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Denis Benoist d'Azy

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Denis Benoist d'Azy
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale
Nièvre
-
Député de la Deuxième République française
Assemblée nationale législative
Gard
-
Membre de la Chambre des députés
Septième législature de la monarchie de Juillet (d)
Nièvre
-
Membre de la Chambre des députés
Sixième législature de la monarchie de Juillet (d)
Nièvre
-
Membre de la Chambre des députés
Cinquième législature de la monarchie de Juillet (d)
Nièvre
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Mère
Fratrie
Prosper Désiré Benoist (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Partis politiques
Membre de
Cercle des chemins de fer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par
Blason

Denis Aimé René Emmanuel Benoist d'Azy[2], né le à Paris et mort le à Saint-Benin-d'Azy[3], est un homme politique et industriel français.

Marie-Guillemine Benoist, Portrait de son fils Denys, dessin, début des années 1800
Marie-Guillemine Benoist, Prosper et Denys Benoist, fils de l'artiste, avec un nid d'oiseaux, Salon de 1806 (collection privée)

Denys Benoist d'Azy est le second fils du comte Pierre-Vincent Benoist (1758-1833), écuyer, seigneur de la Motte-Baracé, conseiller du roi Louis XVI, et son lieutenant-général civil et criminel au siège présidial d'Angers, avocat en parlement, membre et secrétaire de la commune de Paris en , ministre d'État et membre du conseil privé, et de Marie-Guillemine de Laville-Leroux (morte en 1826), artiste peintre de l'école néoclassique, élève d'Élisabeth Vigée Le Brun et de Jacques-Louis David. Par sa mère, il est le cousin germain de Félix Hippolyte Larrey[4].

Sous la Restauration, il est secrétaire de légation en Allemagne, entre aux contributions indirectes, puis devient inspecteur général des finances sous le ministère Villèle. Démissionnaire après 1830, il se retire en Nivernais puis dirige les mines d'Alais et s'intéresse à la création des chemins de fer.

Député de 1841 à 1848 dans le 2e collège électoral de la Nièvre (Château-Chinon), il fait partie de la droite légitimiste et continue de s'occuper activement des questions de chemins de fer. Il est autorisé par ordonnance du à ajouter à son nom patronymique celui d'Azy.

Il n'est pas élu à l'Assemblée constituante mais est élu à l'Assemblée législative par le département du Gardil siège avec la majorité monarchique. Il est élu vice-président de l'Assemblée et siège au sein de la majorité monarchique. Il combat la politique de l'Élysée et participe à l'élaboration de la loi du 31 mai restreignant le suffrage universel. Le , sous sa présidence, 200 députés sont réunis dans la mairie du Xe arrondissement pour protester contre le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte. Avec d'autres députés, il est arrêté, emprisonné à la caserne du Quai d'Orsay, et remis en liberté quelques jours après.

Il abandonne alors la politique et se consacre aux questions industrielles : il contribue à l'établissement du Crédit foncier et devient administrateur des compagnies d'Orléans et du Paris-Lyon-Méditerranée.

Après la guerre franco-allemande, les électeurs de la Nièvre et du Gard l'élisent à l'assemblée de Bordeaux. Il opte pour la Nièvre et préside les premières séances comme doyen d'âge et est élu vice-président. En 1871, il est l'un des quinze députés chargés d'accompagner Adolphe Thiers et Jules Favre à Versailles pour discuter des préparatifs de paix et vote pour la paix le , et deux mois plus tard, le pour les prières publiques. Cette même année, il votera le pour l'abrogation des lois d'exil et le pour donner le pouvoir constituant à l'Assemblée, et contre son retour à Paris le .

En 1873, il vote pour la démission d'Adolphe Thiers, le , puis pour la prorogation des pouvoirs de Mac-Mahon le . Il soutiendra le ministère de Broglie le et votera contre la dissolution de la Chambre le .

En 1875 il votera contre l'amendement Wallon, le et le contre l'ensemble des lois constitutionnelles. En , il rend publique une lettre dans laquelle il prend l'engagement de ne plus briguer de mandats aux futures élections tant sénatoriales que législatives.

Mariage et enfants

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Il a épousé le , Léontine Rose Amélie Brière d'Azy, fille du propriétaire terrien et industriel Leonor Brière d'Azy, qui lui a donné cinq enfants :

  1. Paul ( - ), polytechnicien et industriel, qui épouse le Claire Mélanie Jaubert, fille du comte Hippolyte François Jaubert.
  2. Ernestine Claire (1826 - ), qui épouse le Édouard de Pré de Saint-Maur.
  3. Augustin ( - ), vicomte Benoist d'Azy, officier de marine et directeur des colonies au ministère de la Marine, officier de la Légion d'honneur ; il épouse en premières noces le Aline Alexandrine Charlotte Daru (fille de Napoléon Daru), et en secondes noces le Augustine Berthe Charlotte Marie de Rességuier.
  4. Adeline Alexandrine (1830 - ), qui épouse le son cousin Pierre Suzanne Augustin Cochin.
  5. Ange Charles Léonor (né en 1834), qui épouse en premières noces le Marie Aurélie Le Bègue de Germiny, fille du gouverneur de la Banque de France, et en secondes noces le Marguerite de Presles de Surville.

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des Députés

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  • au - Nièvre - Opposition légitimiste
  • au - Nièvre - Opposition légitimiste
  • au - Nièvre - Opposition légitimiste
  • au - Gard - Droite légitimiste
  • au - Nièvre - Union des Droites
  • 1825-1833 - Lettres inédites de Denis Benoist d'Azy à son ami Lamennais[5]
  • 1845 - Rapport fait au nom de la commission chargée de l'examen du projet de loi sur l'exercice des fabriques de sucre
  • 1857 - Les Droits, les intérêts et les devoirs de la France en Cochinchine, avec Léon Pagès
  • 1863 - Notice nécrologique : Mr le Duc de Rauzan, président de la Société forestière
  • 1875 - Rapport de la commission supérieure des caisses d'assurances en cas de décès et en cas d'accidents, à Mr le président…
  • 1880 - Sur le chemin de fer de la Nièvre
  • 1889 - Lettre à Mr Charles Martin, président du Conseil général sur le chemin de fer de Nevers à Saulieu
  • 1889 - Lettre à Mr le Vicomte de Saint-Sauveur, conseiller général de Saint-Benin-d'Azy sur le chemin de fer de Nevers…
Blason de la famille.
Blason de la famille.

« Écartelé, aux premier et quatrième d'azur au Faucon d'or essorant, et enserrant une branche de laurier du même » ; armoiries de famille : « aux deuxième et troisième quartier, de gueules aux quatre Flèches d'argent empennées, mises en pal avec la pointe au chef et posées en fasce, au chef alaisé d'argent chargé de trois étoiles de gueules », qui est d'Arlus de Montcler, armoiries d'alliance. L'écu sommé de la couronne de Comte. Supports ou gardes du trophée, « deux Faucons chaperonnés et appareillés au naturel »[6]

  • « Benefacientes benedicti »

Décoration

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Notes et références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-4qfv2pyk4--t5gzs5vsqkki »
  2. Né Denis Aimé Rose Emmanuel Benoist.
  3. Alain Garric Essai de généalogie sur Geneanet.
  4. Leur mères étant sœurs.
  5. Publiées par Louis Le Guillou, Annales de Bretagne, année 1966, vol.73, n°:73-3, p. 363-444.
  6. M. de Courchamps, cité par M. A-J. Duvergier, Mémorial historique de la Noblesse, à Paris chez l'éditeur 1839, p. 388-392.

Bibliographie

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  • « Denis Benoist d'Azy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
  • A. Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, Paris, 1901, tome I, page 178.
  • Paul, Jean et Henri Drouillet, Histoire de Saint-Benin-d’Azy, Paris, Éditions de la Revue du Centre, 1936.
  • Jean Lambert Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France, le temps des pionniers 1830-1880, t.I, .
  • Index biographique français, SAUR Robert, « Vapereau I 82 », p. 359-367.
  • Paul-André Delorme, « Denis Benoist d'Azy, légitimiste conservateur », Rivarol, no 3410,‎ , p. 8-9.

Liens externes

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