Armand de Madaillan de Lesparre
Aide de camp Louis II de Bourbon-Condé |
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Marquis |
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Naissance | |
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Décès |
(à 85 ans) |
Famille | |
Père |
Louis de Madaillan de Lesparre (d) |
Mère |
Suzanne Vipart de Silly (d) |
Conjoint |
Julie de Bourbon (d) |
Enfants |
Propriétaire de | |
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Distinctions |
Armand de Madaillan de Lesparre ( - ) est plus connu sous l'un de ses titres, marquis de Lassay.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Louis de Madaillan-Lesparre, marquis de Montataire, et de Suzanne de Vipart.
Aide de camp du Grand Condé en 1672, il devient propriétaire du château de Lassay par cession de son père le . Homme de lettres, ami des libertins des XVIIe et XVIIIe siècles, il fit connaissance de madame de Maintenon lors des salons que tenait son époux, le poète Scarron. Familier des princes de Condé et Conti, il partit avec eux en Autriche défendre Vienne de l'attaque de l'Empire Ottoman, sans l'autorisation de Louis XIV qui lui en tint rigueur et ne lui confia aucune grande charge par la suite.
Il s'est marié à trois reprises. Il épousa en premières noces le Marie-Marthe Sibour[1] ; en deuxièmes noces, le , Marianne Pajot ( † au Boisfroust à Lassay le , inhumée aux Bénédictines)[2]; et en troisièmes noces, le , Julie de Bourbon, fille naturelle du Prince de Condé[3] († à Paris le , inhumée aux Bénédictines de Lassay), il en eut une fille, Anne-Louise-Félicité.
Il eut une vie fort agitée : ses aventures défrayèrent la chronique et le firent surnommer "le Don Juan du Grand Siècle"[4]. De son vivant, Lassay fut beaucoup décrié. La Bruyère l'avait même surnommé le Galant des Tuileries. Il fut également l'une des cibles de Saint-Simon.
Il rassembla sa correspondance, des anecdotes et des maximes qu'il fit imprimer sous le titre Recueil de différentes choses. Il mourut à 86 ans le et alla rejoindre ses trois femmes au prieuré des Bénédictines de Lassay.
C'est son fils Léon de Madaillan, qui fit édifier l'Hôtel de Lassay, actuelle résidence du président de l'Assemblée nationale.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- À l'occasion de ce mariage son père, Louis de Madaillan, lui avait donné la terre de Montataire, et le logement pour lui et sa maison dans l'hôtel de Montataire à Paris. La jeune marquise de Montataire décéda moins d'un an après cette union (en janvier 1675), laissant une fille, Marie-Constance-Adélaïde de Madaillan, qui se maria en 1690 avec Gaspard-Alexandre, comte de Coligny-Saligny, baron de la Motte St-Jean, dernier de la Maison de Coligny (il mourut sans enfant le ).
- De son mariage avec Marianne Pajot il eut un fils, Léon de Madaillan de Lesparre.
- Julie de Bourbon, Mademoiselle de Chateaubriand (° 1668- † ), fille légitimée d'Henri Jules de Bourbon-Condé et de Madame de Marans (Françoise Charlotte de Montalais ).
- Propriétaire d'une terre au mont Canisy près de Deauville, Armand de Madaillan avait invité Mademoiselle de Montpensier à y venir. Mais conscient tout à coup de l'exiguïté et de l'inconfort de son logis, il aurait décidé de faire bâtir une demeure digne d'accueillir son invitée, et aurait réussi à faire édifier un château en 35 jours. De ce château, il ne reste qu'une ruine dans le parc du golf de Deauville.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]« Armand de Madaillan de Lesparre », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)