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Blériot Aéronautique

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Blériot Aéronautique
illustration de Blériot Aéronautique
Les mosaïques de l’ancienne usine Blériot Aéronautique de Suresnes sont visibles sur le site historique, reconstruit dans les années 1990-2000[1].

Création 1909
Disparition 1936
Fondateurs Louis Blériot
Siège social Drapeau de la France France
Activité construction aéronautique
Produits Blériot V, Blériot VI, Blériot XI, Blériot XII, Blériot 110, Blériot 5190
Filiales Société de production des aéroplanes Deperdussin
Société suivante Société nationale des constructions aéronautiques du sud-ouestVoir et modifier les données sur Wikidata

Blériot Aéronautique (1909-1936) est une entreprise de construction aéronautique française fondée par Louis Blériot. Elle construisit également quelques motocyclettes entre 1921 et 1922.

En mars 1909, Louis Blériot fonde à Courbevoie une entreprise de construction aéronautique. D'artisanale, elle devient une entreprise industrielle grâce à la renommée acquise grâce à la première traversée de la Manche en avion qu'il réalise en juillet de la même année[1]. Il reçoit une centaine de commandes du monde entier et devient le premier industriel de l’aviation. Entre 1909 et 1919, près de 100 Blériot XI seront construits.

Pour faire face à ces commandes, Blériot doit organiser son entreprise. Il choisit un terrain à Buc, proche de Paris, sur lequel il bâtit un « aéroparc » à l’automne 1909. Son objectif est de réunir formation, essais et spectacles en un même lieu.

Première Guerre mondiale

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L'usine de Suresnes.

L'entreprise ne prend réellement son essor qu'avec la Première Guerre mondiale. Une usine est construite en Angleterre, à Addlestone, fabriquant durant le conflit à la fois des chasseurs Blériot et des SPAD.

En 1914, Blériot Aéronautique rachète la Société de production des aéroplanes Deperdussin (SPAD), alors en grande difficulté. Les deux entreprises fusionnent en 1921[2].

En 1915, Louis Blériot décide la création d'une usine à Suresnes, ville industrielle depuis la fin du XIXe siècle. En effet, à l'époque, dans un contexte d'industrialisation, de nombreuses usines sont érigées le long des berges de la Seine de la banlieue ouest-parisienne[3]. Installée sur un quai, ce qui favorise le transport des appareils par voie fluviale et aérienne (l'hippodrome de Longchamp voisin servant d'aérodrome), elle emploie 2 500 ouvriers, qui dans 28 000 m2 d'ateliers produisent 23 unités par jour[1],[2].

Entre-deux-guerres

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Cyclecar Blériot 8/10 CV.

Après la guerre, l'usine suresnoise se reconvertit dans la fabrication de motocyclettes à 2-cylindres. Il s'agit, avec cette diversification, de faire face à la conjoncture économique défavorable de ces années, aggravées par les mauvais rapports entretenus avec les pouvoirs publics. Entre 1921 et 1922, l’entreprise produit un cyclecar de 8/10 CV. Le moteur bicylindre entraînait l’essieu arrière via un arbre à cardan[4]. Blériot Aéronautique essaye par ailleurs de s'adapter à une demande grandissante et s'ouvre à l’aviation de loisir, mais les difficultés perdurent. Motocyclettes, hydroglisseurs et chars à voile se révèlent être des échecs. Si l'ingénieur André Herbemont, successeur de Louis Béchereau, réalise de nombreux prototypes, la production est moindre, et l'entreprise concurrente de Marcel Bloch se taille la part du lion de la production[2].

En 1934, Blériot Aéronautique fusionne avec l'ANF-Les Mureaux et la société Farman pour devenir l'Union corporative aéronautique (UCA)[1]. Sous le Front populaire, en 1936, la société est nationalisée au sein du regroupement Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO). Louis Blériot meurt la même année, peu avant l'opération[2].

Entre 1939 et 1947, les usines Blériot Aéronautique et l'aéroparc de Buc sont bombardés et occupés tour à tour par les armées française, allemande, américaine et anglaise. Blériot Aéronautique ne récupèrera l'aéroparc qu'en 1947, au départ de la Royal Air Force.

La SNCASO fusionne en 1957 avec la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE) pour former Sud-Aviation, qui fusionnera en 1970 avec Nord-Aviation et la Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques pour former la Société nationale industrielle aérospatiale, qui fusionnera en 2000 avec Matra, puis en 2001 avec Daimler Chrysler Aerospace (DASA) et Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA), pour former European Aeronautic Defence and Space company (EADS)'"`UNIQ--nowiki-00000020-QINU`"'1'"`UNIQ--nowiki-00000021-QINU`"', devenue Airbus Group en 2014.

L'ancienne usine de Suresnes est détruite dans les années 1990-2000, remplacée par un bâtiment d'EADS. Le mur monumental, de 40 mètres de long, au bord des quais de Seine, était pourtant inscrit monument historique. Des mosaïques ont toutefois été conservées et ont été installées devant le bâtiment, ainsi qu'une stèle commémorative[1]. En 2020, la SKEMA Business School succède à EADS dans ces locaux.

Un Blériot XI en vol.

Notes et références

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  1. a b c d e et f « Bleriot Aéronautique », aerosteles.net, 23 juin 2010.
  2. a b c et d Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « L’épopée Blériot a décollé à Suresnes », Suresnes Mag n°319,‎ , p. 34-35 (lire en ligne).
  3. Cécile Maillard, « Suresnes célèbre le passé industriel et social de la banlieue parisienne », L'Usine nouvelle, 8 juin 2016.
  4. « cyclecar de 8/10 CV; La Nature 1921 : Quarante-neuvième année, deuxième semestre : n. 2492-2516 > p.354 » (consulté le ).
  5. Autocar, « Les 10 pires avions français », sur msn, (consulté le )
  6. Léon Lemartin (Ai. 1899), sur le site patrimoine.gadz.org, consulté le 7 janvier 2013.

Bibliographie

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  • Louis Blériot, L'envol du XXe siècle - Blériot Aéronautique - Blériot, Spad, Blanchard, Guillemin, Larivière, 2010.