[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Dalbergia

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Dalbergia est un genre de plantes à fleurs de la famille des Fabaceae, et de la sous-famille des Faboideae. Ce sont des lianes, des arbustes et des arbres. Quelques espèces sont exploitées pour leur bois, telles le cocobolo, le bois de rose, comme les palissandres. Le genre est originaire des zones tropicales d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, de l'Afrique, de Madagascar et de l'Asie du Sud. Le nombre d'espèces est controversé. Selon les sources, on compte 546 espèces. L'ILDIS (International Legume Database & Information Service) en accepte 278.

Utilisation

[modifier | modifier le code]
bois de rose brésilien.
Dalbergia sp. au Muséum de Toulouse.

De nombreuses espèces de Dalbergia sont exploitées pour leur bois (le plus souvent sous le nom générique "palissandre"), utilisé pour sa valeur décorative ou son parfum, riche en huiles aromatiques.

Le palissandre le plus apprécié dans le monde occidental est Dalbergia nigra, connu sous les noms communs de palissandre de Rio, ou parfois palissandre du Brésil. Fortement exploité dans le passé, il est actuellement répertorié par le CITES, et seuls les arbres abattus avant 1992 sont autorisés au commerce. Pour l'exportation des produits fabriqués à partir de palissandre brésilien (Dalbergia nigra), un permis CITES est nécessaire [2].

Une autre espèce, assez proche sur le plan esthétique, est désormais proposée sous le nom "palissandre". Cette espèce, connue sous le nom de Dalbergia latifolia, de nom commun palissandre d'Inde, provient d'Inde et non d'Amérique du sud, et a toutefois des propriétés visuelles généralement largement inférieures. D'autres espèces de Dalbergia sont utilisées pour la réalisation d'objets décoratifs ou d'instruments de musique, sous une appellation palissandre, comme le palissandre de Madasgascar Dalbergia baronii, plus clair et coloré que le palissandre indien.

Le Dalbergia decipularis[3] ainsi que le Dalbergia variabilis (ou fructescens selon l'auteur) sont de couleur crème avec des rayures rouges ou saumon, et sont souvent nommés bois de rose. Très employé par les ébénistes européens au XVIIIe siècle, l’espèce utilisée alors est assez difficile à identifier précisément. Son nom d'usage anglo-saxon ("tulipwood") peut induire en erreur et le faire confondre avec le tulipier de Virginie Liriodendron tulipifera, peu utilisé en ébénisterie, et produisant un bois plutôt verdâtre.

Un bois similaire (violet avec des rayures plus foncées), venant aussi du Brésil, est nommé « Bois de violette » (Dalbergia cearensis), aussi très utilisé en marqueterie au XVIIIe siècle. Un autre bois remarquable est celui du Cocobolo (Dalbergia retusa), qui pousse en Amérique centrale, et est apprécié en raison de ses motifs très prononcés de couleur rouge-orangé.

L'Inde vend des souvenirs à base de Dalbergia sissoo (parfois teinté en violet), comme s'ils étaient en bois de rose.

L'ébène du Mozambique, Dalbergia melanoxylon (qui n'est donc pas une "ébène", désignant des arbres du genre Diospyros) est un bois aux couleurs variées, souvent noir intense, utilisé pour la fabrication d'instruments de musique à vent (hautbois, clarinettes, etc.), pour ses propriétés mécaniques (séché correctement, il ne se fend pas).

Des espèces de Dalbergia sont utilisées pour l'alimentation des larves de certaines espèces de lépidoptères, dont Bucculatrix mendax qui se nourrit exclusivement de Dalbergia sissoo.

Certaines espèces de Dalbergia sont connues pour provoquer des réactions allergiques en raison de la présence de quinones contenues dans le bois (notamment le cocobolo).

Différentes espèces

[modifier | modifier le code]

Le nombre d'espèces du genre Dalbergia est très variable suivant les sources : entre 100 et 600.

Principales espèces :

Liste des espèces d'après l'ILDIS :

Une révision des 43 Dalbergia malgaches par Jean Bosser a été publiée dans un article[4] puis dans le livre The Leguminosae of Madagascar[5].


Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 17 novembre 2018
  2. (en) « Current CITES Listings of Tree Species », sur U.S. Fish & Wildlife Service - International Affair (consulté le )
  3. Pierre Détienne, « Les bois exotiques décrits par Roubo, en 1774 », BOIS ET FORÊTS DES TROPIQUES, vol. 274, no 4,‎ , p. 89-96 (lire en ligne)
  4. Jean Bosser et Raymond RABEVOHITRA, « Taxa et noms nouveaux dans le genre Dalbergia (Papilionaceae) à Madagascar et aux Comores », Adansonia : Botanique, Phytochimie, 4ème, vol. 18, nos 3-4,‎ , p. 171-212 (ISSN 1280-8571, lire en ligne)
  5. (en) D.J. Du Puy, J.-N. Labat, R. Rabevohitra, J.-F. Villiers, J. Bosser et J. Moat, The Leguminosae of Madagascar, Kew, (ISBN 1-9003-4791-1) - Les photos en couleur sont de Du Puy, taxons représentés : D. davidii, emirnensis, emirnensis var. decaryi, pervillei, purpuracens, trichocarpa et xerophila

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :