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Daniel Domscheit-Berg

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Daniel Domscheit-Berg
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Duale Hochschule Baden-Württemberg Mannheim (d) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Anke Domscheit-Berg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Chaos Computer Club (jusqu'en )
Chaos Computer Club Berlin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Daniel Domscheit-Berg (né Berg en ), initialement connu sous le pseudonyme de Daniel Schmitt, est un militant allemand de la technologie. Il s'engage dans le projet WikiLeaks durant trois ans, qu'il quitte dans des circonstances houleuses puis tente de créer une plate-forme similaire, OpenLeaks.

Originaire de la région de Francfort, se déclarant anarchiste, Daniel Domscheit-Berg est diplômé d'informatique et spécialisé dans la sécurité des réseaux. Il se marie avec Anke Domscheit (de) en [1].

En , il rencontre Julian Assange lors du Chaos Communication Congress et s'engage à ses côtés dans le projet WikiLeaks dont il devient le porte-parole. Durant cette période, Daniel Domscheit-Berg se présente sous le pseudonyme de Daniel Schmitt mais révèle ensuite sa véritable identité durant une interview avec le journal Der Spiegel[1],[2].

Il démissionne de WikiLeaks en après avoir été suspendu par Assange ; les deux hommes ayant des désaccords profonds sur la façon de gérer l'organisation[3],[4]. Dans Inside Wikileaks: dans les coulisses du site internet le plus dangereux du monde, son livre paru en , Daniel Domscheit-Berg révèle de nombreux détails sur WikiLeaks et sur la personnalité de Julian Assange qu'il héberge à son domicile durant deux mois. Il juge Assange autocrate et irresponsable en refusant d'anonymiser les noms figurant sur les documents que dévoile l'organisation et le compare à un enfant qui joue avec des armes à feu. Domscheit-Berg lui reproche également d'entretenir l'opacité sur la question du financement de WikiLeaks[3],[5]. En quittant l'organisation, il subtilise 3 500 documents qui devaient être publiés mais qu'il juge ne pas être en sécurité à WikiLeaks. Ces documents confidentiels contiennent, entre autres, une liste de personnes interdites de vol aux États-Unis, des informations au sujet de groupes néo-nazis et 5 Go de documents relatifs à Bank of America[6].

À la fin de l'année , Daniel Domscheit-Berg annonce vouloir créer OpenLeaks, une plate-forme dont la finalité est similaire à WikiLeaks mais, selon lui, plus transparente, neutre et ouverte[7].

Au Forum économique mondial, il annonce le lancement expérimental de la plate-forme et explique qu'elle n'est pas destinée à recevoir des documents comme le fait WikiLeaks, mais plutôt à fournir aux médias une technologie permettant de créer leur propre boite de dépôt de documents[8].

En , Domscheit-Berg qui est membre du Chaos Computer Club (CCC), présente OpenLeaks au Chaos Communication Camp, mais l'assistance doute de la fiabilité de la plate-forme qui reste toujours à l'état de projet huit mois après l'annonce initiale. Il demande alors aux hackers de tester la sécurité du site, ce qui provoque la réprobation du conseil d'administration du CCC, ce dernier ne voulant pas que Domscheit-Berg exploite la réputation du club pour ses propres buts. Par ailleurs, bien que le porte-parole du Chaos Computer Club de l'époque, Andy Müller-Maguhn, se pose en médiateur entre Julian Assange et Daniel Domscheit-Berg au sujet des documents volés à WikiLeaks, ce dernier refuse de les rendre et finit par les détruire[9],[10]. Pour ces raisons, il est exclu du CCC mais il est finalement réintégré quelques mois plus tard durant une assemblée générale extraordinaire[11],[12].

En , alors que des rapports indiquent que la plate-forme aurait fermé, Domscheit-Berg déclare : « Nous avons malheureusement été occupés par d'autres projets complémentaires ces derniers mois. Il y a eu un peu de laissés-pour-compte, actuellement entre autres l'accessibilité du site web »[13].

Films et ouvrage

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Références

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  1. a et b Thomas Schnee, « Un pirate anarchiste et idéaliste », Libération, (consulté le ).
  2. (en) Marcel Rosenbach et Holger Stark, « 'The Only Option Left for Me Is an Orderly Departure' », sur Der Spiegel, (consulté le ).
  3. a et b Pascal Thibaut, « L’ancien bras droit de Julian Assange règle ses comptes avec WikiLeaks », sur Radio France internationale, (consulté le ).
  4. Luc Hermann (trad. Francine Gorman), « Daniel Domscheit-Berg: "J'aimerais savoir pourquoi j'ai vraiment été suspendu de WikiLeaks" », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  5. « Un ancien de WikiLeaks règle ses comptes avec Julian Assange », Le Point, (consulté le ).
  6. Julien Pépinot, « WikiLeaks : 3500 documents de perdus, 35000 de publiés », Libération, (consulté le ).
  7. Julien Lausson, « Openleaks prône la transparence jusque dans son fonctionnement », sur Numerama, (consulté le ).
  8. (en) Paul Boutin, « Do Anonymous Leaks Have a Future? », sur MIT Technology Review, (consulté le ).
  9. Olivier Tesquet, « Les confusions d’un dissident de WikiLeaks », sur OWNI, (consulté le ).
  10. Solveig Godeluck, « OpenLeaks, le futur rival de WikiLeaks, récusé par le Chaos Computer Club », sur Les Échos, (consulté le ).
  11. « Daniel Domscheit-Berg, le dissident de WikiLeaks, réintégré par les hackers du Chaos Computeur Club », sur Mediapart, (consulté le ).
  12. (de) Lars Craemer, « Chaos Computer Club rehabilitiert Openleaks-Chef Daniel Domscheit-Berg » [« Le Chaos Computer Club réhabilite le patron d'Openleaks, Daniel Domscheit-Berg »], sur pcgameshardware.de, (consulté le ).
  13. (de) Ben Schwan, « Daniel Domscheit-Berg: Openleaks lebt noch » [« Daniel Domscheit-Berg : Openleaks est toujours en vie »], sur heise online (en), (consulté le ).
  14. (en) « Daniel Domscheit-Berg - Biography », sur Internet Movie Database (consulté le ).
  15. Thierry Chèze, « En direct de Toronto: "Benedict Cumberbatch saisissant Julian Assange" », sur L'express, (consulté le ).

Liens externes

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