Claude François Bruno Siblot
Claude François Bruno Siblot, né le 6 octobre 1752 à Lure (province de Franche-Comté, actuel département de la Haute-Saône), mort le 20 octobre 1801 dans la même ville, est un médecin et un homme politique de la Révolution française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Claude Siblot est médecin et maire de sa vile natale entre 1788 et 1790.
Mandat à la Législative
[modifier | modifier le code]La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Le même mois, Claude Siblot est élu député du département de la Haute-Saône, le cinquième sur sept, à l'Assemblée nationale législative[1].
Il siège sur les bancs de la gauche de l'hémicycle. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[2]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[3]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[4].
La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré au Temple avec sa famille.
Mandat à la Convention
[modifier | modifier le code]En septembre 1792, Claude Siblot est réélu député de la Haute-Saône, le troisième sur sept, à la Convention nationale[5].
Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution de la peine[6]. En mars 1793, il est envoyé en mission dans les départements du Doubs et de la Haute-Saône aux côtés de Jean-Baptiste Michaud afin d’accélérer la levée masse[7]. Il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[8]. En mai, de retour à Paris, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[9].
En mission dans les départements de l'Eure et de la Seine-Inférieure en pluviôse an II (février 1794), il fait transférer Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil devant le Comité de Sûreté générale[10].
Claude Siblot n'est pas réélu député sous le Directoire.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1890-1897 (consulté le )
- Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1890-1897 (consulté le )
- Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1890-1897 (consulté le )
- Laurent, Émile (1819-1897) et Mavidal, Jérôme (1825-1896), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1890-1897 (consulté le )
- Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
- Froullé, Jacques-François (≈1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux . Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI » , sur www.gallica.bnf.fr,
- Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 2 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
- Ducom, André Jean (1861-1923) et Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
- Lataste, Lodoïs (1842-1923), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1897-1913 (consulté le )
- Aulard, François-Alphonse (1849-1928) et Mautouchet, Paul (1864-1943), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 10 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris Bourloton, 1889, tome 5, p. 315
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :