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Desider Friedmann

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Desider Friedmann
Desider Friedmann en 1929.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activité
Conjoint
Ella Friedmann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Lieux de détention

Desider Friedmann, né le à Boskowitz, margraviat de Moravie, et mort en à Auschwitz, est un avocat sioniste autrichien qui a présidé le consistoire israélite de Vienne.

Il est le fils de Samuel Friedmann et de son épouse Ernestine née Pollack[1]. Après des études au lycée de Brünn[1], Desider Friedmann étudie le droit à Vienne à partir de 1899, obtient un doctorat de droit en 1904, commence à pratiquer le droit à Brünn, puis à Vienne à partir de 1911[1],[2]. Il est un sioniste actif dès l'âge de dix huit ans[3]. Il adhère au Zionistischer Landesverband für Österreich en 1920[1], devient en 1921 vice-président du consistoire de Vienne[4] et en 1932 son premier président sioniste[5],[4]. En 1934, il entre au conseil d'état autrichien (de)[3]. Il s'applique à élargir les activités culturelles, éducatives et sociales du consistoire de Vienne[3]. En 1938, quelques semaines avant l'Anschluss, le chancelier Kurt von Schuschnigg l'envoie à Londres pour négocier un soutien à la devise autrichienne[3],[6]. Il est à Londres au moment de l'Anschluss mais choisit de retourner à Vienne[7]. Immédiatement après l'Anschluss, les nazis l'arrêtent au motif de son aide au gouvernement Schuschnigg[3] et le déportent à Dachau dans le Prominententransport (de) (transport de notables) du [3],[8],[9]. Il est transféré le à la Gestapo de Vienne, puis envoyé le à Buchenwald[10], libéré en 1940[11], puis, le , déporté avec son épouse au camp de concentration de Theresienstadt[10]. En il est nommé au conseil des anciens[12],[13]. En , il est choisi par les Allemands pour prendre la direction de la Bank der juedischen Selbstverwaltung, la prétendue « banque de l'auto-administration juive », censée contribuer à donner au ghetto les apparences d'une ville normale[14],[15]. Le , Friedmann et son épouse sont déportés à Auschwitz où ils sont tués peu de temps après[10]. De Friedmann à Theresienstadt, H.G. Adler garde le souvenir d'un homme « intègre », « anxieux », mais des « plus agréables »[16].

Références

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  1. a b c et d (de) Hugo Gold, Die Juden und Judengemeinden Mährens in Vergangenheit und Gegenwart : ein Sammelwerk, Jüdischer Buch- und Kunstverlag, , p. 98
  2. (en) Margarit Shlain, « Dr. Desider Friedmann, lawyer and Zionist leader », sur Beit Theresienstadt,
  3. a b c d e et f (en) Josef Fraenkel et Bjoern Siegel, « Friedmann, Desider », dans Michael Berenbaum et Fred Skolnik, Encyclopaedia Judaica, t. 7, Macmillan, p. 286
  4. a et b (de) Michael A. Meyer, Deutsch-jüdische Geschichte in der Neuzeit, C.H.Beck, (lire en ligne), p. 94
  5. (en) Evelyn Adunha, « Die Wiener Israelitische Kultusgemeinde nach 1945 und ihre heutigen Probleme », sur Coordiantion Committee for Christian-Jewish Cooperation,
  6. (en) David S. Wyman et Charles H. Rosenzveig, The World Reacts to the Holocaust, JHU Press, (lire en ligne), p. 484
  7. (en) « Vienna Honors Jew », Jerusalem Post,‎
  8. (en) « More Austrians Are Held : Jewish Leaders Among Those in Concentration Camp », New York Times,‎
  9. (de) « Der erste Dachau-Transport aus Wien, 1. April 1938 », sur Dokumentation des Ôsterreichischen Widerstandes
  10. a b et c (de) « Friedmann, Desider, Dr », sur Dokumentationsarchiv des Österreichischen Widerstandes
  11. (en) Nora Levin, The holocaust: the destruction of European Jewry, 1933-1945, T. Y. Crowell, , p. 111
  12. (en) Saul S. Friedman, The Terezin Diary of Gonda Redlich, University Press of Kentucky, (lire en ligne), p. 103
  13. Adler 2005, p. 115
  14. (en) Margalit Shlain, « The German Reasons for Establishing a Bank in Ghetto Theresienstadt », sur Beit Theresienstadt
  15. (de) Rudolf Iltis, Theresienstadt, Europa-Verlag, , p. 179, 181
  16. Adler 2005, p. 253

Bibliographie

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  • (de) H. G. Adler, Theresienstadt: das Antlitz einer Zwangsgemeinschaft, Wallstein Verlag,

Liens externes

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