Athéna du Varvakéion
Artiste |
inconnu |
---|---|
Date |
1re moitié du IIIe siècle |
Technique |
Statue de marbre |
Hauteur |
1,045 m |
Localisation |
Musée national archéologique d'Athènes, inv. 129. |
L’Athéna du Varvakéion est une statue d'Athéna Parthénos d'époque romaine, conservée au Musée national archéologique d'Athènes (inv. 129).
Elle est généralement considérée comme la reproduction la plus fidèle (datée de 200-250 après J.-C.[1]) de la statue chryséléphantine d'Athéna sculptée par Phidias et ses assistants, qui se trouvait autrefois dans le naos du Parthénon[2].
La statue tire son nom du lieu de sa découverte en 1880[3], à proximité de l'école Varvakéios (Βαρβάκειος Σχολή / Varvákios skholí), ou plus simplement « le Varvakéion » (το Βαρβάκειο / to Varvákio), du nom du bienfaiteur Ioánnis Varvákis[2].
Description
[modifier | modifier le code]La statue romaine mesure 1,05 m, soit environ un douzième de la hauteur estimée de l'originale du Parthénon[1]. Elle est sculptée en marbre pentélique et présente des traces de peinture rouge et jaune.
Athéna est vêtue d'un péplos entouré d'une zônè (en) (grec ancien : ζώνη, « ceinture ») en forme de deux serpents ; par-dessus, elle porte l'égide, décorée de serpents et d'un gorgonéion au centre[1]. Elle porte un casque attique, dont les protège-joues (paragnathides) sont relevés, et trois crêtes, la centrale arborant un sphinx, les deux latérales un pégase[1],[2].
Sa main gauche repose sur le bord d'un bouclier qui porte également un gorgonéion ; le bouclier repose sur l'oikouros ophis (serpent sacré) identifié à Érichthonios, légendaire fondateur de la ville[2].
La main droite tendue, soutenue par une colonne, tient une figure ailée de Niké, dont la tête manque[3] ; cette figure plus petite, tournée vers le personnage principal, est également vêtue d'un péplos[3]. L'ensemble de la composition repose sur une base rectangulaire[1].
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Détails de l'Athéna du Varvakéion.
Certaines différences peuvent être notées avec la statue originale telle que la décrivent Pausanias et Pline l'Ancien. Le socle d'origine était orné d'une frise représentant la naissance de Pandore, tandis que la copie romaine ne présente aucun décor ; Pausanias décrit également une lance, absente de la copie. L'amazonomachie décrite par Pline n'est pas reproduite sur le devant du bouclier[1].
La présence de la colonne est citée par différents auteurs dans la discussion selon laquelle l'original nécessitait un support similaire, bien que de nombreuses reconstructions l'omettent — par exemple, la reproduction grandeur nature (12,53 m) du Parthénon de Nashville[3].
Sources et références
[modifier | modifier le code]- Nikolaos Kaltsas, Sculpture in the National Archaeological Museum, Athens, Athènes, Kapon Editions, (ISBN 978-0-89236-686-6, lire en ligne), p. 104
- « The Varvakeion Athena (129) », sur National Archaeological Museum (consulté le ).
- Olga Palagia et J. J. Pollitt, Personal Styles in Greek Sculpture, vol. XXX, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-65738-9, lire en ligne), « Pheidias », p. 42–51
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) John Boardman, Greek Sculpture : The Classical Period a handbook, Londres, Thames and Hudson, , 252 p. (ISBN 978-0-500-20198-5).
- Bernard Holtzmann et Alain Pasquier, Histoire de l'art antique : l'Art grec, Paris, La Documentation française / Réunion des musées nationaux, coll. « Manuels de l'École du Louvre », , 365 p. (ISBN 978-2-11-003866-1).
- Bernard Holtzmann, L'Acropole d'Athènes : Monuments, cultes et histoire du sanctuaire d'Athéna Polias, Paris, Picard, coll. « Antiqua », , 303 p. (ISBN 978-2-7084-0687-2, BNF 39011818).
- (en) Kenneth Lapatin, « The Statue of Athena and other Treasures in the Parthenon », dans Jenifer Neils (dir.), The Parthenon : from Antiquity to the Present, Cambridge, Cambridge University Press, , 454 p. (ISBN 978-0-521-82093-6).
- (en) Neda Leipen, Athena Parthenos: A Reconstruction, Royal Ontario Museum, Toronto, 1971.
- (en) Jenifer Neils, The Parthenon Frieze, Cambridge, Cambridge University Press, , 316 p. (ISBN 978-0-521-68402-6).
- (en) Robert Ousterhout, « "Bestride the Very Peak of Heaven" : The Parthenon After Antiquity », dans Jenifer Neils (dir.), The Parthenon : From Antiquity to the Present, Cambridge, Cambridge University Press, , 454 p. (ISBN 978-0-521-82093-6).
- (en) Katherine A. Schwab, « Celebrations of Victory : The Metopes of the Parthenon », dans Jenifer Neils (dir.), The Parthenon : From Antiquity to the Present, Cambridge, Cambridge University Press, , 454 p. (ISBN 978-0-521-82093-6).
- François Queyrel, Le Parthénon, un monument dans l'Histoire, Paris, Bartillat, , 249 p. (ISBN 978-2-84100-694-6).
Liens externes
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