Garennes-sur-Eure
Garennes-sur-Eure | |
La commune vue depuis le pont. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Gatine 2020-2026 |
Code postal | 27780 |
Code commune | 27278 |
Démographie | |
Gentilé | Garennais |
Population municipale |
1 991 hab. (2021 ) |
Densité | 189 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 42″ nord, 1° 26′ 25″ est |
Altitude | Min. 51 m Max. 137 m |
Superficie | 10,52 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-André-de-l'Eure |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Garennes-sur-Eure est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Garennes-sur-Eure est une commune de l'Eure, limitrophe du département d'Eure-et-Loir (commune de Guainville). Elle appartient à la communauté d'agglomération Évreux Portes de Normandie.
Garennes-sur-Eure est limitrophe des communes de Bueil et Neuilly au nord, La Couture-Boussey au sud-ouest, Ivry-la-Bataille au sud est et Guainville à l'ouest. Elle se situe à 30 km d'Évreux, 28 km de Dreux et 28 km de Mantes-la-Jolie.
La commune possède quatre hameaux : Grenelle, Tourneboisset, Villeneuve et Le Parc.
Voies de communication et transport
[modifier | modifier le code]Elle est traversée par la route départementale 836 reliant Louviers à Ivry-la-Bataille.
Une voie verte a succédé à l'emprise ferroviaire de l'ancienne ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Entourée de collines boisées de sapins, Garennes-sur-Eure s'étend sur 1 052 ha et son altitude varie entre 51 et 135 mètres.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par l'Eure, affluent de la Seine. Le Radon parcourt aussi son territoire au nord est, en confluence avec l'Eure au Pec.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 637 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bû à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Garennes-sur-Eure est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,9 %), zones urbanisées (20,4 %), forêts (13,7 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), eaux continentales[Note 2] (2,9 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Garenae en 1152 (bulle d’Eugène III), Garenes en 1207 (charte de Luc, évêque d’Évreux), Garennes-sur-Eure en 1828 (L. Dubois)[12], pluriel de l'oïl garenne, « lieu où la chasse est réservée au seigneur »[13].
L'Eure est une rivière française qui prend sa source dans la région naturelle du Perche et qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de l'Eure et de la Seine-Maritime.
Histoire
[modifier | modifier le code]Lors d'une campagne de photographie aérienne il a été reconnu au lieu-dit Bellevue un sanctuaire d'époque romaine[14].
Garennes comprenait six fiefs : Grenelle, Jean du Plessis, Malafe, Raoul de Jouy, Tourneboisset et le Vivier.
En 1725, Marie-Thérèse de Bourbon obtint des lettres patentes du roi pour créer la baronnie de Garennes, qui resta indépendante de celle d'Ivry jusqu'en 1745, lorsque le duc de Penthièvre les réunit à nouveau. La Révolution française créa les deux communes de Garennes et Ivry-la-Bataille, et contribua à les séparer définitivement, le chef-lieu de canton restant cependant Ivry.
La culture céréalière et l'importante fabrication de flûtes, exploitation de moulins à blé et tan font l'économie de la commune.
La référence au nom de la rivière Eure a été ajoutée au nom de la commune en 1948.
Jusqu'au , la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly possédait une section à Garennes-sur-Eure, alors déclassée[15].
Économie
[modifier | modifier le code]Plusieurs commerces de proximité sont implantés sur la commune : une boulangerie, un bar-tabac, un supermarché discount, un coiffeur et un camion-pizza itinérant. Garennes-sur-Eure dispose également, d'un camping. Une vingtaine d'entreprises et artisans sont également installés dans le village, notamment dans la ZA de Grenelle.
Les ateliers de fabrication d'instruments à vents de La Couture-Boussey étaient à l'origine situés à Garennes-sur-Eure (ateliers Martin).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2021, la commune comptait 1 991 habitants[Note 3], en évolution de +5,4 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports
[modifier | modifier le code]Le village possède un club de football : FCGBCB (football club de Garennes, Bueil, La Couture-Boussey, Breuilpont).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Menhir
- Église Saint-Aignan (XVIe siècle). Sa dédicace intervient le par l'évêque de Thessalonique[20]. Son mobilier est recensé au titre du patrimoine culturel[21],[22] ; les décorations actuelles (statues, vitraux et autre mobilier) sont apparues à partir du XVe siècle.
- Un vitrail, ayant le père Jacques-Désiré Laval pour motif, est réalisé en 1878 par les ateliers Lorin de Chartres[23].
- Le haras de Grenelle, aujourd'hui transformé en habitations, était l'un des haras les plus réputés de la région au début du XXe siècle.
- Groupe scolaire de style anglo-normand.
- Pont moderne en arc en béton armé sur l'Eure.
- Friche de l'ancienne usine Sogetram.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Le docteur Louis Delasiauve est né à Garennes le , ce fut un des pionniers de la psychiatrie française.
- L'artiste peintre Alfred-Henri Bramtot est décédé à Garennes le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’or au chevron brisé de gueules issant d’une trangle ondée d’azur, surmonté d’une fleurs de lys du même. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Sites officiels : garennes-sur-eure.e-monsite.com et garennessureure.evreuxportesdenormandie.fr
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Garennes-sur-Eure sur le site de l'Institut géographique national
- Photos et cartes postales anciennes de Garennes-sur-Eure
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, Delcroix, (OCLC 491377712, lire en ligne), pp. 257 et s.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Garennes-sur-Eure et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bu_sapc » (commune de Bû) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bu_sapc » (commune de Bû) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 95.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, p. 1491.
- Fabienne Dugast, François Bétard et Théophile Piau, Vallée de l’Eure : une rivière, des territoires, ADLFI. Archéologie de la France - Informations, (lire en ligne).
- PK 28,200 à 29,050 déclassée le 23 juin 1982 - Journal officiel de la République française du 28 juin 1982, p. 6037.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Charpillon et Caresme op. cit..
- « Mobilier de l'église Saint-Aignan. », notice no IM27012784, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Mobilier de l'église Saint-Aignan : liste supplémentaire. », notice no IM27013175, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « verrière : père Laval (le) (baie 5) », notice no IM27012785, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.