], et à Bars en Trans, et se voit lauréat des inRocKs Lab 2016[1]. Il se joint également en au Festival Off Off Off des Nuits de Champagne à Troyes[19].

Cure (2018)

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Eddy de Pretto en concert au Botanique, en .

Eddy de Pretto sort son premier EP, intitulé Kid, le à Bruxelles. Début , sur la scène de l'émission de télévision Taratata, il chante Comme un boomerang, chanson de Serge Gainsbourg, en duo avec Julien Doré[20]. À la mi-, il lance Random, la première chanson de son futur premier album Cure[21], évoquant ses peines de cœur[21].

Aux côtés de Gaël Faye et Fishbach, il est nommé dans la catégorie « Révélation scène de l'année » à la 33e cérémonie des Victoires de la musique qui se déroule le [22],[21],[23]. Mi-, il présente son titre Ego. Le , paraît son premier album Cure, disponible en CD, vinyle et en version dématérialisée[24] et le clip de Normal, abordant les stéréotypes sur l'identité sexuelle, la peur d'autrui et l'homophobie[25] : « Une colère vis-à-vis de gens qui m'attaquaient parce qu'ils n'aimaient pas la personne que je pouvais représenter », explique-t-il dans le magazine Têtu[26]. Le clip est tourné au centre des YMCA, rue de Trévise, à Paris, dans la plus vieille salle de basket-ball au monde[27]. En une semaine, le disque se classe numéro un des meilleures ventes d'albums, avec 13 500 exemplaires[28] et « déloge » Grand Corps Malade au Top albums France Fnac[29]. L'album est certifié en France triple disque de platine[30]. Une réédition de ce premier album, intitulée Culte, est publiée le , avec quatre nouveaux titres, Comme ça, Grave, Sensible et Risque de toi[31].

Kid Boxing (2019)

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Eddy de Pretto au festival Papillons de nuit, en 2019.

Après avoir fini la tournée de son premier album, Eddy de Pretto annonce au mois d' une dizaine de dates d’un spectacle immersif autour de la boxe traitant du combat psychologique de soi et de la quête d’identité nommé : Kid Boxing à l'Élysée-Montmartre[32].

À tous les bâtards (2021)

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En pleine pandémie de Covid-19, Eddy de Pretto lance son deuxième album studio, qui s’écoulera à 100 000 exemplaires. Les dates de tournée sans cesse reportées permettront au chanteur de défendre tout de même son album dans les Zéniths de France.

Love Factory et Crash Cœur (2023)

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Eddy de Pretto en hiver 2023.

Eddy de Pretto confirme sa casquette de metteur en scène en imposant sa « Love Factory » à la maison de la radio[33],[34]. C’est un spectacle dans lequel il est accompagné par onze pianistes, sur fond de science-fiction, diffusé sur France 2[35],[36].

Il prend un virage R’n’B dans l'album Crash Cœur sorti en 2023[37].

Environnement musical

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La musique d'Eddy de Pretto s'inscrit à la fois dans le hip-hop et la variété française[5] ; il se définit comme un artiste « non-genré »[38]. Pour Libération, son style est au « mitan de la chanson « traditionnelle » (Charles Aznavour, Jean Guidoni, Pierre Lapointe…) et du hip-hop générationnel »[5]. Le journal loue le style « âpre et emphatique » et le compare à « celui d'un Stromae lisant fébrilement Édouard Louis, la nuit, sous les draps, à la lampe torche »[5].

Thèmes abordés dans ses textes

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Eddy de Pretto expose dans ses textes de nombreux problèmes de société tels que l'homophobie et les comportements machistes et phallocrates, qu'il surnomme « virilité abusive ». Eddy de Pretto ne cache pas son homosexualité : « Je ne suis pas militant. Je n'ai pas envie d'être un porte-drapeau. J'ai juste envie de raconter ma vie, ma réalité »[17].

Dans l'émission Taratata diffusée le , il explique que la chanson Kid interroge la masculinité et l'hyper-virilité qui ont constitué une part de son éducation. Lorsque Nagui lui demande s'il parle d'homosexualité dans ses chansons, il répond que ce n'était aucunement son but[39]. À ce sujet, le chanteur déclare aux Inrockuptibles : « J'essaie de parler de mon histoire personnelle et de la normaliser le plus possible. Et pas la mettre en avant pour dire que je suis le premier pédé qui lie le rap et la chanson française[1]. ».

Victime de cyberharcèlement

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Victime de cyberharcèlement à la suite d'une performance au sein de l'église Saint-Eustache de Paris en , pourtant invité et soutenu par le curé de la paroisse, Eddy de Pretto dépose plainte et 17 personnes, appartenant à la mouvance catholique intégriste, sont jugées en [40]. 11 personnes sont condamnées à des peines allant de 3 à 6 mois de prison avec sursis[41].

Discographie

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Albums studio

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Collaborations

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Filmographie

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Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Longs métrages

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  • 2013 : Paulette, de Jérôme Enrico : le jeune blanc acheteur
  • 2014 : Rien pour Pehuajo (vidéo), de Nelly Fantoni : la femme en vert
  • 2023 : Guet-Apens, des crimes invisibles, de Sarah Brethes, Mathieux Magnaudeix et David Perrotin : Le narrateur/voix-off.

Courts métrages

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  • 2012 : Königsberg, de Philipp Mayrhofer : Antoine[44]
  • 2013 : Vivre sa vie, de Paul D. Meyer : Alex

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. a b c d et e Abigaïl Aïnouz, « Entre rap et chanson française, Eddy de Pretto est bien parti pour cliver la fin d'année », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  2. « Eddy de Pretto », sur Le Fair, (consulté le ).
  3. Statuts constitutifs, Documents juridiques, Société OTTERPED CIE : Chiffre d'affaires, statuts, extrait d'immatriculation sur pappers.fr (consulté le 21 mai 2024).
  4. Alison Dechandon, « Les confessions d’Eddy de Pretto entre virilité, prise d’otage et ring de boxe », sur numero.com, .
  5. a b c et d Gilles Renault, « Eddy de Pretto. Que la fête commence », sur Libération, (consulté le ).
  6. Pascaline Potdevin, « Eddy de Pretto, sois bon », sur Grazia, (consulté le ).
  7. Maud Darbois, « Eddy de Pretto : C'est le travail d'une vie pour un homme d'accepter la féminité et la masculinité en lui », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  8. Lise Hourdel, « Sakifo 2018 : l'artiste Eddy de Pretto évoque ses origines réunionnaises », sur Réunion La Première, (consulté le ).
  9. « Eddy de Pretto : Créteil, c’est la ville qui m’a tout apporté », sur Ville-Créteil, (consulté le ).
  10. Clawdia Prolongeau, « Créteil, berceau du rappeur Eddy de Pretto », sur Le Parisien, (consulté le ).
  11. a et b Anne-Charlotte Dancourt, « Eddy de Pretto: « Je ne rentrais pas dans le moule physiquement » », sur La Parisienne, (consulté le ).
  12. Juliette Thévenot, « Eddy de Pretto, intrigant rappeur de la génération Dolan », sur L'Obs, (consulté le ).
  13. Abigaïl Aïnouz, « Découverte du lab #151 : Eddy de Pretto »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  14. [vidéo] Canalsat2010, « Publicitié Canalsat - Canalsat à la demande - Comédie/Film historique », sur YouTube, .
  15. « Monsieur! Le Musical Chic (critique) », sur Regard en Coulisse, .
  16. « Monsieur! Le Musical Chic », sur moijycrois.over-blog.fr, .
  17. a et b Mélodie Raymond, « Interview : Eddy de Pretto, Beau Parleur », sur Shoes Up, (consulté le ).
  18. « Les prix - Les Inouïs », sur Les Inouïs du Printemps de Bourges, (consulté le ).
  19. « Nuits de Champagne : la programmation », sur Nuits de Champagne, (consulté le ).
  20. « Julien Doré chante Comme un boomerang avec Eddy de Pretto dans Taratata ! », sur RFM, (consulté le ).
  21. a b et c « Eddy de Pretto raconte ses peines de cœur dans Random, son nouveau titre », sur BFM TV, (consulté le ).
  22. « Les nominations des Victoires de la musique 2018 », sur France Inter, (consulté le ).
  23. « Louane, Orelsan, Depardieu... Découvrez toutes les nominations des Victoires de la Musique 2018 », sur BFM TV (consulté le ).
  24. « Notre Eddy, notre idole », sur Rocknfool, (consulté le ).
  25. « Clip « Normal » : Eddy de Pretto monte sur le ring pour tordre le cou à l'homophobie », sur Charts in France, (consulté le ).
  26. Adrien Naselli, « Eddy de Pretto, le « Kid » gay du rap français (interview) », sur Têtu, (consulté le ).
  27. Éric Michel, « La plus vieille salle de basket au monde est à Paris », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  28. Yohann Ruelle, « "Cure" : Eddy de Pretto entre numéro un des ventes avec son premier album », sur Charts in France, (consulté le ).
  29. « Top albums France Fnac : Eddy de Pretto déloge Grand Corps Malade », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  30. « Les Certifications - SNEP », sur SNEP, (consulté le ).
  31. Julien Goncalves, « Grave, Sensible... Eddy de Pretto dévoile les inédits de sa réédition Culte », sur Charts in France, (consulté le ).
  32. Théau Berthelot, « Eddy de Pretto annonce une résidence de 10 concerts à l'Élysée Montmartre en 2019 », sur Charts in France, (consulté le ).
  33. « CONCERT - "Love Factory" une création originale d'Eddy de Pretto pour l'Hyper Weekend Festival », sur France Inter, (consulté le ).
  34. « 2 heures de live Eddy de Pretto : Love Factory », sur france.tv, (consulté le )
  35. « Ce show d’Eddy de Pretto sur fond de dystopie ne ressemble à aucun autre de ses concerts », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  36. Condé Nast, « Eddy de Pretto signe une dystopie : «La tendresse des chansons d'amour équilibre la scénographie martiale du spectacle» », sur Vanity Fair, (consulté le ).
  37. « Avec « Crash Cœur », Eddy de Pretto ouvre la porte en grand aux sentiments », sur Le Monde, (consulté le ).
  38. « Qui est Eddy de Pretto, le chanteur qui fait du « non-genre » un style à part entière ? », sur Huffington Post, (consulté le ).
  39. « Taratata no 5 », sur mytaratata.com, (consulté le ).
  40. « Cyber-harcèlement du chanteur Eddy de Pretto : dix-sept hommes jugés à Paris », sur Le Monde, (consulté le ).
  41. « Onze cyberharceleurs du chanteur Eddy de Pretto condamnés à des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis », sur Libération (consulté le ).
  42. « Faut-il (ne pas) écouter le dernier Eddy de Pretto ? - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  43. « Clip "Pause x Kiss" : Yseult et Eddy de Pretto s'unissent avec tendresse », sur chartsinfrance.net, (consulté le ).
  44. Voir fiche Unifrance dans les liens externes
  45. « Bourges 2017 : le sacre du Printemps », sur Le Figaro, (consulté le ).
  46. « Out d'or : L'acteur de «Plus belle la vie», Jonas Ben Ahmed, élu personnalité LGBT de l'année », sur 20 Minutes, .
  47. « Palmarès 2019 », sur Les Globes - Les prix de l'Art et La Culture (consulté le ).

Liens externes

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