Georges Huisman
Président du jury du festival de Cannes | |
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Secrétaire général de la présidence de la République | |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5673-5677, 5s, -)[1] |
Georges Maurice Huisman, né le à Valenciennes (Nord) et mort le à Paris (Seine), est un haut fonctionnaire, homme politique et historien français.
Il est le créateur du festival de Cannes en 1939 et le président de son jury de 1946 à 1950.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Georges Huisman effectue ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly. Il est élève de l'École nationale des chartes. Il obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1910 grâce à une thèse intitulée La juridiction de la municipalité parisienne, de saint Louis à Charles VII[2].
En 1912, il est reçu à l'agrégation d'histoire et géographie[3].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]L'Académie des inscriptions et belles-lettres lui décerne le prix Jean-Jacques-Berger en 1913. Il est nommé pensionnaire à la Fondation Thiers en 1914.
Après la Première Guerre mondiale, il enseigne à l'École alsacienne et au collège Sévigné[3]. Il est nommé par la suite au lycée de Douai, puis au lycée Condorcet, avant d'enseigner dans son ancien établissement, Janson de Sailly[3]. En 1931, il est nommé inspecteur de l'académie de Paris[3].
Chef de cabinet du ministre du Commerce, il est ensuite directeur de cabinet du président du Sénat, Paul Doumer, de 1927 à 1931. Élu président de la République en 1931, ce dernier le nomme secrétaire général de l'Élysée. Une fois élu Albert Lebrun, après l'assassinat de Doumer, Huisman devient directeur du cabinet du président du Sénat, en remplacement d'André Magre (qui lui succède alors au secrétariat général de l'Élysée).
Le , il obtient la direction générale des Beaux-arts. À ce titre, il aide à la diffusion du cinéma en France et contribue à la création du festival de Cannes en 1939. Il œuvre pour la préservation du patrimoine et est l'un des initiateurs du remeublement du Chateau de Versailles[4]. Face aux menaces de guerre, il supervise l'évacuation des objets et œuvres d'art des musées parisiens vers la province. Il est révoqué le [5].
Proche du ministre Jean Zay, il embarque avec lui en à bord du Massilia. De retour à Marseille, il vit caché durant 18 mois dans une ferme près d'Albi grâce à l'aide de Louis-Charles Bellet. Arrêté par les Allemands en 1942, il est sauvé par l'écrivain Roland Dorgelès, qui lui devait la vie depuis la guerre de 1914-1918.
Réintégré dans ses fonctions en 1944, il est également nommé conseiller d'État.
Il fut aussi maire de Valmondois, alors en Seine-et-Oise, de 1932 à 1939.
Georges Huisman est le père de Denis Huisman. Son épouse Marcelle est décédée à l'âge de 96 ans le ; elle a été présidente de l'Union des femmes françaises[6].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur (4 février 1938)[7]
- Croix de guerre –
- Officier d'Académie
- Chevalier de l'ordre de la Couronne d'Italie
Publications
[modifier | modifier le code]- Art et esthétique, Melinc, 1923
- Pour comprendre les monuments de Paris, Paris, Hachette, 1925
- Contes du Moyen Âge français, avec Marcelle Huisman, Paris, Nathan, 1926[8]
- Histoire générale de l'art (dir.), Paris, Aristide Quillet, 4 vol., 1938
- Récits et épisodes de la Révolution française, avec Marcelle Huisman, Paris, Fernand Nathan, 1948
- La vie privée de Madame Roland, Paris, Hachette, 1955
- - Prix Eugène-Carrière de l’Académie française 1956
Bibliographie et sources
[modifier | modifier le code]- Georges Huisman par quelques-uns de ses amis, 1950
- Dictionnaire de biographie française, Librairie Letouzey et Ané, tome XVII, colonnes 1512 et 1513
- Dictionnaire biographique des membres du Conseil d'État 1799-2002, Librairie Arthème Fayard, 2004, page 510
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom HUISMANS Georges (consulté le )
- Site de l'École nationale des chartes
- André Perret, « Georges Huisman (1889-1957) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 116, no 1, , p. 298–306 (lire en ligne, consulté le )
- Fabien Oppermann, « "Le remeublement du château de Versailles au XXe siècle, entre action scientifique et manœuvres politiques" », Bibliothèque de l'école des chartes, , p. 209-232 (ISSN 0373-6237)
- « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le )
- « HUISMAN Georges Maurice », Histoire biographique de l'enseignement, 1997, vol. 13, n°1 pp. 562-565.
- « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le )
- « Notice bibliographique de la première édition de Contes et Légendes du moyen âge français (1926) », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Persée : André Perret, Georges Huisman, p. 298-306, Bibliothèque de l'École des chartes, no 116
- Naissance en mai 1889
- Naissance à Valenciennes
- Haut fonctionnaire français
- Conseiller d'État français
- Personnalité du Parti républicain radical et radical-socialiste
- Secrétaire général de la présidence de la République française
- Direction du festival de Cannes
- Présidence du jury du Festival de Cannes
- Archiviste paléographe
- Étudiant de la faculté des lettres de Paris
- Agrégé d'histoire et géographie
- Membre du Comité national de la gravure française
- Décès en décembre 1957
- Décès dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès à 68 ans
- Personnalité inhumée dans le Val-d'Oise
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1938
- Personnalité de l'Union des femmes françaises