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Dilophosaurus

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Dilophosaure

Dilophosaurus
Description de cette image, également commentée ci-après
Moulage du squelette fossile de Dilophosaurus,
Musée royal de l'Ontario.
Classification
Règne Animalia
Classe Sauropsida
Ordre Saurischia
Sous-ordre Theropoda
Clade Neotheropoda

Genre

 Dilophosaurus
Welles, 1970

Espèces de rang inférieur

  • D. wetherilli (Welles, 1954) (type)
  • D. breedorum (Welles & Pickering, 1999)
  • D. sinensis (?) (Hu, 1993)
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentation d'un Dilophosaurus wetherilli dans son environnement.

Le dilophosaure ou Dilophosaurus (« lézard à deux crêtes » en grec) est un genre éteint de grands dinosaures théropodes carnivores, découvert en Chine et en Arizona où il vivait au Jurassique inférieur, il y a environ entre 199 et 183 Ma (millions d'années), au cours des étages Sinémurien et Pliensbachien.

Les premiers spécimens furent décrits en 1954, mais ce n'est que plus d'une décennie plus tard que leur genre reçut leur nom actuel. Le dilophosaure est l'un des plus anciens théropodes connus, mais également l'un des moins bien compris. Le dilophosaure est apparu à plusieurs reprises dans la culture populaire, notamment dans le film Jurassic Park, de Steven Spielberg, en 1993.

Description

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Comparaison de taille entre deux spécimens de D. wetherilli et un humain.

Il mesurait moins de 2 mètres de haut, 6 mètres de long et pesait 500 kilos. Son crâne possédait des articulations qui lui permettaient de plisser le nez et une paire de crêtes osseuses sur la tête (d’où son nom). Les crêtes du dilophosaure, pouvaient peut-être servir d’accessoires visuels de parade[1],[2]. Des études menées par Robert Gay tendent à montrer que ces crêtes étaient plus grandes chez un sexe que chez l'autre[3].

C'est l'un des plus anciens grands dinosaures prédateurs. Sa gueule était particulièrement étroite et souple, ses dents pourtant ne semblent pas avoir été faites pour chasser de grandes proies : étroites et pointues[4] elles se seraient tout de suite brisées[5], à ce que pensent certains chercheurs, à vouloir mordre dans un os, mais on ne peut plus soutenir la théorie qui faisait de lui un charognard. Il est très vraisemblable qu'il tuait sa victime à l'aide des griffes qu'il portait aux pattes avant et arrière. Une telle morphologie « passe partout » permettait au dilophosaure de chasser autant des proies imposantes comme Plateosaurus que des proies beaucoup plus petites comme des petits mammifères et des lézards qu’il allait chercher dans les broussailles ou les crevasses des rochers.

Classification

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Le dilophosaure pourrait être un membre primitif du clade contenant à la fois les ceratosauriens et les tétanures. D'autre part, quelques paléontologues classent ce genre dans les célophysoïdes.

Empreintes de Dilophosaurus exposées sur le site de Glen Canyon National Recreation Area (États-unis).
 Herrerasauridae 

Staurikosaurus




Herrerasaurus



Chindesaurus






Eoraptor




Daemonosaurus




Tawa


 Neotheropoda 
 Coelophysidae 

Megapnosaurus



Coelophysis





Liliensternus




Zupaysaurus




Cryolophosaurus




Dilophosaurus



Autres théropodes










Découverte

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Sam Welles découvrit le premier spécimen de Dilophosaure durant l'été 1942[6]. Le spécimen fut ramené pour être nettoyé et reconstitué à Berkeley, où on lui donna le nom de Megalosaurus wetherilli[7]. En retournant au même endroit dix ans plus tard, Welles trouva un nouveau spécimen non loin de l'endroit de sa première découverte. Les spécimens furent plus tard rebaptisés Dilophosaurus, d'après la double crête qui était nettement visible sur le nouveau squelette[4],[7]. Il existe une autre espèce de Dilophosaure, le Dilophosaurus sinensis ("Dilophosaure chinois")[8], qui pourrait ou non appartenir à ce genre. Il pourrait être plus proche du théropode antarctique, le Cryolophosaurus, d'après le fait que l'extrémité antérieure de l'os jugal ne fait pas partie de la fenêtre antéorbitaire interne et que la rangée de dents de la mâchoire supérieure est totalement en avant de l'orbite et se termine avant le support vertical de l'os lacrymal. Cette espèce fut découverte dans la province du Yunnan en Chine, avec le prosauropode Yunnanosaurus, et fut plus tard décrite et nommée par Shaojin Hu, en 1993[9].

Une troisième espèce, Dilophosaurus breedorunm, fut forgée par Welles et Pickering (1999). Cette espèce se fonde sur le spécimen à crêtes UCMP 77270. Le premier spécimen de Welles manquait de crêtes bien conservées, et celui-ci suggéra alors que les spécimens "crêtés" appartenaient à une espèce différente[1]. Il mourut avant d'avoir pu terminer son manuscrit qui le décrivait, et le nom sortit finalement dans une publication distribuée par Pickering[10]. Cette espèce n'a pas été reconnue comme valide dans d'autres publications sur le genre[4],[11] .

Dilophosaurus dans la culture populaire

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Dilophosaurus apparaît dans le film de 1993 Jurassic Park et dans le roman original de Michael Crichton. La version filmée montre un Dilophosaurus affublé une membrane rétractile au cou similaire à celle de Chlamydosaurus ou lézard à collerette, et possédant la capacité d'envoyer aux yeux un venin aveuglant pour paralyser ses victimes. Il n'existe aucune preuve que Dilophosaurus ait pu cracher du venin, ni qu'il ait possédé une collerette aux couleurs vives[12], ce qu'a reconnu M. Crichton, en invoquant la liberté de l'artiste[13], puisqu'il a lui-même réécrit le scénario du roman pour le film. Dans le roman, l'animal est très différent, il possède toujours la capacité de cracher du venin, mais est en dehors de ça très fidèle à la réalité en termes de taille et d'apparence, et dans le livre original l'écrivain lui confère une couleur jaune avec des taches comme celles d'un léopard tandis que dans le film de Steven Spielberg, Dilophosaurus a été réduit à 1 mètre de haut et 1,5 mètre de long, beaucoup plus petit qu'en réalité.

  • Dilophosaurus apparaît dans plusieurs jeux de la franchise Jurassic Park : Jurassic Park : Operation Genesis, Jurassic Park Builder, Jurassic World le jeu ou Jurassic World Evolution (2018), tous le faisant apparaître dans sa forme erronée. Dans le jeu Jurassic Park : The Game, les notes du Dr Laura Sorkin évoquent que cela vient de l'ADN de grenouilles inséré dans son génome, qui serait à l'origine de son physique actuel.
  • Dilophosaurus apparaît dans le jeu Ark Survival Evolved. Il est de petite taille et possède les propriétés de celui présent dans Jurassic Park avec des proto-plumes.
  • Le jeu de gestion Préhistoric Kingdom pourra posséder un Dilophosaurus wetherilli en tant que pensionnaire.
  • Dilophosaurus apparaît dans les jeux Primal Carnage et Primal Carnage: Extinction. Dans ces deux jeux, ce dinosaure est jouable. Il a un aspect plus proche de la réalité et peut cracher du venin comme le dilophosaure de Jurassic Park. Il ne peut cependant pas déployer de collerette et est, en termes de taille, très fidèle au vrai dilophosaure.
  • Dans le jeu Dino DayZ, le dilophosaure est l'un des dinosaures jouables à la troisième personne, il est très grand et est fidèlement représenté. Il ne crache pas de venin ni ne déploie de collerette, mais est très puissant et résistant.
  • Dans le jeu Tokyo Jungle, le dilophosaure est l'un des animaux jouables où il est fidèle à la réalité, il se débloque en jouant le Deinonychus, un autre dinosaure.
  • Dans l’univers de Monster Hunter, l'espèce des Jaggi (petit et grand et femelle) ressemble à des dilophosaures, bien qu’évidemment, à part leur collerette, le reste de leur physique est librement imaginé, et que les autres wyverns aviaires (classe de monstres auxquelles appartiennent les créatures) de type « raptor » soient inspirés des vélociraptors.
  • Dans le film Jurassic World : Fallen Kingdom, le dilophosaure est présent au tout début du film ; bien qu'il n'apparaisse pas visuellement, on entend son cri caractéristique qui témoigne de sa présence. De plus, un diorama présentant un dilophosaure avec un vélociraptor est vu durant le film. Le dilophosaurus est présent dans Jurassic World the game, avec le state rare mais il est récemment sortie un dilophosaure gen2 avec un state bien supérieur.

Notes et références

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  1. a et b (en) Welles, S. P., « Dilophosaurus wetherilli (Dinosauria, Theropoda), osteology and comparisons », Palaeontogr. Abt. A, vol. 185,‎ , p. 85–180
  2. (en) Welles, S. P., « New Jurassic dinosaur from the Kayenta formation of Arizona », Bulletin of the Geological Society of America, vol. 65,‎ , p. 591–598 (DOI 10.1130/0016-7606(1954)65[591:NJDFTK]2.0.CO;2)
  3. (en) Carpenter, Kenneth; Gay, Robert; et al., The Carnivorous Dinosaurs, Bloomington (Indiana), Indiana University Press, , 371 p. (ISBN 978-0-253-34539-4, LCCN 2004023225, lire en ligne), « Evidence for sexual dimorphism in the Early Jurassic theropod dinosaur, Dilophosaurus and a comparison with other related forms », p. 277–283
  4. a b et c (en) Gay, Robert, « New specimens of Dilophosaurus wetherilli (Dinosauria: Theropoda) from the early Jurassic Kayenta Formation of northern Arizona », Western Association of Vertebrate Paleontologists annual meeting volume Mesa, Arizona, vol. 1,‎ , p. 1
  5. (en) Norman, David, The Illustrated Encyclopedia of Dinosaurs, New York, Crescent Books, (ISBN 978-0-517-46890-6, LCCN 85010938), p. 62–67
  6. (en) Welles, Sam, « Dilophosaurus Discovered », ucmp.berkeley.edu, University of California, Berkeley, (consulté le )
  7. a et b (en) Welles, Sam, « Dilophosaurus Details », ucmp.berkeley.edu, University of California, Berkeley, (consulté le )
  8. (en) Irmis, Randall, « First Report of Megapnosaurus from China », PaleoBios, vol. 24, no 3,‎ , p. 11–18 (lire en ligne [PDF])
  9. (en) Hu, Shaojin, « A Short Report On the Occurrence of Dilophosaurus from Jinning County, Yunnan Province », Vertebr. PalAsiatica, vol. 31,‎ , p. 65–69
  10. (en) George Olshevsky, « Dinosaur Genera List corrections #126 », Dinosaur Mailing List Archives, Cleveland Museum of Natural History, (consulté le )
  11. (en) Tykoski, R.S. & Rowe, T. (2004). "Ceratosauria". In: Weishampel, D.B., Dodson, P., & Osmolska, H. (Eds.) The Dinosauria (2d edition). Berkeley: University of California Press. Pp. 47–70 (ISBN 0-520-24209-2)
  12. (en) Bennington, J Bret, « Errors in the Movie "Jurassic Park" », American Paleontologist, vol. 4(2),‎ , p. 4–7
  13. (en) Michael Crichton, Jurassic Park : A Novel, New York, Alfred A. Knopf, , 1re éd., 399 p. (ISBN 978-0-394-58816-2)

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Bibliographie

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  • Matthew Brown et Adam Marsh, « Le dilophosaure post-Hollywood », Pour la science, no 522,‎ , p. 54-62
  • Matthew Brown et Adam Marsh, « La vérité sur une star de Hollywood », Pour la science, hors-série no 123,‎ , p. 76-84

Articles connexes

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Liens externes

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