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Guillermo Coria

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Guillermo Coria
Image illustrative de l’article Guillermo Coria
Guillermo Coria.
Carrière professionnelle
2000 – 2009
Nom de naissance Guillermo Sebastián Coria
Nationalité Drapeau de l'Argentine Argentine
Naissance (42 ans)
Rufino
Taille 1,75 m (5 9)
Prise de raquette Droitier, revers deux mains
Entraîneur Martin Rodriguez
Gains en tournois 5 915 620 $
Palmarès
En simple
Titres 9
Finales perdues 11
Meilleur classement 3e (03/05/2004)
En double
Titres 0
Finales perdues 0
Meilleur classement 183e (01/03/2004)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R.-G. Wim. US
Simple 1/8 F (1) 1/8 1/4
Double 1/32 - 1/32 -

Guillermo Coria, né le à Rufino, est un joueur de tennis argentin, professionnel de 2000 à 2009.

Surnommé « El Mago » (Le Magicien), Coria a remporté neuf titres en simple messieurs, dont le Masters 1000 de Hambourg en 2003 et celui de Monte-Carlo en 2004. Il atteint, la même année, la finale de Roland-Garros, au terme de laquelle il s'incline face à son compatriote Gastón Gaudio après avoir mené deux sets à rien et avoir obtenu deux balles de match dans la cinquième manche.

Il a également atteint deux autres finales à Monte Carlo, en 2003 et 2005, une finale à Miami et Hambourg, en 2004, ainsi qu'à Rome en 2005.

Sa surface de prédilection est la terre battue. De 2003 à 2006, il est l'un des tout meilleurs joueurs du monde, faisant partie du top dix mondial, et atteint la 3e place mondiale en 2004.

Multipliant les blessures physiques, et retombé au 672e rang mondial, il annonce la fin de sa carrière sportive à la fin du mois d'avril 2009[1].

Guillermo Coria fut condamné pour dopage par l'ATP après un contrôle positif à la nandrolone en 2001. Il poursuivit en justice la société fabriquant les comprimés contaminés pour un montant de 10 million $. En 2007, les deux parties ont conclu un accord dont les termes n'ont pas été révélés[2].

Son frère cadet, Federico Coria, joue également au tennis à un niveau professionnel[3].

Après être passé professionnel en 2000, il est contrôlé positif à la nandrolone en , après un match contre Michel Kratochvil au tournoi de Barcelone. Sa suspension des courts de 2 ans est finalement réduite à sept mois[4].

C’est en 2003 qu’il va véritablement exploser. Après des finales perdues à Buenos Aires et Monte Carlo contre Moyá et Ferrero, il remporte 5 titres : Hambourg (son premier Master Series), Stuttgart, Kitzbühel, Sopot (remportant son troisième tournoi en trois semaines, exploit inédit depuis deux décennies et répété seulement par Rafael Nadal en 2009 avec des titres à Monte-Carlo, Barcelone et Rome) et enfin Bâle (son seul tournoi sur surface rapide, en indoor). Il dispute le Masters et termine l’année au quatrième rang mondial.

En 2004, il arrive à Roland-Garros en étant classé no 3 avec les titres de Buenos Aires et Monte-Carlo en poche ainsi que la finale de Hambourg qu'il a perdue contre le no 1 Roger Federer, son bilan sur terre battue est de 16 victoires pour 1 défaite c'est donc sans surprise qu'il atteint la finale du tournoi. Il mène 2 sets à 0 avant d'être tétanisé par les crampes, il sert pour le gain du match à 6-5 dans le cinquième set, il manque deux balles de match, se fait debreaker puis breaker et rend finalement les armes à 6-8 battu par son compatriote Gastón Gaudio. Il fait partie de l'équipe d'Argentine de Coupe Davis et est surnommé El Mago (le magicien).

Après quelques mois d'absence, Guillermo Coria annonce puis annule son retour à plusieurs reprises. Malgré ces annulations, il déclare que son principal objectif est toujours Roland-Garros (« J'ai une revanche à prendre ! Je veux gagner Roland-Garros »). En 2007, il continue de s'entraîner mais semble encore manquer de confiance en lui. En effet, après un nouveau retour avorté, son collègue argentin Guillermo Cañas déclarait à la presse ne pas savoir pourquoi Coria ne reprenait pas la compétition car après s'être entraîné avec lui peu de temps auparavant, il estimait que son niveau de jeu était très bon pour celui qui était considéré comme le seul véritable homme à pouvoir rivaliser avec Nadal sur la terre battue comme en témoigne la finale de h 14 à Rome perdue par Coria au terme d'une formidable bataille.

Fin 2007, Coria participe aux tournois challengers de Belo Horizonte et d'Asuncion. Il perd les deux tournois dès le premier tour mais cette réapparition montre son envie de revenir au plus haut niveau du tennis mondial et fait aussi taire les nombreuses rumeurs de retraite anticipée.

Le , il fait son retour sur le circuit ATP au tournoi de Vina Del Mar après plus de 15 mois d'absence. Il perd de nouveau au premier tour face à un très bon Pablo Cuevas qui est passé deux fois à un point de remporter le tournoi (Fernando González a dû sauver deux balles de match face à lui en demi-finale avant de se qualifier pour la finale et le deuxième finaliste Juan Mónaco se blessa avant le match et dut abandonner sans avoir joué la finale).

Au tournoi suivant, à Costa do Sauípe, il gagne son premier match sur le circuit ATP depuis face à Francesco Aldi (6-4, 7-5).

Depuis 2008 il fait partie du Blagnac TC qui joue le championnat de France interclubs de tennis[5].

Le , il annonce officiellement l'arrêt de sa carrière de joueur de tennis, après une nouvelle défaite prématurée, au 1er tour du Challenger de Bangkok en mars, face à Harel Levy (6-3, 6-2). Vu qu'il n'a que 28 ans il pense rejouer au tennis sur le circuit. Il a d'ailleurs demandé une wild card pour Roland Garros qui a été refusée.


Classement ATP en fin de saison
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
88 en augmentation 44 en diminution 45 en augmentation 5 en diminution 7 en diminution 8 en diminution 116 - 577 en diminution 1121

Caractéristiques

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Il était certainement l'un des meilleurs joueurs sur terre battue entre 2003 et 2005, mais une défaite très mal vécue en finale de Roland Garros après avoir facilement mené 2 sets 0 contre son compatriote Gastón Gaudio et avoir obtenu 2 balles de match brise son élan. Il tente de revenir difficilement en 2008 avec quelques sorties sur des tournois peu cotés mais sans réussite. Sa participation à Roland-Garros s'achève prématurément au premier tour avec une défaite en 4 sets contre Tommy Robredo (no 12).

Les clés de son jeu

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Guillermo Coria est un joueur de fond de court extrêmement rapide, excellent contreur et déstabilisant pour son adversaire de par son jeu très lifté qui lui permet de trouver des zones parfaitement adaptées au jeu sur terre battue. Son revers à deux mains est un exemple du genre : très lifté et frappé à la fois, il arrive à trouver le long de ligne avec une facilité déconcertante et ce, plusieurs fois par jeu, comme le prouve son quart de finale à Roland-Garros 2003, où il terrassa Andre Agassi en lui infligeant pas moins de 15 revers gagnants lors du 3e set. Mais il ne faut pas oublier le coup qui a fait de lui un des joueurs les plus malins du circuit ATP : l'amorti. Son toucher exceptionnel lui permet de placer une balle « morte » juste derrière le filet sur toutes les balles de l'adversaire, quelle que soit la force ou l'effet.

Son service commença à s'améliorer après que Josep Perlas fut devenu son entraîneur. Il atteint les 200 km/h assez souvent et trouve des angles slicés plus facilement qu'auparavant où il se contentait de servir kické sur l'extérieur droit du court. Mais ses carences en concentration dans ce domaine du jeu ne lui permettent pas d'exploiter toutes les possibilités d'un service pourtant très bon. Sa condition physique est excellente et son jeu de jambe est hallucinant de par sa rapidité et sa précision. Cela dit, Guillermo restera toujours un joueur fragile autant physiquement que mentalement.

Les matchs de légendes

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  • La finale du tournoi de Rome qui fut disputée en entre Rafael Nadal et Guillermo Coria marqua les esprits grâce au spectacle offert par les deux joueurs durant cinq sets disputés âprement et h 14 de jeu. Nadal est le vainqueur de la rencontre sur un score révélateur : 6-4, 3-6, 6-3, 4-6, 7-66.
  • La finale de Roland Garros 2004 est un des tournants de la carrière de Guillermo Coria. Il perd cette finale 0-6, 3-6, 6-4, 6-1, 8-6 alors qu'il est largement favori. Alors qu'il mène deux sets à un, il est perclus de crampes (que certains pensent liées au stress) dans le 4e set qu'il laisse passer. Plus en jambes dans le 5e set, il se procure deux balles de match qu'il ne convertit pas et s'incline finalement 8-6. Cette défaite marque le début du déclin de sa carrière, avec de nombreux pépins physiques et de grandes difficultés dans le service (il souffre de yips et sert alors un nombre de double-fautes par match très supérieur à la moyenne). Il est avec Brian Norton en 1921 à Wimbledon un des deux joueurs à avoir eu des balles de matchs dans une finale sans jamais avoir pu par la suite gagner un tournoi du Grand Chelem.

En simple messieurs

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En double mixte

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Parcours dans les tournois du Grand Chelem

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Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
2000 2e tour (1/32) W. Ferreira
2001 2e tour (1/32) A. Calatrava 1er tour (1/64) G. Kuerten 1er tour (1/64) F. Meligeni
2002 3e tour (1/16) J. C. Ferrero 3e tour (1/16) A. Clément
2003 1/8 de finale A. Agassi 1/2 finale M. Verkerk 1er tour (1/64) O. Rochus 1/4 de finale A. Agassi
2004 1er tour (1/64) C. Saulnier Finale G. Gaudio 2e tour (1/32) F. Mayer
2005 1/8 de finale D. Nalbandian 1/8 de finale N. Davydenko 1/8 de finale A. Roddick 1/4 de finale R. Ginepri
2006 3e tour (1/16) S. Grosjean 1er tour (1/64) R. Sweeting
2007
2008 1er tour (1/64) T. Robredo

N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
2003 1er tour (1/32)
X. Malisse
S. Sargsian
2004 1er tour (1/32)
W. Black
K. Ullyett

N.B. : le nom du ou de la partenaire se trouve sous le résultat ; le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.

Année Indian Wells Miami Monte-Carlo Rome Hambourg Canada Cincinnati Stuttgart puis Madrid[7] Paris
2001 3e tour
F. Santoro
1/2 finale
G. Kuerten
2e tour
N. Lapentti
1er tour
H. Arazi
2002 3e tour
T. Johansson
1er tour
T. Henman
2e tour
A. Agassi
1er tour
A. Pavel
2003 1/8 de finale
L. Hewitt
1/8 de finale
A. Costa
Finale
J. C. Ferrero
1/8 de finale
I. Ljubičić
Victoire
A. Calleri
1er tour
F. López
1/4 de finale
M. Mirnyi
1/8 de finale
A. Pavel
2004 1/4 de finale
A. Agassi
Finale
A. Roddick
Victoire
R. Schüttler
Finale
R. Federer
1er tour
L. Horna
2005 1/8 de finale
A. Agassi
3e tour
T. Dent
Finale
R. Nadal
Finale
R. Nadal
1/4 de finale
R. Federer
1er tour
J. C. Ferrero
2e tour
L. Horna
1/8 de finale
F. González
2e tour
T. Berdych
2006 3e tour
O. Rochus
1/4 de finale
R. Nadal
1er tour
R. Ramírez
1er tour
N. Djokovic

N.B. : sous le résultat se trouve le nom de l’ultime adversaire.

Année Lieu Résultat Tour Adversaires Victoire / Défaite Scores
2003 Houston Round Robin RR
RR
RR
Andy Roddick
Carlos Moyà
Rainer Schüttler
Défaite
Victoire
Défaite
3-6, 7-63, 3-6
6-2, 6-3
3-6, 6-4, 2-6
2004 Houston Round Robin RR
RR
RR
Andy Roddick
Tim Henman
Marat Safin
Défaite
Défaite
Défaite
64-7, 3-6
2-6, 2-6
1-6, 4-6
2005 Shanghai Round Robin RR
RR
RR
Roger Federer
David Nalbandian
Ivan Ljubičić
Défaite
Défaite
Défaite
0-6, 6-1, 2-6
5-7, 4-6
2-6, 3-6

Notes et références

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  1. « Guillermo Coria Retires From Tennis at 27 », sur thetennistimes.com, (version du sur Internet Archive)
  2. (en) John Eligon, « Coria Settles With Company He Claims Made a Bad Pill », New York Times,‎ (lire en ligne)
  3. Romain Lafont, « Cinq choses à savoir sur Federico Coria, frère de Guillermo et adversaire de Benoît Paire » Accès payant, sur lequipe.fr, (consulté le ).
  4. (en) « Coria opens court fight over ATP doping ban », sur zeenews,
  5. La dépêche du 04/11/2008
  6. Épreuve organisée par l'ITF.
  7. Les Masters 1000 de Stuttgart (1996-2001) et de Madrid (2002-2008) se sont succédé.

Liens externes

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