Anjeux
Anjeux | |||||
Anjeux vue de la rue de la Cornée (RD 14). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Comté | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Petitgenet 2020-2026 |
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Code postal | 70800 | ||||
Code commune | 70023 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
140 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 52′ 53″ nord, 6° 12′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 227 m Max. 303 m |
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Superficie | 8,71 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saint-Loup-sur-Semouse (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Port-sur-Saône | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Anjeux est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le Planey prend sa source dans la commune, dans une masse de roches calcaires dolomitiques formée au trias moyen. Son eau, qui sort de la source à 11°, est impropre à la consommation, car très chargée en sels, carbonate de calcium, sulfates de calcium et surtout de magnésium, ce qui la rend laxative[1].
Le ru du Chanoy et celui du Durgeon s’écoulent à travers les habitations.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 967 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aillevillers », sur la commune d'Aillevillers-et-Lyaumont à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 175,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Anjeux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Loup-sur-Semouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,6 %), forêts (40 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), zones urbanisées (2,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Le village fut un haut lieu de la sorcellerie aux XVe et XVIe siècles : en effet, pendant la crise de 1627-1632, la justice franc-comtoise mène plus de 170 procès, dont environ 53 % proviennent de la terre de Luxeuil, et particulièrement des villages d'Anjeux, de Bouligney et Cuve. Cette crise débute par l'arrestation de Deslotte Colley d'Anjeux, à la suite de diverses rumeurs du village. Puis, après l'arrestation de quatre femmes de Cuve, celles-ci dénoncent, pendant leurs interrogatoires nombre d'individus provenant d'Anjeux, alors que les délations extérieures étaient alors très rares ou se limitaient au même village. Consécutivement à ces arrestations, les habitants d'Anjeux requièrent de leurs propres initiatives le bailli de Luxeuil de venir en leur village afin d'instruire contre des personnes suspectées, chose extraordinaire dans la province. D'autres sorciers d'Anjeux sont mentionnés dans Sorcières, diables et bûchers en Franche-Comté de Brigitte Rochelandet, comme Guillaume Colas, accusé par deux de ses filles et un fils de 14, 8 et 7 ans, Nicole Colas qui raconte « avoir esté connue par six hommes » c'est-à-dire avoir connu des relations sexuelles pendant un sabbat, et Jeanne Boudot qui dénonça sa cousine de 14 ans et sa tante[réf. nécessaire]. Deux sites sur la commune furent cités comme des lieux de sabbat : la source du Planey[14] et la plaine de Chantereine[15].
Le village abritait une fonderie dont le fonctionnement fut stoppé au XXe siècle[réf. nécessaire].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Vauvillers[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Port-sur-Saône.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de la communauté de communes de la Haute Comté, créée le et qui succède à trois petites intercommunalités.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 140 habitants[Note 3], en évolution de −1,41 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Équipements
[modifier | modifier le code]La mairie est aménagée en 2016 dans l'ancienne école située au centre du village[24].
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Source du Planey (promenade à faire dans une belle forêt de chênes) : résurgence de la Semouse.
- Château de la Sarazinnière : ruines d'un château fort.
- Église Saint-Remi, flamboyante, du XVe siècle (avec une modification au XVIIIe siècle).
- La voie romaine qui menait le voyageur de Luxeuil-les-Bains à Langres et qui passait notamment sur les territoires de Saint-Loup-sur-Semouse, Corre, Jonvelle et Bourbonne. La voie passe tout près d'ailleurs de la « Sarazinnière ».
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Jean Reyboz, maire d'Anjeux avant Mme Touffu. M. Reyboz a été président de conseil général de la Haute-Saône.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « La source du Planey enfin nettoyée », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Anjeux et Aillevillers-et-Lyaumont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Aillevillers », sur la commune d'Aillevillers-et-Lyaumont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Aillevillers », sur la commune d'Aillevillers-et-Lyaumont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Loup-sur-Semouse », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « source du Planey », sur Visiorando (consulté le ).
- Daniel Réju, La France des histoires secrètes, Paris, , 257 p., p. 187.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Anjeux », sur francegenweb.org (consulté le ).
- « Dernière séance municipale pour Élisabeth Touffu », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne) « Pour clore la séance, Élisabeth Touffu a informé les membres du conseil municipal qu’elle ne briguera pas un nouveau mandat local ».
- « Un chef d’entreprise à la mairie », L'Est républicain, édition de Haute-Saône, (lire en ligne).
- « Sylvain Petitgenet élu pour un second mandat », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Transfert de la mairie dans l’ancienne école », L'Est républicain, édition de Vesoul - Haute-Saône, (lire en ligne).