Discussion:Glossaire de géologie
Détermination quantitative de l'indice de coloration
[modifier le code]Avec la version datée "2017-07-11T00:58:31" de ce glossaire de géol., Salsero35, tu as introduit la définition de leucocrate, puis ultérieurement celles des autres termes de la gamme du clair au sombre, et je t'en remercie. Ta définition est quantitative, et fait référence à un indice de coloration, dont la définition est absente, pas même dans un paragraphe d'un article (sauf si j'ai mal cherché) ; outre ces définitions, au moins un article fait référence à ce paramètre (basanite). Aurais-tu, ou quelqu'un d'autre, une piste pour en trouver la définition (quantitative, idéalement assortie d'un protocole de détermination) ? Une recherche rapide m'a d'abord amené sur une autre encyclopédie, "universelle" mais "privée", qui a l'air de l'utiliser plusieurs fois dans ses pétrographies (descriptions de roches). Cette page web de Christian Nicollet n'en donne pas de définition, mais laisse bien entendre qu'il s'agit d'un paramètre quantitatif. Cet article de Jacques Touret semble en donner une définition, mqis elle ne m'apparaît pas univoque. De plus, elle ne se base pas sur une mesure physique (de type albédo), mais sur une estimation de proportion de minéraux dits sombres relativement à ceux dits clairs…?!? Si tel était le cas, les définitions sous forme quantitative seraient, je trouve, trompeuses, et il y aurait moyen, au niveau des définitions de mélanocrate et consors, de dire les choses plus simplement, sans en altérer la justesse, notamment sans la surscientifisation que je trouverais un tantinet pompeuse d'un paramètre compris dans tel ou tel interval. C'est d'ailleurs le choix qui a été promu dans les définitions équivalentes en version anglaise (voir par ex. leucocratic). Merci d'avance --@Éric38fr(papoter autour d'un verre), 12 décembre 2018 à 23:11 (CET)
- Bjr. Les définitions de leucocrate, hololeucocrate, mésocrate … viennent de Dictionnaire de géologie, Alain Foucault, Dunod, 2001, p. 77. Ce géologue définit l'indice de coloration comme le %age de minéraux non blancs (en général ferro-magnésiens, tels que les amphiboles, micas, olivines, et pyroxènes, les minéraux blancs étant le quartz, les feldspaths et les feldspathoïdes) dans une roche magmatique. Comme c'est un dictionnaire et pas un manuel de géologie, il ne donne pas le protocole mais je crois me rappeler qu'il est facile de compter les minéraux (et donc les %age) d'une roche en lame mince à l'aide d'un microscope polarisant. Salsero35 ☎ 12 décembre 2018 à 23:24 (CET)
- Euh, pas au microscope polarisant et sans doute pas sur lame mince, je pense plutôt sur une section polie, et peut-être même pas au microscope (roches suffisamment grenues). Mais bon, je ne suis pas réputé pour mes qualités de pétrographe. — Ariel (discuter) 13 décembre 2018 à 01:41 (CET)
- Pour les roches magmatiques plutoniques, la structure grenue est visible à l'œil nu, mais pour les roches volcaniques à structure microlitique, ça semble plus compliqué . Salsero35 ☎ 13 décembre 2018 à 03:09 (CET)
- Ben justement, est-ce qu'on utilise vraiment (= quantitativement) l'indice de coloration pour les roches effusives ? Je n'en suis pas trop sûr. — Ariel (discuter) 13 décembre 2018 à 03:13 (CET)
- J'ai plusieurs fois lu les termes de rhyolite leucocrate ou de basalte mélanocrate. Mais pour l'histoire de lame mince ou section polie, ben j'en sais fichtre rien. Salsero35 ☎ 13 décembre 2018 à 03:23 (CET)
- De toute façon je pense que c'est une notion un peu dépassée : on utilise encore les termes parce qu'on en a l'habitude et que ça se voit à l’œil (un basalte c'est sombre, une rhyolite c'est clair), mais ça m'étonnerait qu'on s'amuse encore à compter les pourcentages de minéraux clairs et sombres, alors qu'on dispose des lames minces et des analyses chimiques, quand ce ne sont pas les images MEB ou microsonde. — Ariel (discuter) 13 décembre 2018 à 03:39 (CET)
- De mémoire, un microscope était équipé dans mon ancien labo pour permettre un comptage de grains sur lame mince et quantifier la proportion de différents minéraux, mais le plus souvent ça reste de l'estimation à l'oeil. Sinon, ça peut être fait via des cartes de phases minérales réalisées automatiquement ou semi-automatiquement par MEB, microsonde ou EBSD, mais ça reviendrait un peu cher d'utiliser ces méthodes uniquement pour l'estimation de la proportion de minéraux sombres et clairs.
- Pour les notions de leucocrate ou mélanocrate, on l'utilise encore pour ce qui est des roches magmatiques et métamorphiques, mais une fois de plus c'est souvent le fruit d'une estimation de la proportion des minéraux à l'oeil. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu beaucoup de personnes s'amuser à quantifier l'indice de coloration. Géodigital (Ici la Terre digitale) 13 décembre 2018 à 19:52 (CET).
- Merci pour toutes ces précisions. J'avais en effet ajouté dans ce glossaire tous les Xcrate sans savoir si ces descripteurs étaient toujours utilisés par les pétrographes actuels mais parce qu'à plusieurs reprises ils étaient employés dans des articles wikipédiens. Salsero35 ☎ 13 décembre 2018 à 20:02 (CET)
- De toute façon je pense que c'est une notion un peu dépassée : on utilise encore les termes parce qu'on en a l'habitude et que ça se voit à l’œil (un basalte c'est sombre, une rhyolite c'est clair), mais ça m'étonnerait qu'on s'amuse encore à compter les pourcentages de minéraux clairs et sombres, alors qu'on dispose des lames minces et des analyses chimiques, quand ce ne sont pas les images MEB ou microsonde. — Ariel (discuter) 13 décembre 2018 à 03:39 (CET)
- J'ai plusieurs fois lu les termes de rhyolite leucocrate ou de basalte mélanocrate. Mais pour l'histoire de lame mince ou section polie, ben j'en sais fichtre rien. Salsero35 ☎ 13 décembre 2018 à 03:23 (CET)
- Ben justement, est-ce qu'on utilise vraiment (= quantitativement) l'indice de coloration pour les roches effusives ? Je n'en suis pas trop sûr. — Ariel (discuter) 13 décembre 2018 à 03:13 (CET)
- Pour les roches magmatiques plutoniques, la structure grenue est visible à l'œil nu, mais pour les roches volcaniques à structure microlitique, ça semble plus compliqué . Salsero35 ☎ 13 décembre 2018 à 03:09 (CET)
- Euh, pas au microscope polarisant et sans doute pas sur lame mince, je pense plutôt sur une section polie, et peut-être même pas au microscope (roches suffisamment grenues). Mais bon, je ne suis pas réputé pour mes qualités de pétrographe. — Ariel (discuter) 13 décembre 2018 à 01:41 (CET)
Directions armoricaine et varisque
[modifier le code]Bonjour WikipSQ . Je viens de voir ton ajout à propos des notions de direction armoricaine et varisque et je ne pense pas qu'elle soit pertinente dans le cadre de ce glossaire. Ces deux notions sont uniquement régionales et s'appliquent au système de faille associé au cisaillement sud-armoricain et ce genre de notion est bien trop spécifique pour être listée dans un glossaire qui tente de rester généraliste (sinon, on va se retrouver avec des centaines d'entrées de ce type). Par ailleurs, les définitions font des extrapolations inexactes ; les notions de direction armoricaine et varisque fonctionnent pour les structures situées dans le sud du massif armoricain et dans le nord-ouest du Limousin, mais elles deviennent inapplicables lorsqu'il s'agit des autres massifs varisques où la notion de direction armoricaine est inexistante et où les directions varisques ont une orientation radicalement différente de celle avancée dans la définition (typiquement, elle est globalement ouest-est en Montagne Noire et dans les Pyrénées). A mon sens, il vaut mieux retirer ces deux entrées. Cordialement, Géodigital (Ici la Terre digitale) 13 mai 2024 à 17:44 (CEST).
- Bonjour Géodigital . Tu as raison, c'est trop régional donc je le retire de cet article. Je pense le mettre dans massif armoricain car ces deux directions sont très fréquemment utilisées dans la littérature académique et ne sont pas cantonnées à la France. Si ces deux directions structurent aussi le bassin parisien, les Ardennes, la direction varisque structure globalement les chaînes hercyniennes centre-européennes (dixit Gérard Mottet dans La géographie de la France mais il ne détaille pas les degrés donc je pense qu'on peut en rester aux directions générales globalement NW-SE et NE-SW). Remarque : la direction varisque de la Montagne noire est comme celle des monts du Lyonnais, NE-SW et non ouest-est. Cdlt, WikipSQ (discuter) 13 mai 2024 à 19:28 (CEST)
- WikipSQ : typiquement, le souci qu'il y a avec cette notion de « direction varisque », c'est qu'elle ne définit pas de quoi il s'agit (failles ? blocs tectoniques ? schistosité ?) et elle me paraît difficile à transposer à toutes les échelles comme un fait général et unifié, la vision me paraît simpliste (et au vu de son CV, je ne pense pas que Gérard Mottet soit une référence fiable pour parler de géologie structurale et de tectonique, tout respectable soit-il). Bien que l'on puisse définir une structuration générale varisque à grande échelle, il est beaucoup plus compliqué d'en démontrer une direction unique, tant la chaîne varisque et ses différents blocs tectoniques montrent des inflexions.
- L'histoire tectonique varisque est longue et polyphasée et est exprimée à travers de multiples structures à toutes les échelles et qui interfèrent les unes par rapport aux autres. Sans parler qu'avec la tectonique alpine, il y a eu réactivation des structures et modification des directions au niveau de certains blocs. Géodigital (Ici la Terre digitale) 13 mai 2024 à 21:32 (CEST).