Abdelkhader Houamel
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
عبد القادر هوامل |
Nationalités |
française (jusqu'au ) italienne algérienne |
Activité |
Abdelkhader Houamel, né le à N'Gaous dans l'actuelle wilaya de Batna en Algérie et mort le à Rome[1],[2] est un artiste-peintre algérien.
Il est mentionné comme un des pionniers dans le mouvement de l'art moderne algérien. Il a commencé à peindre à l'âge de 17 ans. Ensuite, il rejoint le maquis au sein de l’Armée de libération nationale (Algérie) durant la Guerre d'Algérie et par la suite , il expose en Tunisie et puis s’installe en Italie depuis 1961, après avoir eu une bourse d’étude.
Biographie
[modifier | modifier le code]Abdelkader Houamel est issu d'une famille auressienne, originaire de N'Gaous[3], des deux confédérations chaouis Ait Soltane et Banou Ifren, marié à une italienne et ayant un enfant, mort à Rome, le [4],[5]. De 1955 à 1960, il est un membre actif dans la lutte contre le colonialisme français et rejoint le maquis au sein de l’Armée de libération nationale (Algérie)[3] et il commence tôt dans l'art de la peinture, il avait 17 ans[6]. En 1961, Abdelkader Houamel reçoit une bourse pour étudier à l’Académie des beaux-arts de Rome, il décide de rester en Italie et il est élu au sein de l'Académie de Tibérine de Rome[3]. Houamel Abdelkader figure parmi les plus importants noms des peintres Mohammed Racim, Bachir Yellès, Mohammed Khadda et Choukri Mesli qui ont influencé l’École supérieure des beaux-arts d'Alger[7] , il est cité dans le courant abstrait de la Peinture algérienne contemporaine[7], et est mentionné comme un des pionniers dans le mouvement de l'art moderne algérien au côté de M'hamed Issiakhem[8]. Il fut parmi les premiers peintres algériens de talent et dans le courant des artistes qui ont contribué à la libération de l’Algérie[9] et en exposant pendant la Guerre d’Algérie et en représentant le Front de libération national algérien en 1960 à Tunis[10].
Expositions
[modifier | modifier le code]En 1960, il réalise sa première exposition personnelle à Tunis, au salon des Arts[3] et inaugurée par Franz Fanon[11]. De 1963 à 1975, Abdelkhader Houamel est présent dans plusieurs expositions artistiques en Italie[12],[13] et dans plusieurs pays européens, ainsi qu'à Toronto en 1967[12]. En 1984, à la Galerie Mohamed Racim, une rétrospective de son œuvre est présentée . Pendant la même année, il présente son exposition à Paris[3]. En 1996, il participe à Novembre 54 vu par les peintres, au Palais de la culture d'Alger. En 2000, il expose encore à Paris[3]. En 2008, Abdelkader Houamel participe à l'exposition à la salle Baya au Palais de la culture Moufdi Zakaria, parmi ses œuvres la Fiancée bédouine [14] et il expose en 2009 à Rabat[3]. En 2017, il expose à Rome les traditions berbères bédouines [15]. En 2018, il expose à Naples [16].
Prix
[modifier | modifier le code]En 1962, Abdelkader Houamel reçoit le 1er Prix San Vito Romano[3]. En 1963, il est médaillé d'or à Rome[17]. En 1972, le président Houari Boumédiène l’honore et une rétrospective de sa vie artistique a été réalisée par la télévision algérienne[3]. En 1981, Abdelkader Houamel obtient le 2e pris à Cannes, à l'exposition internationale de l'aquarelle. En 1984, Il gagne également la médaille de bronze en Égypte, au biennale internationale du Caire, il gagne après la médaille de bronze à l'Académie européenne de Calvatone[3]. À l'occasion de la journée nationale de l'Artiste, le à Oran, Abdelkader Houamel a été décoré par président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de la médaille du mérite[2].
Collection
[modifier | modifier le code]Ses tableaux sont conservés par le Musée national des beaux-arts d'Alger, par la galerie d’Art moderne de Florence, par l'université de Cagliari ainsi que par le Musée d'Art moderne de San Vito Romano[3].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Abdelkader Houamel présente une œuvre dont le titre est Harmoni de couleurs, des bijoux berbères entremêlés de fruits lors de son exposition au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger[18]. Une de ses œuvres les plus connues porte le titre Concentration est présentée lors de son exposition au Palazzo Barberinii à Rome[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Abdelkader Houamel décédé en Italie – Association culturelle Zerfa Chaouie Québec », sur www.zerfachaouis.com (consulté le )
- « http://www.aps.dz/culture/76262-le-plasticien-abdelkader-houamel-decede-a-rome-sera-inhume-a-el-alia », sur www.aps.dz (consulté le )
- Mansour Abrous, Dictionnaire des artistes algériens: 1900-2010, Paris, L’Harmattan, (lire en ligne), p. 352
- « Abdelkader Houamel décédé en Italie – Association culturelle Zerfa Chaouie Québec », sur www.zerfachaouis.com (consulté le )
- (it) « Condoglianze – Ambasciata d'Algeria a Roma », sur www.algerianembassy.it (consulté le )
- Achour Cheurfi, Le livre des peintres algériens, Alger, ENEP, , 249 p. (ISBN 9961756649, lire en ligne), p. 125
- René Huyghe, De 1920 à nos jours. L’art et le monde moderne, vol. 2, Alger, Larousse, (lire en ligne), p. 330
- Ahmed Taleb Ibrahimil, Mémoires d'un algérien : La passion de bâtir (1965-1978), vol. 2, Alger, Casbah, (lire en ligne), p. 140
- « sn », Jeune Afrique, nos 504-521, (lire en ligne)
- (en)David C. Gordonl, The Passing of French Algeria, vol. 2, Oxford University Press, , 265 p., p. 182
- (it) « Gli algerini d'Italia e l'arte della resistenza. Una mostra a Napoli | Left », Left, (lire en ligne, consulté le )
- Renato Guttuso, Abdelkader Houamel (Mostra A Roma), cat d'Arte,
- Italian Books and Periodicals De Fondazione Leonardo per la cultura italiana, Italy Servizi delle informazioni e della proprietà letteraria, artistica e scientifica, Italy Ufficio della proprietà letteraria, artistica e scientifica, Istituto per la propaganda della cultura italiana, Rome, Italy Ministero per i beni culturali e ambientali. Divisione editoria
- Rachid Alik, « De l'art des échanges », Liberté (Algérie), (lire en ligne)
- (it) « I Giardini del Paradiso al Pan », Repubblica.it, (lire en ligne, consulté le )
- « Naples accueille une exposition d'oeuvres d'art sur l'Algérie | Radio Algérienne », sur radioalgerie.dz (consulté le )
- Mansour Abrous, Dictionnaire des artistes algériens: 1917-2006, Éditions L'Harmattan, 2006, page 12 [lire en ligne]
- « Artistes entre Italie et Maghreb », La Nouvelle République (Algérie), (lire en ligne)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mohammed Hardi, Benjamin Stora, La Guerre d'Algérie, édition Robert Laffont, Paris, 2004.
- (it) Dario Micacchi, Galerie La Nuova Pesa, Rome.
- (it) Abdelkader Houamel (Mostra A Roma), Renato Guttuso, cat. d'art, 1982.
- (it) D. Micacchi, présentation en dossier de cinq lithographies en couleur, Algérie Algérienne, Éd. Cantini.
- (it) La personale di Houamel Abdelkader : Bottega dei Crociferi, Rome, cat. Della mostra, 1962
- (it) Abdelkader Houamel, catalogue d'exposition, Cosenza, Centre d'art « La Bussola », 1973
- Mansour Abrous, Algérie : arts plastiques. Dictionnaire biographique (1900-2010), éd. L'Harmattan, Paris, 2011, p. 352
- (it) Mostra personale di Abdelkader Houamel, catalogue, Galerie d'art « La Pergola », 1974