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Endoios

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Endoios
Biographie
Époque
Activité
Korè assise, généralement reconnue comme l'Athéna assise d'Endoios, musée de l'Acropole d'Athènes (no 625)

Endoios (en grec ancien Ἔνδοιος / Éndoios) est un sculpteur athénien de la fin du VIe siècle av. J.-C. Il est avec Anténor l'un des plus grands représentants du style archaïque tardif.

Sa vie est très peu connue. Pausanias en fait un Athénien, disciple du mythique Dédale, qu'il aurait accompagné en Crète après la mort du roi Cocalos[1]. Il lui attribue une statue assise d'Athéna dédiée par un certain Callias qui semble bien[2] être le vainqueur olympique de la 57e olympiade () que mentionne Hérodote[3].

Pausanias attribue à Endoios trois statues d'Athéna :

  • une Athéna assise pour l'Acropole d'Athènes, située près de l'Érechthéion au moment du passage de Pausanias, lequel y lit la signature d'Endoios[4] ;
  • l'Athéna Aléa de Tégée, tout en ivoire, qui se trouve sur le Forum d'Auguste à l'époque de Pausanias[5] ;
  • l'Athéna Polias d'Érythrées, que Pausanias attribue à Endoios sur des critères stylistiques[6].

Pline l'Ancien lui attribue par ailleurs la paternité de l'Artémis d'Éphèse[7]. Enfin, on possède trois bases portant la signature d'Endoios[8] en caractères qui peuvent être datées de 530-[9], dont l'une est signée conjointement par Philergos.

L'Athéna assise de l'Acropole

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On reconnaît traditionnellement[10] l'Athéna assise athénienne citée par Pausanias dans une statue actuellement conservée au musée de l'Acropole d'Athènes sous le numéro 625. Découverte au début de la guerre d'indépendance grecque, l'œuvre, très mutilée, est la plus ancienne représentation statuaire d'Athéna retrouvée en Attique[11].

Elle se distingue nettement des autres figures assises que l'on trouve à la même époque en Ionie[12]. Athéna porte une large égide et un gorgonéion (tête de Méduse dont le visage a été martelé. Les bras, cassés aux avant-bras, sont repliés. Les jambes apparaissent clairement au travers du vêtement et sont séparées par un pan de draperie aux plis nettement marqués. La jambe droite est ramenée en arrière, comme si la déesse allait se lever de son siège[12].

  1. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 26, 4).
  2. Muller-Dufeu, no 401.
  3. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (VI, 122).
  4. Pausanias (I, 26, 4 et 6).
  5. Pausanias (VIII, 46, 1).
  6. Pausanias (VII, 5, 9).
  7. Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne] (XVI, 214)
  8. Inscriptiones Graecae I³, 1380, 1214 et 763.
  9. Marx, p. 222.
  10. Boardman, p. 82 ; Marx, p. 222.
  11. Marx, p. 221.
  12. a et b Boardman, p. 82.

Références

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  • John Boardman (trad. Lucie Marignac), La Sculpture grecque archaïque [« Greek Sculpture: the Archaic Period »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'Univers de l'art », 1994 (1re édition 1978, révisée en 1991) (ISBN 2-87811-076-5), p. 82-83.
  • Patricia A. Marx, « Acropolis 625 (Endoios Athena) and the Rediscovery of Its Findspot », Hesperia, vol. 70, no2 (avril-juin 2001), p. 221-254.
  • Marion Muller-Dufeu, La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, éditions de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, coll. « Beaux-Arts histoire », (ISBN 2-84056-087-9), nos 401-410.

Aller plus loin

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  • Didier Viviers, Recherches sur les ateliers de sculpture archaïques à Athènes. Endoios, Philergos, Aristoclès, Gembloux, Bruxelles, 1992 (ISBN 2-8031-0094-0)