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Arbousier

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Arbutus unedo

Arbutus unedo
(Arbousier commun)
Description de cette image, également commentée ci-après
Arbousier avec ses fruits.
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Dilleniidae
Ordre Ericales
Famille Ericaceae
Genre Arbutus

Espèce

Arbutus unedo
L., 1753

Classification APG III (2009)

Ordre Ericales
Famille Ericaceae

Synonymes

  • Arbutus crispa Hoffmgg.
  • Arbutus croomii Hort.
  • Arbutus idaea Gandoger
  • Arbutus integrifolia Sims (synonyme ambigu)
  • Arbutus intermedia Heldr. ex Nym.
  • Arbutus laurifolia L. fil. (synonyme ambigu)
  • Arbutus microphylla Hort.
  • Arbutus nothocomaros Heldr. ex Nym.
  • Arbutus serratifolia Salisb. (synonyme ambigu)
  • Arbutus turbinata Pers. ex Rchb.
  • Arbutus unedo var. tangerina Pau
  • Arbutus vulgaris Bub.
  • Unedo edulis Hoffmgg. & Link
  • Unedo globosa Jord.[1]

Statut de conservation UICN

( LC)
LC : Préoccupation mineure

L'Arbousier ou Arbousier commun (Arbutus unedo), parfois appelé Arbre à fraises, est une espèce de plante à fleurs de la famille des Ericaceae. Ce sont des arbustes ou de petits arbres qui poussent sur l'ensemble du pourtour méditerranéen occidental mais aussi dans le nord du pourtour oriental. Son fruit est appelé arbouse (et n'a pas de rapport avec la fraise).

Cette espèce est considérée comme pyrophile[2].

Étymologie et dénominations

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Pline l'Ancien explique ainsi son nom de « unedo » que Linné réutilisera pour le nom scientifique de l'espèce[3] : « L'arbouse est un fruit peu considéré, comme l'indique son nom (unedo) : il vient de ce qu'on n'en mange qu'une (unum edo) ».

L'arbre possède plusieurs dénominations secondaires ou régionales en français comme Arbre aux fraises ou Arbre à fraises, Arbre-fraise, Frôle et Olonier.

Il est appelé madroño en espagnol, medronheiro en portugais, arboç en occitan, arboç ou cirerer d'arboç en catalan, àlbitru en corse, corbezzolo en italien, olidone en sarde, Hagapfel, Meerkirsche, Westlicher Erdbeerbaum en allemand, strawberry tree, apple of Cain, cane apple en anglais, قطلب أونيدو en arabe, « ⴰⵙⴰⵙⵏⵓ » (asesno, asesnu, sasnu, asisnu, isisnu, sisnu, sessu…) en tamazight.

Description

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Appareil végétatif

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Section transversale d'un tronc d'Arbutus unedo.

L'arbousier est un arbuste de 8 à 12 mètres de haut[4], 3 à 5 mètres sous les climats plus tempérés[5]. L'écorce, gris brunâtre à la base, devient rougeâtre à la partie supérieure des branches.

Ses feuilles à bordure dentée d'une dizaine de centimètres de long sont persistantes, ovales, alternes, vert foncé luisant au-dessus, vert pâle dessous, à pétioles court[4].

Appareil reproducteur

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Les fleurs blanc-verdâtre, en forme de clochettes blanches, pendent en grappes d'octobre à janvier, en même temps que les fruits de l'année précédente[4].

Le fruit, rouge orangé à maturité, est une baie charnue, sphérique, à peau rugueuse, couverte de petites pointes coniques. Toutefois, il ne faut pas le confondre avec la fraise chinoise (Myrica rubra), très similaire mais qui possède un noyau[réf. souhaitée]. C'est un fruit comestible, sans goût très prononcé, qui est mûr en hiver.

La chair est molle, un peu farineuse, acidulée et sucrée, et elle contient de nombreux petits pépins.

Habitat et répartition

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Aspect général d'un spécimen en Estrémadure.
Écogramme, d’après Jean-Claude Rameau et al..

L'arbousier est présent dans l'ensemble du pourtour méditerranéen occidental, presque exclusivement sur sols siliceux, parfois sur des calcaires non actifs ou dolomitiques. Il est le compagnon du Chêne-liège (Quercus suber) sur sol acide.

Dans le Midi de la France, il prospère particulièrement dans certaines régions des Pyrénées-Orientales, le Var (Maures et Esterel) et en Corse où il peuple abondamment le maquis ; dans le Sud-Ouest, il est très répandu le long de la côte landaise sur les sols sablonneux compris entre Bordeaux et l'océan, et remonte au nord jusqu'au littoral de la Loire-Atlantique. Par exemple, on peut en apercevoir en zone de failles calcaires à l'aven-grotte de la Forestière en Ardèche, très présent dans les Cévennes, et dans les Monts de Saint-Guilhem.

En Afrique du nord, il existe dans la côte montagneuse, très présent au Maroc mais aussi près des côtes en Tunisie et en Algérie[6].

Dans la partie orientale du bassin méditerranéen, il existe une autre espèce d'arbousier, l'Arbousier de Chypre Arbutus andrachne (au tronc orangé et aux fruits non comestibles)[7], présente dans les Balkans, en Grèce et en Turquie. Un hybride entre ces deux espèces Arbutus × andrachnoides est également connu.

Il préfère les sols acides, riches et bien drainés et une exposition ensoleillée.

L'arbousier présente une racine pivotante qui peut atteindre plusieurs dizaines de mètres.

La chenille du papillon de jour (rhopalocère) nymphale de l'arbousier, alias Jason, Pacha à 2 queues, Charaxes jasius, etc. se nourrit d'arbousier.

La principale maladie touchant l'arbousier est la septoriose, également connue sous le nom de Didymosporium arbuticola Zeller, provoquée par un champignon phytopathogène : Septoria unedonis[8].

L'arbousier et l'Homme

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Propriétés et utilisation

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Cette plante est riche en tanins. Ses fruits se consomment crus ou cuits sous forme de marmelades et de confitures ainsi que des liqueurs. Le bois, au grain très fin, est utilisé en marqueterie et pour fabriquer des objets tournés.

L'écorce brun rouge est diurétique. En décoction, sa racine est utilisée contre l'hypertension. On lui attribue des propriétés anti-inflammatoires. L'arbousier est également efficace contre les rhumatismes. Les feuilles, l'écorce et le fruit sont réputés astringents, et efficaces pour stopper la diarrhée (pris en décoction)[9].

Arbouses vendues en Algérie.

Le fruit peut être consommé cru, être utilisé pour la confection de confitures et de pâtisseries, ou fermenté pour produire une boisson alcoolisée. Il possède une très légère toxicité : consommé cru en trop grande quantité, il peut induire des coliques bénignes et des vomissements. On en tire une liqueur, un vin distillé en brandy, du miel (notamment l'amaro de corbezzolo en Sardaigne), une eau-de-vie portugaise (medronho (en)). Il entre dans la composition de certains gâteaux en Espagne, ainsi que dans le nord du Maroc où les enfants les vendent au bord des routes du Rif en novembre ; il en est de même en Algérie. Ses fruits aromatisent la bière corse Torra blonde.

Les feuilles et les fruits se récoltent à l'automne, le bois et la racine peuvent l'être à la même époque ou au printemps[9].

Arbuste ornemental

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Feuilles, fruits et fleurs de l'arbousier.

C'est une plante essentiellement sauvage en France ; cependant elle est aussi utilisée comme arbuste ornemental[10]. Elle est assez répandue dans les parcs et jardins d'Espagne, mais sa présence s'accroît en France, notamment à Paris[5]. Dans ce contexte ornemental, où ses dimensions sont généralement plus réduites, il est souvent appelé « Arbre à fraises » ou « Arbre aux fraises »[11].

L'arbousier est un arbre à croissance lente, rustique jusqu'à −15 °C. Il se multiplie par semis ou bouturage.

Le cultivar Compacta est le plus adapté à la culture en pot.

Le 'Rubra' donne des fleurs roses au lieu des blanches classiques et ce cultivar est aussi le plus résistant à la sécheresse.

Dans les arts

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L'arbousier, en compagnie de l'ours, sur les armes de la ville de Madrid.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 7 novembre 2020
  2. Manuel du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts (MINENVEF) malgache, avec l'agence japonaise de coopération internationale (JICA)] (sur la lutte contre les feux de végétation ; compilation du savoir-faire actuel, Série I : Les techniques existantes dans la lutte contre les feux de végétation, 2003
  3. L'Histoire naturelle, Livre XV, Chapitre XXVIII - Pline pensait également que les arbouses et les fraises étaient apparentées, il écrit : « c'est le seul fruit qui pousse à la fois sur un arbuste et au sol ». Il avait en revanche bien observé que le fruit de l'arbousier met un an à mûrir et indique : « la fleur nouvelle naît en même temps que mûrit le fruit de l'année précédente »
  4. a b et c Pierre Lieutaghi, Le livre des arbres, arbustes & arbrisseaux, (ISBN 978-2-7427-4778-8)
  5. a et b « Arbousier commun », sur jardindesplantesdeparis.net (consulté le ).
  6. John H. Wiersema, « TAXONOMIC INFORMATION ON CULTIVATED PLANTS IN THE USDA/ARS GERMPLASM RESOURCES INFORMATION NETWORK (GRIN) », Acta Horticulturae, no 413,‎ , p. 109–116 (ISSN 0567-7572 et 2406-6168, DOI 10.17660/actahortic.1995.413.16, lire en ligne, consulté le )
  7. Monique Magnouloux et Geneviève Macqueron, « Compte rendu du voyage de la section de Botanique dans le Péloponnèse (du 14 au 20 avril 2002) », Publications de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 72, no 5,‎ , p. 178–188 (lire en ligne, consulté le )
  8. « Taches des feuilles de l’arbousier », sur jardiner-malin.fr (consulté le ).
  9. a et b Dictionnaire universel des drogues simples, Nicolás Lemery
  10. Jean Louis Marie Poiret, Histoire philosophique, littéraire, économique des plantes de l'Europe, Volume 1 : « L'arbousier commun (Arbustus unedo, Linn.) est l'un de ces jolis arbrisseaux qui décorent agréablement nos jardins »
  11. « Arbousier (Arbouse), Arbre aux fraises », sur aujardin.info (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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