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Creute du Caïd

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Creute du Caïd
Entrée de la creute du Caïd à Aizy-Jouy.
Présentation
Destination initiale
Carrière de pierre
Construction
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de l’Aisne
voir sur la carte de l’Aisne

La creute du Caïd est une ancienne carrière de pierre souterraine (creute en picard) située à un kilomètre au nord-est du village d'Aizy-Jouy, au lieu-dit le Fond de Boulancourt[1]. La creute du Caïd est située dans le département français de l'Aisne, dans le le département de l'Aisne, en France[2].

Description

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La creute du Caïd est une ancienne carrière souterraine dédiée à l'extraction de calcaire, principalement de type « vergelé » et « banc royal ».

Sur ses parois, treize bas-reliefs ont été gravés par des soldats français pendant la Première Guerre mondiale, les plus notables représentants[1] :

  • l'écu de Jeanne d'Arc surmonté de l´inscription « Dieu et Patrie »,
  • deux rouleaux de parchemin déployés avec inscription,
  • deux canons entrecroisés surmontés d'un cor de chasse,
  • les principaux monuments de Paris,
  • un crucifix avec la muraille de Jérusalem,
  • une ancre accompagnée d´un rouleau de parchemin déployé avec l'inscription « Je crois en Dieu »,
  • un médaillon contenant le Sacré-Cœur avec l'inscription « Que votre règne arrive »,
  • les drapeaux français et américain entrecroisés et surmontés d'une étoile.

Cette carrière, qui portait initialement le nom de son propriétaire, monsieur Régnier, a été creusée au cours du XIXe siècle[1].

En septembre 1914, elle est prise par les troupes allemandes qui l'utilisent comme dépôt de munitions car elle se situait à seulement quelques centaines de mètres de la ligne de front. À partir d'avril 1917, elle se retrouve au cœur des combats et est finalement prise par la 127e division d'infanterie française le . Reprise par les Allemands le , elle est définitivement libérée le de la même année[1].

Par la suite, elle sera à nouveau exploitée par intermittence avant de fermer dans les années 1950[1].

La creute du Caïd est inscrite dans son intégralité au nombre des monuments historiques en 1999[2], le mur supportant les bas-reliefs étant lui-même classé la même année.

Notes et références

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  1. a b c d et e Aizy-Jouy, la Grande Pièce, Carrière dite creutte du Caïd sur inventaire.picardie.fr.
  2. a et b « La Creute du Caïd », notice no PA02000019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Articles connexes

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Lien externe

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Bibliographie

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  • Gérard Lachaux, Les creutes du Chemin des dames et du Soissonnais, L’encrier du Poilu, , 292 p. (ISBN 2-912337-12-7)