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Bella e perduta

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Bella e perduta

Réalisation Pietro Marcello
Scénario Maurizio Braucci
Pietro Marcello
Acteurs principaux

Tommaso Cestrone
Sergio Vitolo
Gesuino Pittalis

Sociétés de production Avventurosa
Rai Cinema
Cinecittà Luce
Cinémathèque de Bologne
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Essai cinématographique
Fable politique
Conte
Road movie
Durée 87 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Bella e perduta est un film italien réalisé par Pietro Marcello et présenté en avant première nationale au festival de Turin le [1],[2],[3],[4] et à celui de Locarno[5].

Origine du film

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Fondements de l'œuvre exposés par son réalisateur :

« Lorsque je suis tombé sur le Palais royal de Carditello et sur l'histoire incroyable de Tommaso, « l'ange de Carditello », un berger qui avait tout sacrifié pour offrir des années de sa vie afin de s'occuper de ce bien artistique abandonné — j'ai vu une métaphore puissante de ce que je voulais vraiment décrire.
À la suite de la mort prématurée et soudaine de Tommaso Cestrone, Bella e perduta — conçue initialement comme un « voyage à travers l'Italie » — est devenu un film différent, construisant un mariage entre conte de fées, documentaire, rêve et réalité.
Carditello est le symbole d'une beauté perdue et de la lutte d'un individu.
Et en même temps, cette histoire, profondément enracinée dans l'histoire de notre pays, examine un sujet universel : la relation entre l'homme et la nature. »

— Pietro Marcello, 2016[Note 1].

Polichinelle peint par Arturo Faldi[6] (1892).

Polichinelle, masque de la tradition de la Campanie, intermédiaire entre les vivants et les morts, sort des entrailles du Vésuve avec pour mission d'exaucer les dernières volontés d'un simple pâtre, Tommaso Cestrone : sauver le bufflon[7] Sarchiapone.

Polichinelle se rend donc à la Reggia di Carditello, résidence des Bourbons, abandonnée à elle-même au chœur de la Terra dei fuochi, mais entretenue par Tommaso et où se trouve le jeune buffle. C'est ainsi que Polichinelle, pour tenter de soustraire le bufflon à un funeste destin, l'emmène vers le Nord dans un long voyage à travers une Italie « belle et perdue ».

Fiche technique

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  • Titre original : Bella e perduta
Emprunté à un vers de l'air Va, pensiero du chœur des esclaves de l'opéra Nabucco de Giuseppe Verdi : « Oh mia patria sì bella e perduta! » (Oh ma patrie si belle et perdue !)[8]

Distribution

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Établie dans cet ordre dans le dossier de presse du distributeur Shellac.
« Le buffle Sarchiapone est l'« acteur » le plus important du film, selon le réalisateur. »[8]

Musiques additionnelles

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Télérama[12] : « Quelque part entre fiction et documentaire, voilà une singulière épopée. Celle d'un buffle qui raconte, en voix off, son destin funeste. [...] Jeunesse de Sarchiapone — c'est son nom — quand il n'était encore qu'un bufflon. Après le décès de son maître, il est confié à Polichinelle, l'intermédiaire entre les morts et les vivants, le représentant d'une Italie mythique, perdue. Duo étrange qui s'engage dans un périple vers le nord du pays. Chez Pietro Marcello (La bocca del lupo, en 2009), la fiction n'est qu'un prétexte. Sa fable écolo, mâtinée de commedia dell'arte, fait le portrait d'un (véritable) berger, surnommé « l'ange de Carditello » pour avoir pris soin d'un palais abandonné, transformé en décharge par la Camorra. Un bâtiment qui symbolise à la fois le passé, glorieux, et le présent, vulgaire. Note d'espoir dans ce film franchement pessimiste sur l'Italie contemporaine : en 2014, le palais a été racheté par le gouvernement. »[Note 4],[8].

Distinctions

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Source : IMDb Awards[13].

Récompenses

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Nominations

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Sélections

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Source de traduction

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(it) Bella e perduta de Pietro Marcello, Shellac, 2016, DVD, 112 min (dont 25 minutes de bonus) [présentation en ligne]

Notes et références

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  1. Extrait de ses notes dans le livret de l'édition DVD Shellac.
  2. Grâce au film, le buffle Sarchiapone coule aujourd'hui des jours paisibles et confortables en Italie.
  3. Ce n'est pas le Polichinelle de la commedia dell'arte, mais une entité déjà présente dans les civilisations étrusques et romaines.
  4. René Marx : « Mais il semblerait que, déjà, les crédits publics destinés à la réhabilitation du palais Reggia di Carditello ont été en partie détournés. »
  5. Le jury ajoute : « La récompense est décernée à ce film pour sa vision élégiaque stupéfiante, sa générosité d'esprit, renflammant notre foi en l'humanité durant ces temps cyniques et pour son intelligente contribution au cinéma. »

Références

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  1. a et b Bella e perduta au TFF 2015.
  2. (en) Frank Scheck, « 'Lost and Beautiful': Film Review », The Hollywood Reporter,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Kenji Fujishima, « Lost and Beautiful », Slant Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Manohla Dargis, « New Directors/New Films Features ‘Weiner,’ ‘Tikkun’ and Other Works », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Giovanni Melogli, « Lost and Beautiful: Where there’s cinema there’s hope », CinEuropa,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (it) Sa biographie sur Treccani.it.
  7. Jeune buffle.
  8. a b c d et e La Critique de la semaine par René Marx, rédacteur à L'Avant-scène cinéma, un bonus conçu par le groupe Esra et L'Avant-scène cinéma pour l'édition DVD Shellac 2016.
  9. CNC.
  10. Voir Dialetti campani (it).
  11. a et b Voir compilation La Festa (it) de Nino D'Angelo.
  12. Extrait de la critique du de Nicolas Didier.
  13. IMDb Awards.

Bibliographie

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Liens externes

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