Algemeiner Journal
Algemeiner Journal | |
Pays | États-Unis |
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Zone de diffusion | New York |
Langue | Anglais |
Périodicité | hebdomadaire |
Format | Tabloïd |
Genre | Juifs Israël |
Prix au numéro | 0,25 $ |
Fondateur | Gershon Jacobson |
Date de fondation | 1972 |
Éditeur | Simon Jacobson |
Ville d’édition | New York |
Propriétaire | Gershon Jacobson Jewish Continuity Foundation |
Rédacteur en chef | Dovid Efune |
Site web | www.algemeiner.com |
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L'Algemeiner Journal, connu de manière non-officielle comme le Algemeiner, est un journal basé à New York couvrant les informations juives américaines et internationales et concernant Israël. Il est largement lu par les juifs hassidiques.
Historique
[modifier | modifier le code]Gershon Jacobson, ancien journaliste du New York Herald Tribune, ayant fondé le Der Algemeiner Journal yiddish après avoir consulté le rabbin Menachem Mendel Schneerson[1],[2].
Der Algemeiner Journal Corporation publie son premier numéro le 23 février 2012. Le journal de 10 pages était au prix de 25 centimes. Vingt-mille exemplaires furent tirés. L'objectif de la société était de promouvoir l'identité juive et d'informer les juifs américains. Der Algemeiner Journal a voulu combler cette lacune après le quotidien yiddish Jewish Morning Journal interrompu en 1971[3]. Jacobson avait auparavant écrit et servi en tant que rédacteur en chef de la ville[4]. La plus grande diffusion hebdomadaire yiddish aux États-Unis[4], Der Algemeiner Journal insistait sur les actualités de la communauté juive, avec un point de vue politiquement indépendant, y compris lors des reportages sur les tensions entres les sectes rivales hassidiques. Bien que Jacobson était hassidique[5], selon le New York Times, il "défia la catégorisation facile"[1].
A son apogée, la diffusion du Der Algemeiner approchait les 100 000. En 1989, en réponse à la marginalisation grandissante du Yiddish au sein de la communauté juive, Der Algemeiner Journal commença à tirer un supplément anglophone de quatre pages au milieu du journal, attirant un public juif plus diversifié[6],[1].
Le comité consultatif du Algemeiner était présidé par l'écrivain, activiste et récipiendaire du prix Nobel Elie Wiesel[7].
Jacobson fût rédacteur du journal et publia jusqu'à son décès en 2005[1], et le fils aîné de Gershon, Simon Jacobson, devint rédacteur. Il fonda la Gershon Jacobson Jewish Continuity Foundation (GJCF), un organisme de presse juif avec pour mission de servir de voix pour les juifs et Israël[8]. A cette époque, la diffusion était d'approximativement 18 000[1].
En 2008, Jacobson reconçut Der Algemeiner Journal comme une publication anglophone, remplaçant le "Der" yiddish dans le titre par "The". Cette année-là, Dovid Efune devint le rédacteur en chef de ce que l'on intitulait The Algemeiner ainsi que le Président de la GJCF[9]. Efune quitta ce poste en novembre 2021 afin de rejoindre le New York Sun, mais demeura au comité[10].
En 2012, la GJCF lança le site web Algemeiner.com[11].
Contenu et diffusion
[modifier | modifier le code]La version papier du Algemeiner est diffusée chaque vendredi, sauf lors de la Pâque et de Souccot. En 2023, la diffusion environne les 23 000. Il est largement lu par les juifs hassidiques, pour ceux dont le Yiddish est la langue principale[1].
Lorsque George H. W. Bush était président des États-Unis, Algemeiner avait l'une des lignes éditoriales les plus dures à l'égard des efforts déployés par l'administration Bush pour faire reculer la colonisation dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien. Cette perspective plaçait la publication en dehors du courant dominant juif de l'époque[12].
En 2020, Reuters rapporta qu'Algemeiner et le Jerusalem Post avaient publié des éditoriaux crédités à "Oliver Taylor", un "journaliste" inventé dont l'identité ne pouvait être vérifié, et était censé être "créé par une machine similaire apprenant les méthodes employées pour générer des deepfakes"[13]. L'un des articles d'opinion rédigé par cet imposteur appelé Mazen Masri, un juriste à la City University[14], et sa femme, Ryvka Barnard, une militante palestinienne pour les droits de l'homme, « sympathisants terroristes connus », ce que tous deux nièrent[15].
En 2020, le rédacteur en chef d'Algemeiner Dovid Efune déclara que la publication est largement financée par de petits donateurs qui soutiennent le message du site[16].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) Margalit Fox, « Gershon Jacobson, 70, Founder and Editor of Yiddish Journal, Is Dead » , sur The New York Times,
- (en) Tzivia Jacobson, « The Rebbe’s Advice on Opening a Yiddish Newspaper » , sur Chabad.org
- (en) « A New Yiddish Weekly Makes Its Appearance » , sur The New York Times,
- (en) « Yiddish Journalist Gershon Jacobson, 71 » , sur The Forward
- (en) Chaim Miller, Turning Judaism Outwards: A Biography of the Rebbe, Menachem Mendel Schneerson, KOL Menachem, , 592 p. (ISBN 978-1934152362, lire en ligne), p. 208
- (en) « Head of Yiddish paper comes from a different school » , sur Jweekly,
- « Allgemeiner Journal : 40 ans au service de la communauté juive » , sur Chiourim
- (en) « GJCF MISSION STATEMENT » [archive du ]
- (en) GREER FAY CASHMAN, « In the pursuit of justice » , sur The Jerusalem Post,
- (en) Katie Robertson, « The New York Sun, a defunct newspaper, plans a comeback after a sale » , sur The New York Times,
- (en) « About Us » , sur The Algemeiner
- (en) J. J. Goldberg, Jewish Power: Inside The American Jewish Establishment, Basic Books, , 446 p. (ISBN 978-0201327984), p. 231
- (en) Raphael Satter, « Deepfake used to attack activist couple shows new disinformation frontier » [« Un deepfake utilisé pour attaquer un couple d'activistes révèle une nouvelle frontière de la désinformation »] , sur Reuters,
- (en) « Mazen Masri » , sur Middle East Eye
- (en) Andrew Whalen, « What's a Deepfake and Why Exactly Are They So Dangerous? » [« Qu'est-ce qu'un Deepfake et pourquoi sont-ils si dangereux ? »] , sur Newsweek,
- (en) Jane Eisner, « The uncertain future of Jewish news media » [« L’avenir incertain des médias d’information juifs »] , sur Columbia Journalism Review,