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Claude Landré

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Claude Landré
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Père
Jean-Francois Landry
Mère
Jacqueline Ménard
Enfant

Nicholas C. Landré; Claude-Marie Landré; Mario; Jean-Francois;

Marie-Noëlle.

Claude Landré est un imitateur, humoriste et animateur de radio et de télévision québécois né à Notre-Dame-du-Lac le .

Il a collaboré à de nombreuses émissions télévisuelles ou radiophoniques francophones durant près de cinquante ans de carrière. À la suite d'un accident à 28 ans, il perd un œil. Il a fréquemment affiché son soutien pour les associations engagées sur ces situations.

Claude Landré est né le à Notre-Dame-du-Lac. Petit fils du pamphlétaire Edgar Ménard, artiste de La Tuque[1],[2], il grandit entouré de trois frères et deux sœurs[3]. Il se destine rapidement vers une carrière artistique, notamment dans les domaines de l'imitation et l'humour[4].

Début de carrière

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Arrivé à Montréal dans les années 1960, il fait ses débuts dans les cabarets montréalais et dans les boîtes à chansons. Repéré au cabaret Chez Clairette, par Madame Claire Oddera, nommée Chevalier de l’ordre national du Québec en 2002 et membre de l'ordre du Canada en 2003[5],[6],[7], Claude Landré assure ainsi ses premiers succès. Chez Clairette était un endroit très fréquenté de l'époque par les artistes de la radio et de la télévision. Il est remarqué très rapidement pour son talent très précis d'imitation et ses textes amusants.

À cette même époque où il fréquente les cabarets, Claude Landré travaille comme animateur et humoriste à la station de radio CKVL, faisant des émissions de variété. Initialement émule de Jacques Normand avec qui il co-animera les Couche-Tard[8]. Bientôt, il écrit lui-même tous les textes comiques de ses émissions. Il se permet d'ajouter, au travers de ses textes, des pensées, des chansons, et des poèmes d'autres artistes. Le 31 décembre 1968, en compagnie de Marthe Fleurant, Donald Lautrec et Françoise Lemieux, il anime le tout premier Bye Bye[9],[10]. En septembre 1970, il co-anime notamment à Expo-Québec où étaient attendus plus de 500 000 visiteurs[11]. Au cœur de la gloire, il effectue et assure la première partie de Joe Dassin lors de sa tournée à Montréal.

Artiste confirmé

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À la fin des années 1960 et au début des années 1970, Claude Landré fait de nombreuses, mais courtes apparitions à la télévision[12], il remplacera Jacques Boulanger à l'animation de Zoum diffusée à Radio-Canada, et participera entre autres aux émissions Cré Basile, Les Couche-tard (avec Jacques Normand) et la populaire Moi et l'autre (avec Denise Filiatrault et Dominique Michel). Entre la fin des années 1970 et le début des années 1990, il effectue des spectacles dans toutes les régions du Québec et également en Floride, à Miami, invité par Gérard Vermette. Malgré les tournées, il est un habitué du grand écran, il est tour à tour invité dans plusieurs émissions de variétés dont: Allo Boubou (animée par Jacques Boulanger et diffusée sur Radio-Canada de 1971 à 1974), Parle, Parle, Jase, Jase (animée par Réal Giguère et diffusée à Télé-Métropole (aujourd'hui TVA) entre 1974-1979), De Bonne Humeur (animée par Michel Louvain et diffusée sur TVA de 1986 à 1992), Les Démons du midi (diffusée à Radio-Canada de 1987 à 1993 et animée par Gilles Latulipe et Suzanne Lapointe) et Ad Lib (animée par Jean-Pierre Coallier et diffusée à TVA). Entre 1984 et 1990, il assurera le rôle d'un maître de cérémonie rétro dans le téléroman québécois Épopée Rock (diffusé sur TVA). Entre 1990 et 1993, en compagnie de son acolyte Pierre Verville, il prête sa voix aux marionnettes à l'effigie de politiciens québécois dans l'émission "Métropolis" (animée par JiCi Lauzon et diffusée sur Radio-Canada).

Il a aussi connu le succès sur disque, vendant tout près de 300 000 copies de ses neuf microsillons[12],[13] et a publié deux livres (Gagster publié en 1978[14] et L'Anartiste en 1984[15]). Il a influencé et inspiré plusieurs générations d'humoristes québécois dont Daniel Lemire[16] et Guy Nantel[17] et la nouvelle génération d'imitateurs tels qu'André-Philippe Gagnon. En juillet 2007, il est invité au Gala Juste pour Dodo, en hommage à Dominique Michel à l'occasion du Gala d'ouverture du 25e anniversaire du Festival Juste pour rire[18].

En mai 2012, Claude Landré, ami de l'imitateur Jean-Guy Moreau, commentait lors des funérailles de ce dernier « on a eu chacun nos cheminements, sans se nuire, et on a couvert, avec l'humour, le projet de société qu'on avait dans les années 60 »[19],[20],[21].

En cours de carrière, Claude Landré a aussi œuvré derrière le micro des stations radiophoniques montréalaises notamment de CBF (aujourd'hui ICI Musique) avec sa propre émission intitulée Landré Libre, l'émission Entre tu et vous animée avec Danielle Ouimet (CKLM), ainsi que plusieurs autres émission à CKVL, CKCV et CKAC[12].

Il est le père de l'artiste Nicolas Landré[22],[23],[24],[25] et de la chanteuse soprano Claude-Marie Landré[26],[27],[28].

Accident et perte d'un œil

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Le 10 juillet 1972, pendant une éclipse totale du soleil, Claude Landré perd un œil lors d'un accident survenu chez lui alors qu'il pratiquait un tour de magie[29],[12],[30]. Par la suite, il se présente avec un œil masqué par un bandeau. Peu de temps avoir perdu l'usage de son œil et le pouce de sa main gauche[31], l'industrie insensible à sa nouvelle condition lui décerne un Prix Citron. Il décide alors d'entarter (une première pour le Québec à l'époque) les journalistes en leur lançant des tarte aux citrons. Cet incident marquera amèrement la poursuite de sa carrière dans un contexte politique en mouvance[32],[33]. Claude Landré demeurera toutefois sensible à la tragédie humaine. En 1973, il encouragera le chanteur Marc Hamilton après que celui-ci ait perdu l'usage de son œil gauche lors de travaux dans sa résidence[34]. Quelques années plus tard, il rencontrera et encouragera un jeune de 13 ans, Dominic Sillon, après la perte de son œil. Ce jeune garçon deviendra par la suite un humoriste connu, membre du populaire duo Dominic et Martin. Claude Landré enverra également un message personnel à Michel Barrette lorsque ce dernier risquera de perdre l'usage d'un œil à la suite d'un accident sur la scène du Vieux Clocher de Magog en 1996[35]. Au cours de sa carrière, il fera usage de sa popularité afin de promouvoir les activités d'organismes caritatifs tels que les Amputés de Guerre, la Fondation des Aveugles ou pour soutenir la Fondation de son ami Claude Saint-Jean atteint de l'ataxie de Friedreich[36],[37].

Citations de l'artiste

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  • « Je flatte sans griffer! Il faut être un peu caustique, c’est bien de provoquer le public, mais il faut savoir doser. C’est de savoir dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Dans le passé, en spectacle, je parlais souvent du meilleur imitateur et j’expliquais pourquoi c’était moi. J’étais fendant[30]… »
  • « L’humour c’est un métier qui ne vieillit pas ; c’est comme la poésie, il n’y a pas d’âge, ce n’est pas un métier ordinaire que l’on fait[30]. »

En 1973, Claude Landré remporte la deuxième place (derrière Léo Ilial) au Gala du plus bel homme du Canada. Le prix était remis à chaque année, à la Saint-Valentin, par Lise Payette[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. (FQSG) Fédération Québécoise des Sociétés de Généalogie, « Avis de décès de Jacqueline Ménard », sur federationgenealogie.qc.ca (consulté le ).
  2. Colombe Dumais, « Le centenaire de La Tuque et les Pionniers oubliés », L'Écho de La Tuque,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Colette Chabot, « Un jour Claude Landré se vengera en racontant sa triste adolescence », Le Petit Journal,‎ , p. 78 (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Claude Landré, ce qu'ils en disent », Radio-Canada (émission Les 2 D), (consulté le ).
  5. « Ordre National du Québec », sur ordre-national.gouv.qc.ca, (consulté le ).
  6. « Le premier ministre rend hommage aux nouveaux membres de l’Ordre national du Québec », sur premier-ministre.gouv.qc.ca, (consulté le ).
  7. Bureau du secrétaire du gouverneur général, « Le gouverneur général du canada » (consulté le ).
  8. Maxime Rioux, « L'humoriste Claude Landré effectue un grand retour sur scène », L'Express - Drummondville,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Françoise Lemieux - Québec une histoire de Famille (7 Jours) » [PDF], sur lequebecunehistoiredefamille.com, (consulté le ).
  10. « TV Hebdo - Les grands moments de la télé », sur tvhebdo.com (consulté le ).
  11. « Collection - Banque Archives Nationales », sur Archives Nationales - Bulletin de Buckingham, page 4, (consulté le ).
  12. a b c et d Maxime Rioux, « L'humoriste Claude Landré effectue un grand retour sur scène », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Bibliothèque et Archives Canada, « Résultats de recherche : Disc-O-Logue », (consulté le ).
  14. Journal L'Artisan, « Sur nos rayons - Gagster par Claude Landré », L'Artisan,‎ , p. 38 (lire en ligne)
  15. La Presse, « La Presse - Littérature, nouvelles parutions », Journal La Presse,‎ , p. C - 10 (lire en ligne)
  16. Claude André, « Dans la mire de Lemire », Métro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Claude André, « Guy Nantel: digne héritier d’Yvon Deschamps », Métro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Agnes Gaudet, « Un 25e anniversaire, ça se célèbre en grand », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne)
  19. Francine Beaupré, « « Jean-Guy était mon amitateur » - Claude Landré », L'Écho de La Tuque,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. La Presse, « Pierre Verville rend hommage à Jean-Guy Moreau | Éric Clément | Humour et variétés », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. La Presse, « Décès de Jean-Guy Moreau : les témoignages | Spectacles et théâtre », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Agence Ginette Achim / Nicolas Landré - Ginette Achim Agent d'artistes montreal »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur agenceginetteachim.com (consulté le ).
  23. Karine Gélinas (photogr. Stéphane Champoux), « Nicolas Landré : L’esprit du nord », Voir.ca,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Gabriel Delisle, « Nicolas Landré lance Le Foreman | Gabriel Delisle | Arts & Spectacles », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Michel Fournier, Québec Info Musique.com et Louis Bédard (Foutchy), Oricom Internet Inc., « Québec Info Musique | Nicolas Landré », sur qim.com (consulté le ).
  26. « La Presse jeudi 30 mai 2002 Quoi Faire ? », sur collections.banq.qc.ca, (consulté le ).
  27. « Le chœur de l’ÉTS est à la recherche de nouvelles voix », Métro (consulté le ).
  28. « Biographie – Claude-Marie Landré », sur claudemarielandre.info (consulté le ).
  29. « Éclipse totale de soleil 1972 à Cap Chat, Québec, 10 juillet 1972 », sur youtube.com - Dan Beaumont Archives, (consulté le ).
  30. a b et c Vanessa Schneider, « Claude Landré à l'heure des cabarets », 7 jours, (consulté le ).
  31. « Dimanche / Dernière Heure - Recherche d'archives de Google Actualités : Claude Landré perd un œil et le pouce de la main gauche », sur news.google.com, (consulté le ).
  32. Jean-Paul Sylvain, « De Claude Landré à Anik Jean », La Metropole,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. CBC/Radio-Canada 2014, « Curio.ca | Tout le monde en parlait », sur curio.ca (consulté le ).
  34. Michel Fournier, Québec Info Musique.com et Louis Bédard (Foutchy), Oricom Internet Inc., « Québec Info Musique | Marc Hamilton », sur qim.com (consulté le ).
  35. « Tag Télé - Michel Barrette perd un œil 1996 », sur tagtele.com, (consulté le ).
  36. « Ataxie Canada », sur Ataxie Canada - Fondation Claude Saint-Jean, (consulté le ).
  37. « Claude St-Jean meurt à l'âge de 54 ans », sur TVA Nouvelles (consulté le ).

Liens externes

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