André George Louis Onslow voit le jour à Clermont-Ferrand le 27 juillet 1784. Fils d'Edward Onslow, anglais, et de Marie de Bourdeille, il est baptisé le lendemain en la paroisse Saint-Genès[3]. Il se marie à Paris le 20 juillet 1808 en l'église Notre-Dame-des-Victoires avec Charlotte-Françoise-Delphine de Fontanges (1790-1879)[4]. Le couple a trois enfants : Louis-Arthur, Georgine et Henriette[5]. Sa fille Henriette Onslow (1814-1883) épouse Joseph de Pierre (1808-1885), propriétaire du château d'Aulteribe que le couple a restauré. Le château d'Aulteribe détient une partie des meubles et objets ayant appartenu à George Onslow, dont son piano Pleyel, de 1846, installé dans le grand salon du château. Chaque année, des concerts sont organisés en son honneur[6].
En 1829, un accident de chasse le laisse sourd de l'oreille gauche. Il évoque sa douleur dans le célèbre quintette dit « de la balle », en quatre mouvements intitulés : « Allegro, douleur, convalescence, guérison. »[5]
Tout en ayant une demeure à la campagne, il conserva toujours ses appartements à Clermont : tout d'abord place Michel-de-l'Hospital (qui s'appelait encore place du Marché-aux-Bois au début du XIXe siècle), puis rue Blaise-Pascal, au numéro 2, où il décède des suites d'un accident de chasse. Il repose au cimetière des Carmes, à côté de quelques-unes des grandes familles auvergnates. Sur la plaque de sa tombe, on peut lire la phrase d'Hector Berlioz (1829) : « Depuis la mort de Beethoven, il tient le sceptre de la musique instrumentale ».
La musique de George Onslow est rarement à l'affiche des concerts, notamment dans la musique de chambre pour cordes. 36 quatuors et 34 quintettes forment le cœur de son catalogue musical et furent à l'origine de sa renommée partout en Europe et auprès des plus grands interprètes de son temps.
Après la redécouverte qu'en fit Carl de Nys dans les années 1970-80 avec la participation du Quatuor Parrenin, quelques ensembles ont inscrit ponctuellement quelques partitions d'Onslow à leur répertoire (Quatuor Debussy, Quatuor Ruggieri, Quatuor Coull, Quatuor d'Oxford, L'Archibudelli).
Plusieurs ensembles se consacrent à l'œuvre d'Onslow :
le Quatuor Mandelring, qui a enregistré plusieurs CD pour le label CPO
le Quatuor Ruggieri pour le label Agogique et Aparté et le Salon Romantique qui a enregistré deux CD en quintette à cordes chez Pierre Verany-Arion ainsi que la transcription que George Onslow réalisa pour quatuor à cordes de son opéra Guise ou les États de Blois (chez Lygia Digital)
Pierre Franck et François Joël Thiollier ont gravé pour Verany une très belle version des sonates pour violoncelles transcrites à l'alto par l'auteur
Emmanuel Jacques (violoncelle) et Maude Gratton (pianoforte) ont gravé l'intégrale des 3 sonates pour violoncelle et piano pour le label Mirare
Le Quatuor Prima Vista fait figure de défenseur de l'œuvre chambriste de George Onslow : cet ensemble d'origine clermontoise a joué Onslow un peu partout en France, mais aussi à Londres, à New-York et Washington, ainsi qu’en Pologne et en Russie. En Auvergne, il s’est produit dans tous les sites onslowiens : Clermont-Ferrand (chapelle du Bon Pasteur, salon de la Mairie), château de Chalendrat, église de Pérignat-ès-Allier, château d'Aulteribe, Mirefleurs, La Roche Noire, et Blesle. À ce jour, le répertoire onslowien du Quatuor Prima Vista comporte 14 quatuors à cordes, 5 quintettes à cordes et 1 quintette avec piano, ce qui en fait l’ensemble qui a interprété en concert le plus grand nombre de partitions du « Beethoven français » - une expérience que Prima Vista a partagé notamment avec le public de sa saison clermontoise de 1997 à 2010, lors de plusieurs Journées Onslow, et enfin lors des dix éditions du festival des Soirées Onslow dont il est le créateur.
En 2003, à l'occasion du 150e anniversaire de la mort d'Onslow, Serge Collot, ancien altiste du Quatuor Parrenin, s'est associé au Quatuor Prima Vista pour interpréter à plusieurs reprises un programme en quintette, remettant ainsi le flambeau de la redécouverte d'Onslow à une nouvelle génération de musiciens.
Cirice Teillard, George Onslow, l'homme et le musicien, Tequi, Paris, 1889
H. Luguet, Étude sur Onslow. Mont-Louis, Clermont-Ferrand, 1889
Richard Nelson Franks, George Onslow, A Study of His Life and Works, Ph.D. Dissertation, Musicology. University of Texas Press, 1981
Christiana Nobach, Untersuchungen zu George Onslows Kammermusik, Bärenreiter, Kassel, 1985
Faivre Gérard, Le Compositeur Georges Onslow, Santa Maria & Gazelle, Cannes, 1994
Jam Baudime, George Onslow, Les Éditions du Mélophile, Clermont-Ferrand, 2003 (ISBN2-9520076-0-8) (560 pages ; Annexes : catalogue de l'œuvre, liste thématique des dédicataires, arbre généalogique, testament, trois textes de T. et A. Bardoux, bibliographie et discographie critique)
Viviane Niaux, George Onslow, gentleman compositeur, Presses universitaires Blaise-Pascal, Maison de la Recherche, 2003 (ISBN2-84516-233-2) [435 p. ; Annexes : généalogie du compositeur, publication de 88 lettres inédites et annotées, catalogue complet de l´œuvre, bibliographie et discographie exhaustives.
R.H.R. Silvertrust, The String Quartets of George Onslow, Édition Silvertrust, 2005
Collectif, sous la dir. de V. Niaux, George Onslow : un « romantique » entre France et Allemagne, Symétrie, Lyon, 2010, 408 pages.
Jam Baudime, George Onslow & l'Auvergne, Les Éditions du Mélophile, Nîmes, , 400 pages + cahier iconographique en couleurs de 72 pages. (ISBN978-2-95200-762-7)
↑ a et bMarc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN2-04-010726-6), p. 808
↑Mairie de Clermond-Ferrand, « Acte de décès n° 879 du 03/10/1853 photo 144/214 6 E 113 248 », sur AD Puy-de-Dôme (consulté le ) : « décès de André Georges Louis Onslow, propriétaire, 69 a, chevalier de la Légion d'honneur, membre de l'Institut, épous de dame Charlotte Françoise Delphine de Fontanges, décédé ce matin à 5h. »