Discussion:Krasno
- Admissibilité
- Neutralité
- Droit d'auteur
- Article de qualité
- Bon article
- Lumière sur
- À faire
- Archives
- Commons
Après avoir fait l'objet d'un débat d'admissibilité, cette page a été conservée.
Vous pouvez consulter le débat d'admissibilité à présent clos et archivé.
Le fait qu'une proposition de suppression a déjà été rejetée n'empêche pas de faire une nouvelle proposition pour d'autres motifs. Si vous avez des commentaires, vous pouvez les faire ci-dessous.
Cet article est indexé par les projets Amérique du Sud, Gravure, Peinture et Sculpture.
Les projets ont pour but d’enrichir le contenu de Wikipédia en aidant à la coordination du travail des contributeurs. Vous pouvez modifier directement cet article ou visiter les pages de projets pour prendre conseil ou consulter la liste des tâches et des objectifs.
Avancement | Importance | pour le projet | |
---|---|---|---|
Bon début | Faible | Amérique du Sud (discussion • critères • liste • stats • hist. • comité • stats vues) | |
Gravure (discussion • critères • liste • stats • hist. • comité • stats vues) | |||
Peinture (discussion • critères • liste • stats • hist. • comité • stats vues) | |||
À évaluer | Sculpture (discussion • critères • liste • stats • hist. • comité • stats vues) |
--90.24.192.103 (d) 12 août 2012 à 17:14 (CEST)Éléments de Biographie sur Rodolfo KRASNO Etablie par Georges Didi-Huberman[répondre]
1926. 27 août : naissance de Rodolfo Krasnopolsky à Chivilcoy, République Argentine. De 1926 à 1936, la famille séjourne dans plusieurs villes d’Argentine.
1936. Jusqu’en 1942, la famille Krasnopolsky réside à General Belgrano, petite ville de province. Etudes de violon, de dessin et de peinture à l’ « Ecole professionnelle ».
1942 Entre à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts Manuel Belgrano (Buenos Aires). Assure sa subsistance matérielle comme dessinateur dans une agence de publicité.
1945. Titulaire de la maîtrise nationale de dessin ; Ecole Nationale des Beaux-Arts Manuel Belgrano.
1946. Est admis à l’Académie Nationale des Beaux-Arts Prilidiano Puyrredon.
1947. Service militaire.
1948. Crée avec son oncle Miguel Krasnopolsky, graphiste, une entreprise d’arts graphiques et de publicité. Continue néanmoins ses études dans les cours du soir de l’Académie.
1949. Titulaire du professorat national de dessin et du titre de peintre-décorateur technique. Académie Nationale des Beaux-Arts Prilidiano Puyrredon.
1950. Mariage avec Milda Carmen Corral, sa condisciple à l’Ecole des Beaux-Arts et sa collaboratrice depuis lors.
1953. Première exposition particulière (« Dessins et monotypes ») à la galerie Plastica (Buenos Aires)
1954. Séjours d’étude au Brésil : Sao-Paulo, Rio de Janeiro, Ouro Prêto, Belo Horizonte, Pampulha, - où il découvre notamment l’œuvre de Niemeyer. Visite la première biennale de Sao Paulo.
1955.
Krasno crée, à l’intérieur de son entreprise d’arts graphiques et de publicité, une « Ecole-Atelier » (Escuela Agencia) où il enseigne et fait pratiquer les arts graphiques. Il rédige et imprime une série de cours, met au point un système audiovisuel d’enseignement, prépare et forme du personnel enseignant.
1956. Le coup d’état de 1955 provoque un mouvement étudiant très important : les élèves de l’Académie des beaux-Arts occupent les locaux et obtiennent un remaniement du corps enseignant. Krasno devient professeur de peinture à l’Ecole National des Arts Visuels de Buenos Aires.
1959. Ayant obtenu depuis 1953 un grand nombre de récompenses et distinctions, et ayant réalisé déjà six expositions particulières, Krasno est lauréat du Fonds des Arts de la République Argentine, qui lui octroie la première bourse de peinture pour les artistes argentins. Premier séjour à Paris. Il obtient le patronage du Gouvernement français.
1960. Bourse du Ministère hollandais de l’Education, des Arts et des Sciences, pour un séjour aux Pays-Bas. Réalise ses premières expositions particulières en Europe : Bruxelles (galerie Latinoamerica) et Paris (galerie Bellechasse). Séjours d’étude en France, Suisse, Belgique. En octobre son épouse le rejoint avec ses quatre enfants. Séjour en Espagne : il travaille plusieurs mois en Galice et réalise ses premières peintures de matières.
1961. Krasno demande une prolongation de sa bourse du Fonds National des Arts ; elle lui est accordée pour trois mois. Bref retour en Argentine. Il revient en France et crée les néogravures. Autodidacte pour la gravure, il conçoit et réalise un type d’impression en relief à partir de « planches-collages » sculptées et sans intervention d’acide. Il passe ses vacances en famille, à Perpignan, auprès de son grand ami Marius Rey qui traduit ses textes et qui, depuis lors, ne cesse de soutenir activement son œuvre. Krasno retournera tous les ans ou presque dans cette région dont de très nombreuses œuvres recevront l’empreinte (voir le nom « Croissance de Cap Béar », « Croissance d’Opoul », « Croissance de Canoës »,etc.) En octobre, la galerie La Hune (Paris) présente les néogravures, ainsi que la galerie Plastica (Buenos Aires) qui lui consacre une importante exposition particulière.
1962. Krasno est nommé membre du comité directeur de « L’Art latino-américain à Paris », avec A. Penalba, R Matta, Zanartu. Il y rencontre aussi le poète Jean-Clarence Lambert. C’est dans cette exposition, réalisée par le Musée d’Art Moderne (Paris) qu’il présente son premier objet-sculpture suspendu (« Grand objet pendu »).
1963.
En février, exposition particulière de néogravures et d’objets-sculptures à la galerie La Hune (Paris). Jean-Clarence Lambert lui dédie un poème, « liste aléatoire », reproduit dans le catalogue de cette exposition.
En réalisant, sans encre, la néogravure de son affiche, Krasno découvre la richesse du blanc, c’est à dire, aussi, du papier vierge comme matière.
Bref séjour en Argentine. Rentre en France, définitivement.
1964.
Krasno conçoit le premier livrobjet, « les Embellissements » , à partir de trois poèmes de
J. C. Lambert, et pour lequel il fabrique déjà son propre papier (expérience à l’origine des reliefs multiples en « pur papier ». il terminera la réalisation de ce livrobjet en 1965.
1965. Rétrospective de son activité artistique de 1960 à 1965, galerie F. Houston-Brown (Paris). Catalogue illustré ; texte de Edmond Humeau. Krasno réalise deux objets-scéniques (« L’entité » et « Le porte-manteau », sculpture gonflable) pour la pièce de J. C. Lambert « Le Principe d’Incertitude » (dans le cadre de la VIe Biennale de paris).
1966. Réalise les sculptures-automates. Travaillant à la mise en place du « manège » (exposé au salon Comparaisons), il tombe malade.
1967. Krasno adopte le blanc comme moyen d’expression pour ses reliefs en « pur-papier » et ses sculptures en caséine : ce sont les reliefs multiples blancs (exposés en 1968 à la galerie La Hune, Paris) et les néofossiles, grandes sculptures blanches, jamais achevées », et toujours exposées depuis, dans l’état même de leur inachèvement. Il conçoit son second livrobjet : « Maragenèse », d’après un poème de J. C. lambert.
1968. Présente ses reliefs multiples en pur papier à l ‘« Exposition de Blanc » (La Hune, Paris). Il continue la réalisation de son livrobjet-sculpture, « Maragenèse », dont l’édition complète est achetée par le libraire Nicaise (Paris) et dont le Ministère des Affaires Culturelles, notamment, acquiert un exemplaire sous boîte-sculpture pour le C.N.A.C.
1969. Importante série d’expositions particulières en Hollande (Amsterdam, Haarlem, Hilversum), organisée par R. et F. Funke. Il y présente ses reliefs multiples, ses livrobjets et ses sculptures néofossiles. Acquisitions par le Stedelijk Museum d’Amsterdam. Il pratique pour ses œuvres des moulages sur nature de parties du corps (« Les genoux », etc), de médaillons « classiques » et « historiques » (« Louis »), ou de tous autres objets (« La sirène dormant », etc.) grâce à une étonnante technique.
1970.
Conçoit et réalise le premier livrobjet sonore. « Pierres éparses », à partir de vingt-deux poèmes de Octavio Paz, et sur une bande sonore de Edgardo Canton. Cet ouvrage est présenté à la Foire Internationale du Livre à Nice, à Paris (galerie La Hune, librairie Nicaise), à Amsterdam et dans les principales villes bibliophiles d’Europe. « Pierres Eparses » obtient le prix du « meilleur livre de l’année » (section livres de bibliophilie) pour 1970.
Krasno développe, dans le Roussillon, sa pratique des moulages sur nature (rochers, arbres…) qui, associés au thème des « croissances », donneront ces œuvres exposées à Paris (galerie La Hune) et à Amsterdam (galerie Jalmar) de septembre à décembre.
1971. Une exposition rétrospective très complète est réalisée à Montbeliard (Maison des Arts et des Loisirs), couvrant toute la période 1954-1971 (113 numéros). Jean Adhémar, conservateur en chef du cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale (Paris) lui propose pour octobre-novembre une exposition rétrospective, première en son genre à la B.N. pour un artiste vivant. Krasno réalise à Perpignan – où il découvre « par hasard » les bustes « néo-classiques » de Richelieu, Henri IV, napoléon III – les grands médaillons néohistoriques. Retrouvant à la B. N. ces bustes séculaires, il expose ces médaillons blancs, qui occupent tout un étage sur les trois que nécessite cette rétrospective. Jean Adhémar écrit le texte du catalogue illustré (86 numéro). Krasno crée également, à partir d’un poème de marius rey, « Ton île », une œuvre qui associe étroitement le texte et le relief blanc.
1972. Exposition rétrospective à Annecy (Musée-Château, Palais de l’Isle. 89 numéros). Il crée en été les œufs de néofossiles, exposés dans le cadre du festival d’Automne de Paris, à l’atelier d’exposition Annick Lemoine ; certaines de ces œuvres sont sonorisées par Edgardo Canton. Graziella martinez crée un ballet inspiré par l’œuvre blanche de Krasno, en portant des masques qui sont précisément des moulages en papier faits par l’artiste pour ses œuvres (« La femme et le lac », « Cardinal I », etc.) Krasno n’abandonne pas pour autant le thème des « croissances » et crée pour le siège social à Paris de la Rochette-Cenpa, « La genèse du papier ».
1973. Les « Œufs de Néofossiles » deviennent le thème dominant de ses préocupations artistiques.
1974. Sans abandonner le papier (sa « matière de choix »), Krasno décide d’utiliser le polyester comme véhicule lui permettant de disposer ses œuvres dans la nature et de les « livrer à la société toute entière » : il commence la réalisation de grands Œufs de Néofossiles destinés au 1 %. Il entreprend également des projets (commencés en 1973) de « spectacles de réalisme-fiction » et d’un « monument-musée néohistorique » de ses propres œuvres. Une exposition « Rétrospective blanche », très complète (87 numéros) se tient à Arles (Chapelle de la Charité) de juin à septembre. Krasno réalise la scénographie et les costumes de « La création du Monde et autres business », d’Arthur Miller, mise en scène par Jean Mercure au Théâtre de la Ville (Paris, novembre 1974 - février 1975).
- * * * *
1975. Il obtient la naturalisation française. Krasno réalise un grand œuf-kaléidoscope destiné au C.E.S. de Mirande (Gers), au titre du 1 %. L’architecte H. Guchez organise au site du Grand-Hornu (Belgique) une très importante rétrospective (114 numéros), du 24 octobre au 7 décembre. Prolongée jusqu’au 31 janvier 1976 cette exposition obtient le prix de la meilleure exposition belge (hiver 1975) octroyé par la critique spécialisée.
1977. La Biennale Européenne de Mulhouse lui rend hommage par deux expositions rétrospectives où se montre tout le chemin parcouru par l’artiste depuis ses premières « néogravures ». Krasno travaille aux projets et à la réalisation de trois nouvelles œuvres dans le cadre du 1 % : à Evron, dans la Mayenne, à Saint Etienne du Rouvray, en Seine-Maritime, et à l’important ensemble de la cité scolaire « Darius Milhaud » à Villejuif (architecte R. Vardi), qu’il réalise avec la collaboration de Milda Krasno et des artistes-sculpteurs Roger Mauréso et Jean Herbin.. La galerie « Maître Albert » à Paris présente quatre expositions en 1977, de mai à octobre, montrant divers aspects de l’œuvre de l’artiste dont ses derniers travaux : les œufs contrains.
1978. Première exposition personnelle en Espagne. Galeria Edurne. Madrid. « One man show » à la Foire Internationale d’Art Contemporain où Krasno présente ses premières armures. (Grand Palais / Paris)
1979. Séjour au Mexique et retour en France.
1980. Première exposition personnelle au Mexique. Galeria Ponce, Mexico. Le Musée H. Rigaud de Perpignan organise la rétrospective « Krasno en Roussillon » qui se tient au Palais des Rois de Majorque. Exposition complémentaire à la galerie Thérèse Roussel.
1981. Krasno crée pour Philippe Tailleur les « Œufs de Cartes », un jeu de cartes « différent », de forme ovoïde et réalisée à partir de 24 sculptures originales. Il est présenté dans la galerie de son éditeur à Paris. Il est très bien reçu par la critique spécialisée et fait rapidement le tour du monde.
1982. Création à la Fontaine de Vaucluse de l’Espace Krasno qui a montré une importante exposition rétrospective de l’artiste, espace auquel il a consacré ses derniers efforts : son décès subit, le 10 juin, l’empêcha d’en voir la réalisation.
Transmis par Pablo Krasnopolsky, un des fils de Rodolfo KRASNO
- Article du projet Amérique du Sud d'avancement BD
- Article du projet Amérique du Sud d'importance faible
- Article du projet Gravure d'avancement BD
- Article du projet Gravure d'importance faible
- Article du projet Peinture d'avancement BD
- Article du projet Peinture d'importance faible
- Article du projet Sculpture d'avancement BD
- Article du projet Sculpture d'importance inconnue