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Angelo Maria Bandini

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Angelo Maria Bandini
Son portrait par un peintre anonyme du XVIIIe siècle) (Musée Bandini, Fiesole).
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
BandiniVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Melisio TritonioVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Angelo Maria Bandini (né le à Florence et décédé le à Fiesole), est un religieux, un bibliothécaire, un collectionniste et un écrivain italien du XVIIIe siècle.

Angelo Maria Bandini naît à Florence, le . Orphelin dès l'enfance, il a pour appui et pour premier guide son frère Joseph Bandini, jurisconsulte.

Angelo Maria fait ses études chez les jésuites. Il montre une passion pour les manuscrits, les livres rares et la recherche des inscriptions inédites. Il montre aussi du goût pour la poésie. Il compose pour le mariage de milord Carteret un épithalame, qu’il fait imprimer. L’histoire littéraire devient le principal objet de ses études. Il se lie d'amitié avec l’érudit Giovanni Lami, qui l’assiste.

En 1747, alors secrétaire de l’évêque de Volterra, Bandini voyage à Vienne. Il est présenté à François Ier : il lui fait agréer la dédicace de son Specimen litteraturæ Florentinæ (Échantillon de la littérature florentine en latin), qu’on imprime alors à Florence. Il revient l’année suivante par Venise, Padoue, Ferrare et Bologne, se liant d’amitié avec plusieurs savants de toutes ces villes.

Après Florence, il se rend à Rome, où il rentre dans les ordres ecclésiastiques. Il passe tout son temps dans la Bibliothèque du Vatican et dans celles des cardinaux Passionei et Corsini. On découvre alors à Rome l'obélisque d’Auguste, enseveli parmi les mines du Champ de Mars, et qui avait autrefois servi de gnomon. Il en entreprend, par ordre du pape Benoît XIV, la description et l’explication, rapidement achevée. Sa santé ne lui permettant plus de rester à Rome, il repart pour Florence.

En 1750, Alessandro Marucelli le choisit pour présider à la bibliothèque de son oncle, l’abbé Francesco Marucelli. Le testament de ce dernier précise qu'elle doit être ouverte au public. Alessandro Marucelli meurt le . L’abbé Bandini devient bibliothécaire perpétuel et exécuteur testamentaire de l'abbé Marucelli. Il faut à Bandini deux ans pour liquider la succession, terminer plusieurs procès à ce sujet, et former le catalogue complet de la bibliothèque qu'il ouvre au public en .

En 1756, il est pourvu d’un canonicat à Florence, et nommé bibliothécaire en chef de la Bibliothèque Laurentienne et reste pendant quarante-quatre ans à ce poste.

Il possède, près de Fiesole, la villa de Saint-Antoine. Il y fonde une maison d’éducation publique, et consacre le reste de son bien à d’autres actes de charité. Il lègue à sa mort ses collections d'art florentin à son diocèse. Elles sont rassemblées depuis le XXe siècle dans le musée Bandini de Fiesole, adossé à la cathédrale et situé près du site archéologique.

Dell'obelisco di Cesare Augusto (De obelisco Caesaris Augusti e campi Martii ruderibus nuper eruto), 1750

Bandini a laissé peu d’ouvrages d’une certaine étendue, mais un grand nombre de savants opuscules, imprimés, les uns à part, les autres dans les collections où ces sortes de productions sont recueillies. L’un des premiers par lesquels il se fit connaître est sa Dissertatio de veterum saltationibus, qu’il fit à vingt-deux ans, et que le savant Lami inséra dans le 5e volume de son édition de Meursius (Joan. Meursii Opera omnia, Florentiæ, 1715-65, in-fol.), Nous ne citerons parmi ses ouvrages que :

  • Specimen litteraturæ Florentinæ sæculi XV, etc., Florence, 2 vol. in-8° ; vol. 1er 1741 ; vol. 2e,1751. En racontant dans ce livre la vie du savant Cristoforo Landino, l’auteur expose aussi les services rendus à la république des lettres par d’autres savants ses contemporains ; il fait connaître l’Université de Florence, dont Landino fut en quelque sorte le fondateur, et les actes de l’Académie platonicienne, établie par Cosme de Médicis, aïeul de Laurent le Magnifique, et dont ce même Landino était président.
  • De Obelisco Augusti Cæsaris, e campi Martii ruderibus nuper eruto, Rome, 1750, in-fol. C’est ce travail qu’il avait fait d’abord en italien, par ordre de Benoit XIV, et que le même pape voulut qu’il publiât en latin et en italien. L’auteur consulta les astronomes les plus célèbres de l’Europe sur l’usage astronomique auquel cet obélisque avait servi, et les réponses de tous ces savants sont imprimées à la suite de l’ouvrage.
  • Collectio veterum aliquot Monumentorum ad historiam præcipue litterariam pertinentium, Arezzo, 1752, in-8°. Cet ouvrage fut dénoncé et prohibé l’année suivante, par la Congrégation de l'Index ; mais sur les explications que donna l’auteur, la prohibition fut levée par un décret, et l’on croit que ce fut à cette occasion qu’une bulle très-prudente du pape ordonna à cette congrégation de ne plus proscrire à l’avenir aucun livre, sans avoir auparavant appelé l’auteur, et sans avoir entendu ses explications et ses défenses.
  • Elogio dell’Ab. Francesco Marucelli, fondatore della pubblica libreria Marucelliana, Livourne, 1754, in-4°.
  • Vita e Lettere di Amerigo Vespucci, Florence, 1745, petit in-4°. Les sept lettres originales d’Améric Vespuce, imprimées après sa vie, contiennent des relations de ses quatre voyages. Les trois dernières sont adressées à Laurent le Magnifique.
  • De Vita et Scriptis Joan. Bapt. Donii, patricii Florentini, libri V, adnotationibus illustrati ; accedit ejusdem Donii litterarium commercium nunc primum in lucem editum, Florence, 1755, in-fol ;
  • Vita di Filippo Strozzi, Livourne, 1756, in-4°.
  • Vita del cardin. Niccolò da Prato, ibid., même année, in-4°.
  • Depuis 1763 jusqu’en 1766, il publia successivement et enrichit de notes et de variantes sept poètes grecs, avec des traductions en vers italiens d’Antonio Maria Salvini, et le texte grec, revu sur les meilleurs manuscrits, savoir : Callimaque (Theriaca et Alexipharmaca) ; les deux poèmes de Nicandre ; les Phénomènes d’Aratos ; le poème de Musée ; celui de Coluthos (l’Enlèvement d’Hélène) ; et Tryphiodore (la Destruction de Troie) ; enfin, Theognis, Phocylide, et les Vers dorés de Pythagore.
  • Catalogus codicum manuscriptorum græcorum, latinorum et italorum bibliothecæ Laurentianæ, Florence, 1764-78, 8 vol. in-fol. Ils sont ainsi disposés : manuscrits grecs, 5 vol. ; latins, 4 vol. ; italiens, 1 vol.
  • Bibliotheca Leopoldina Laurentiana, sive Catalogus manuscriptorum qui jussu Petri Leopoldi in Laurentianam translati sunt, Florence, 1791-93, 5 vol. in-fol., que l’on joint à l’ouvrage précédent. Assemani avait déjà donné le catalogue des manuscrits orientaux de cette bibliothèque.
  • De Florentina Juntarum Typographia, ejusque Censoribus, Lucques, 1791, 2 part. in-8°.
  • De Vita et Rebus gestis Bessarionis cardinalis Nicæni Commentarius, Rome, excudebat Benedictus Franzesi, (lire en ligne).

Bibliographie

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Liens externes

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