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Amoako Boafo

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Amoako Boafo
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Amoako Boafo, est un peintre ghanéen né en 1984 à Accra qui vit et travaille à Vienne (Autriche).

Sa vocation artistique a du mal à s'épanouir au Ghana jusqu’à ce qu’un bienfaiteur finance son inscription dans une école d’art, d’abord à Accra, puis en 2013 à Vienne, où il réside depuis lors[1]. Tout comme l’artiste afro-américain Kehinde Wiley ou la Britannique d’origine ghanéenne Lynette Yiadom-Boakye, il veut mettre les Noirs et leur dignité au premier plan de son art. S’emparant de la technique de grands maîtres occidentaux, comme la ligne sinueuse de l’Autrichien Egon Schiele[1], même si on le compare plus à Kees van Dongen[2], il veut « décoder les nuances de la couleur de la peau » dans ses portraits[1]. Il peint les visages au doigt, dans des nuances de brun, ocre, bleu céruléen, vert mousse et jaune safran. afin « d’obtenir une intensité et une énergie que je n’aurais pas avec une brosse »[1].

Kehinde Wiley (qui a réalisé le portrait officiel de Barack Obama exposé à la National Portrait Gallery) est le premier à remarquer ses tableaux en 2018 sur Instagram et à lui acheter une œuvre. Il conseille à quatre galeristes dont Bennett Roberts de Roberts Projects de le suivre. Installée à Chicago, la galeriste franco-somalienne Mariane Ibrahim le remarque également sur les réseaux. En Janvier 2019, son exposition inagurale « I SEE ME » s’ouvre à la représentation « Black Diaspora » chez la galerie Roberts Projects à Los Angeles[3]. Bien que « son travail n’a pas été immédiatement accepté, car il cassait les codes visuels des artistes afro-américains », ses tableaux attirent rapidement les acheteurs sur Art Basel Miami Beach[1]. Le , le premier lot de l’Evening Sale à la maison de vente aux enchères Phillips, Lemon Bathing Suit, qui était estimé entre 30 000 et 50 000 livres atteint 675 000 livres[2].

En , Boafo fut le premier artiste en résidence du nouveau Rubell Museum à Miami[2]. Après le palais Albertina de Vienne et le Rubell Museum, le musée Guggenheim de New-York[4] puis le LACMA de Los Angeles font rentrer l’une de ses œuvres dans ses collections, dont les prix s’échelonnent alors entre 160 000 et 185 000 dollars[1]. Après son compatriote El Anatsui, il est l'artiste africain le plus coté[1]. La galeriste Marine Ibrahim devait accueillir sa première exposition personnelle en , mais elle est repoussée à septembre en raison de la crise sanitaire[4].

Directeur artistique de Dior Homme depuis 2018 Kim Jones, qui a passé une partie de son enfance en Afrique, s'enthousiasme pour son style : « Quand j’ai découvert un portrait de Boafo représentant un homme vêtu d’une chemise ornée d’un imprimé lierre, je n’ai pas hésité une seconde: je devais en faire quelque chose! Le lierre est emblématique de la maison Dior » : les imprimés, les couleurs, les textures et les allures des portraits de Boafo se retrouvent dans la collection été 2021 dessinée par Jones[2].

En 2021, il doit ouvrir à Accra une résidence d’artistes dessinée par l’architecte ghanéen David Adjaye afin de permettre aux artistes africains de s'épanouir sur leur continent[1].

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h Roxane Azimi, « Art contemporain : Amoako Boafo, la fierté dans la peau », sur lemonde.fr, (consulté le )
  2. a b c et d Thijs Demeulemeester, « Rencontre avec le peintre ghanéen Amoako Boafo, la révélation de 2020 », sur lecho.be, (consulté le )
  3. « Amoako Boafo - Exhibitions - Roberts Projects », sur www.robertsprojectsla.com (consulté le )
  4. a et b « Amoako Boafo, star montante de l’art contemporain », sur lemonde.fr (consulté le )

Lien interne

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Liens externes

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