Aureliano de Beruete
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 66 ans) Madrid |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Aureliano de Beruete y Moret |
Nationalité | |
Activités | |
Autres activités |
député, critique d'art |
Formation | |
Maître | |
Lieu de travail | |
Mouvement | |
Fratrie |
María de los Ángeles de Beruete y Moret (d) |
Enfant |
Aureliano de Beruete i Moret (en) |
Aureliano de Beruete est un peintre paysagiste espagnol, né à Madrid en et mort dans la même ville en .
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une famille aisée (son père était sénateur), il étudie le Droit à l'Université de Madrid, est élu député en 1871 et se prononce en faveur de la Première République en 1873[1]. Il abandonne finalement la politique et s'inscrit en 1874 à l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand[2]. Son professeur Carlos de Haes, introducteur du paysage réaliste en Espagne, lui donne le goût de la peinture de plein-air en Castille, et Beruete participe aux Expositions nationales des beaux-arts à partir de 1878[2].
Souscrivant aux idées des régénérationnistes, il fréquente l'Athénée de Madrid, soutient la fondation de l'Institution libre d'enseignement et cherche à renouveler l'identité nationale[1] : c'est dans les paysages austères de Castille qu'il reconnaît l'authentique essence de son pays. Son œuvre suscite l'adhésion de la Génération de 98 et trouve un écho littéraire dans les poèmes d'Antonio Machado (Champs de Castille, 1912).
Collectionneur et critique d'art, il publie une monographie capitale sur Diego Velázquez[3] et participe à la muséographie du Musée du Prado. Son ami Joaquín Sorolla réalise son portrait en 1902[4]. Il décède à l'hiver 1912 d'une angine de poitrine[1].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Se rendant à Paris avec Martín Rico, il découvre l'école de Barbizon et l'impressionnisme[5] ; son pinceau en est libéré et il dépasse l'enseignement de Haes. Ses sobres vues de la Meseta (environs de Madrid, Tolède, Cuenca) et de la Sierra de Guadarrama sont des symphonies de bleus, gris, ocres et verts éliminées de tout folklore[6], en quête de l'essentiel : l'austère beauté du paysage castillan. Le Musée du Prado conserve 29 de ses paysages[2]. En France, on peut voir ses œuvres aux musées de Lyon, Bayonne, Pau, Castres.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
1909 Vue de Tolède depuis la Vega Baja (Musée Santa Cruz de Tolède)
-
1909 La Prairie de Saint-Isidore (Musée du Prado)
-
1910 Vue du Guadarrama depuis le Plantío de los Infantes (Musée du Prado)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire biographique de l'Académie royale d'histoire
- Biographie sur le site du Musée du Prado
- Velázquez, Paris, éd. Henri Laurens, 1898
- Notice sur le site du musée du Prado
- Il rencontre Claude Monet.
- Dictionnaire Larousse de la peinture
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :