Dugny-sur-Meuse
Dugny-sur-Meuse | |
Ancienne église de la Nativité-de-la-Vierge. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Meuse - Voie Sacrée |
Maire Mandat |
Fabricia Vol 2020-2026 |
Code postal | 55100 |
Code commune | 55166 |
Démographie | |
Population municipale |
1 283 hab. (2021 ) |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 21″ nord, 5° 23′ 09″ est |
Altitude | Min. 185 m Max. 328 m |
Superficie | 19 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Verdun-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairiedugny55.fr |
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Dugny-sur-Meuse est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Dugny-sur-Meuse est située à environ 5 km au sud de Verdun.
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Carte de la commune.
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Entrée de Dugny-sur-Meuse.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, le ruisseau du Franc-Ban et le ruisseau de la Petite Chaussee[1],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 943 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 783,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,3 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Dugny-sur-Meuse est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), forêts (22,3 %), prairies (17,7 %), mines, décharges et chantiers (9,7 %), zones urbanisées (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Dugney (1257) ; Dugnei (1261) ; « Devant le mostier de Dugney » (1285) ; Dugner (1388) ; Dugnez (1483) ; Dugneyum (1642) ; Dugniacum (1738) ; Dongei-villa (1756)[15].
La commune est drainée par la Meuse, Maas ; en wallon, Moûse ; en latin Mosa, un fleuve européen qui prend sa source en France et se jette dans la mer du Nord après un cours traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas.
Histoire
[modifier | modifier le code]À Dugny devait se trouver une villa carolingienne. Le 10 août 843, l'évêque de Freising, en Bavière, qui devait accompagner Louis le Germanique pour les discussions du traité de Verdun, y signe un acte[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 1 283 habitants[Note 4], en évolution de +0,08 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Les « Carrières et Fours à Chaux de Dugny-sur-Meuse » (groupe Lhoist) sont actuellement la seule industrie présente, ce depuis 1928 (date de l'établissement du site) et encore en activité de nos jours (2023).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Ancienne église de-la-Nativité-de-la-Vierge
[modifier | modifier le code]L'église[23],[24] de la Nativité-de-la-Vierge XIIe siècle de style romano-rhénan n'est plus utilisée depuis environ 120 ans. Lors de la Grande Guerre, elle est utilisée comme hôpital de campagne. Vouée à la destruction, l'église est sauvée par les services des monuments historiques, qui la classe en 1904. Depuis cette période, un deuxième édifice a été érigé dans le centre du village. Classée monument historique[25], l'église est en 2014 en cours de restauration.
Elle est de plan basilical à trois nefs séparées par des piliers carrés et terminées chacune, à l'est par une abside. L'abside principale, plus importante que les deux autres, constitue le chœur. C'est un monument d'architecture romane du XIIe siècle ; la tour est carrée, surmontée d'un hourd[Note 5]. Le clocher est intégré totalement à l'église. Le rez-de-chaussée, voûté d'arêtes, ouvre sur la nef et sur les bas-côtés. L'abside offre des spécimens très intéressants de l'architecture de cette époque.
Le premier étage comprend une tribune couverte de charpente, à laquelle on accédait par un escalier de bois situé contre le mur ouest du bas-côté nord. Elle communique avec la nef par une large baie formée par trois arcades sous un arc de décharge. Cette forme de baie évoque tout à fait celles du chœur oriental de la cathédrale de Verdun ; c'est grâce à la présence de cette baie que l'on a dit que l'église de Dugny avait été construite très peu de temps après les travaux de l'architecte Garin au chœur oriental de la cathédrale de Verdun ; c'est-à-dire vers 1150.
La nef principale est séparée des bas-côtés par une série d'arcades retombant sur des piles carrés dont les bases sont enterrées. La forte dénivellation que l'on remarque, s'explique par un incendie au XIVe siècle, qui dévasta les toitures. C'est après cet incendie que l'on fit un nouveau dallage par-dessus les décombres, surélevant ainsi tout l'édifice de plus de 60 cm. On couvrit la nef d'une nouvelle charpente, comme la première.
Quelques parties de l'édifice sont des XVe et XVIe siècles. Une abside de vaste dimension fait suite à la partie droite du chœur. Elle est voûtée en cul-de-four, entièrement restaurée après la guerre. Entre les deux baies à gauche, le mur est percé d'une petite lucarne en forme de trèfle à quatre feuilles. Dans l'épaisseur du mur était logé le tabernacle, visible de l'intérieur comme de l'extérieur.
Un examen attentif des murs nous fera voir de nombreuses fresques, pour la plupart difficilement identifiables ainsi qu'une croix de consécration (à peine visible).
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Ancienne église de-la-Nativité-de-la-Vierge.
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Chœur de l'ancienne église.
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L'entrée vue de l'intérieur.
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Croix de consécration.
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Une fresque (religieuse ou bien une sainte ?).
Autres lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le Cimetière entourant l'ancienne église est classé au titre des monuments historiques depuis 1930[27].
- L'église de la Vierge-à-l'Enfant[28] est construite en 1870. Elle a été consacrée le 5 novembre 1873 par monseigneur Augustin Hacquard, évêque de Verdun.
- La chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Billemont, construite en 1951.
- Le monument aux morts, situé devant la nouvelle église.
- La Nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse, créée en 1916 pendant la bataille de Verdun. 1971 corps des guerres de 1914-18 et de 1939-45 ont été regroupés ici. Il y a un important carré musulman et un ossuaire.
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Église de la Vierge-à-l'Enfant.
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La chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Billemont.
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Monument aux morts.
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Nécropole nationale, vue d'ensemble.
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Nécropole nationale, carré musulman.
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Nécropole nationale, ossuaire.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Hubert Collin, Église de la Nativité-Notre-Dame de Dugny, dans Congrès archéologique de France. 149e session. Les Trois-Évêchés et l'ancien duché de Bar. 1991, p. 113-119, Société française d'archéologie, Paris, 1995, (lire en ligne).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Meuse
- Liste des nécropoles militaires en Lorraine
- Liste des monuments historiques de la Meuse
Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Eugène Viollet-le-Duc dans son dictionnaire raisonné de l'Architecture française du XIe au XVIe siècle à la rubrique « hourds » (illustration 10) représente les hourds de l'église de Dugny, qu'il suppose du XIVe siècle[26].
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Dugny-sur-Meuse » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Dugny-sur-Meuse », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meuse »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Dugny-sur-Meuse et Bonzée », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Dugny-sur-Meuse ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verdun », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 74.
- Persée - Revue d'histoire de l'Église de France, 1932 page 114
- Frédéric Plancard, « Fabricia Vol, nouveau maire de Dugny-sur-Meuse », sur L'Est républicain, .
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Hans-Günther Marschall, Rainer Slotta - Lorraine romane - p. 131-136 - Édition Zodiaque (collection "la nuit des temps" no 61) - La Pierre-qui-Vire - 1984 - (ISBN 2-7369-0000-6).
- Dugny-sur-Meuse : église Notre-Dame
- « Ancienne église de-la-Nativité-de-la-Vierge », notice no PA00106530, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Georges Bernage, « Hourds et galeries de bois », Moyen Âge, no 126, août-septembre-octobre 2021, p. 35 (ISSN 1276-4159).
- « Cimetière entourant l'ancienne église », notice no PA00106529, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dugny-sur-Meuse : église de la Vierge à l'Enfant