Claudio Achillini
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Giovanni Filoteo Achillini (grand-père) Alessandro Achillini (grand-oncle) |
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Claudio Achillini, né le à Bologne où il est mort le , est un juriste et écrivain italien parmi les poètes marinistes les plus notables. Il fut alors fort admiré en France ; Scudéry, Voiture et Balzac imitèrent son style précieux et recherché[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Né a Bologne, en 1574, il était petit-fils de Giovanni Filoteo Achillini. Il s’attacha plus particulièrement aux lettres et à la jurisprudence, qu’il professa à Bologne, sa patrie, à Ferrare, à Parme, où il acquit une grande célébrité. Des papes, entre autres Grégoire XV et plusieurs cardinaux, lui firent de brillantes promesses de fortune qui ne se réalisèrent jamais. Étant enfin revenu a Bologne, il passait une partie de son temps à la campagne, dans un lieu nommé il Sasso, où il mourut le 1er octobre 1640, âge de 66 ans. En rapport direct et indirect avec les protagonistes de la vie culturelle de l'époque (G. Marino, B. Guarini, C. Monteverdi, G. Loredan, Galilée, etc.), il jouit aussi de la renommée de « virtuose » des lettres et il fit partie de nombreuses académies : des « Incogniti » de Venise, des « Lincei » de Rome, des « Innominati » de Parme, de la « Notte » de Bologne etc.[2]
Ami et partisan du Marino, Achillini n'est pas un imitateur banal du Napolitain car sa formation et ses choix de poétique en font plutôt un suivant de la tradition tassesque ralliée par le biais de l'expérience de l'académie bolonaise de la « Notte ». Il fut très-admiré en France sous Richelieu qui lui donna une chaîne d’or de la valeur de 1 000 écus, à l’occasion d’une pièce de vers pour la naissance du dauphin. Le célèbre sonnet d'Achillini Bellissima mendica a fourni la source d'inspiration à Tristan l'Hermite pour sa Belle gueuse et à Philip Ayres pour On a fair Feggar[3],[4]. Les poésies d’Achillini parurent à Bologne, en 1632, in-4°. On les réimprima avec des morceaux de prose du même auteur, sous le titre de Rime e Prose, Venise, 1650 et 1662, in-12. On a encore de lui, en latin, Decas Epistolarum ad Jacobum Gaufridum, etc., Parme, 1635, in-4°. Le sonnet qu'il fit à l'occasion des conquêtes de Louis XIII en Piémont (la prise de Suse et la délivrance de Casal), qui commence par ce vers : Sudate, o fochi, a prepar metalli (Suez, ô feux, à préparer les métaux) a été publiée par François Le Métel de Boisrobert dans le recueil de vers de différens auteurs intitulé : Le Parnasse Royal (p. 123)[5].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Claudio Achillini, Teti e Flora, Parma, appresso Seth, & Erasmo Viotti, (lire en ligne)
- Claudio Achillini, Mercurio e Marte, Parma, appresso Seth, & Erasmo Viotti, (lire en ligne), opéra-tournoi mis en musique par Claudio Monteverdi, représenté au théâtre Farnese de Parme le 21 décembre 1628[6].
- Claudio Achillini, Poesie, Bologna, presso Clemente Ferroni, (lire en ligne)
- Claudio Achillini, Poesie, Venezia, presso Clemente Ferroni, (lire en ligne)
- (la) Claudio Achillini et Jacopo Gaufrido, Decas amoenissimarum epistolarum, quas Claudius Achillinus ad Iacobum Gaufridum, et Gaufridus ad Achillinum scripsere, Parmae, typis Seth, & Erasmi de Viothis, (lire en ligne)
- Claudio Achillini, Rime e prose, Venezia, per Nicolo Pezzana, (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Charles Léonard Simonde de Sismondi, De la littérature du midi de l'Europe, vol. 2, Paris, Treuttel et Würtz, , 3e éd., p. 268-269.
- (it) Alberto Asor Rosa, « Achillini, Claudio in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it, (consulté le ).
- Pierre Legouis, « Deux thèmes de la poésie lyrique au XVIIe siècle : La Plainte écrite de sang et La Belle gueuse », Revue de littérature comparée, no 5, , p. 139-152.
- Valéry Larbaud, « Trois Belles mendiantes », Technique, Gallimard, , p. 79-104.
- Le Parnasse royal, où les immortelles actions du tres-chrestien et tres-victorieux monarque Louis XIII sont publiées par les plus celebres esprits de ce temps, Paris, Sebastien Cramoisy, (lire en ligne), p. 123.
- Jean-François Lattarico, « 'La magicienne foudroyée'. Trajectoires d'Alcine et d'Armide, de l'épopée à l'opéra », Palimpsestes épiques : récritures et interférences génériques, Presses Paris Sorbonne, , p. 295 (ISBN 9782840504672, lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Achillini (Claude) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
- Louis Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire de Biographie et d’Histoire, t.1, Ch. Delagrave, 1876, p. 13.
- Angelo Colombo, « Tra “Incogniti” e “Lincei”: per la biografia di Claudio Achillini », Studi Secenteschi, vol. 26, , p. 141-176.
- Eraldo Bellini, « Due lettere sulla peste del 1630 Mascardi Achillini Manzoni », Aevum, vol. 87, no 3, , p. 875-917 (JSTOR 43824619).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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