[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Claude Dityvon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Claude Dityvon
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Claude Ambroise Raimond Dit YvonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Distinction
Prix Niépce ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Claude Raimond-Dityvon ou Claude Dityvon, né le à La Rochelle et mort le à Paris, est un photographe français.

Les premières photographies de Claude Dityvon sur les bidonvilles de La Courneuve datent de 1967. En 1968, il photographie les évènements de mai 1968[1],[2],[3] ; plusieurs représentent Daniel Cohn-Bendit et Louis Aragon le [4],[5],[6]. Ce travail fait l'objet d'un ouvrage publié en 1998.

Son travail est récompensé par l'attribution, en 1970, du Prix Niépce[7].

Il est cofondateur, en 1972, avec sept autres photographes (Alain Dagbert, Martine Franck, Hervé Gloaguen, François Hers, Richard Kalvar, Jean Lattès, Guy Le Querrec) de l’ Agence Viva. Celle-ci cesse ses activités en 1982 à la suite de divergences internes après avoir réalisé des reportages en profondeur sur la vie quotidienne[8] ; Claude Dityvon tente de sauver l'agence en la rachetant mais échoue[9].

Il collabore avec Les Cahiers du Cinéma en 1985. Le projet appelé "Album de tournages" présente la façon d’opérer de 10 réalisateurs sur 10 tournages différents en France. Il part sur les tournages des films de Maurice Pialat, André Téchiné, Jean-Pierre Mocky, Raoul Ruiz, Claude Chabrol, Manuel de Oliveira, Jacques Demy[9].

Il participe avec 25 autres photographes à la Mission photographique Transmanche, impulsée par le Centre régional de la photographie Nord-Pas-de-Calais à partir de 1988, qui a pour objectif de photographier les transformations apportées dans la région par chantier du percement du tunnel sous la Manche, dans un territoire touché par la désindustrialisation ; Claude Dityvon se consacre au Canal du Nord ; ses photographies sont publiées en 1991 dans le cahier no  7 de la collection « Mission photographique transmanche »[10].

En 1993, Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison européenne de la photographie à Paris sollicite le photographe pour une rétrospective de son œuvre de 1967 à 1993. Une importante monographie est publiée pour l’occasion.

Il participe en tant que photographe de plateau au film Les Roseaux sauvages d'André Téchiné en 1994.

En 2002-2004, avec l'écrivain Claude Jeancolas spécialiste de Rimbaud, il effectue un voyage photographique sur les traces du poète en Afrique à Djibouti[9].

Il meurt à Paris dans le 13e arrondissement le à l'âge de 71 ans[9],[11].

Expositions

[modifier | modifier le code]
  • -  : Claude Raimond-Dityvon : visages de la cité, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, ARC (Animation-Recherche-Confrontation).
  • -  : Marée noire 78, Maison de la culture, Rennes.
  • 1986 : Humeurs de la ville, Centre régional de la photographie Nord-Pas-de-Calais, Douchy-les-Mines.
  • -  : Au pied du mur : 1993, le chantier et les hommes, exposition collective : photographies de Claude Dityvon, Despatin et Gobeli, Guy Hersant, Centre d'information de la cité de chantier de la Bibliothèque nationale de France, Paris.
  • -  : Dityvon, Espace photographique de la Ville de Paris.
  • -  : Dityvon, et l'homme dans la ville, Galerie municipale Jean-Collet, Vitry-sur-Seine.
  • -  : La caravane Rimbaud : paysages de Djibouti, Musée Rimbaud, Charleville-Mézières.
  • -  : Un monde oublié, renaissance, festival Visa pour l'image, Perpignan : exposition de ses portraits du monde paysan, marin et ouvrier des années 1970[12].
  • -  : Hommage à Claude Dityvon, Photsoc, festival international de la photographie sociale, Sarcelles.
  • -  : Claude Dityvon. Un monde oublié, Maison de la photographie Robert-Doisneau, Gentilly[13].
  • -  : Claude Dityvon. Mai 68, Bibliothèque municipale Alexis de Tocqueville, Caen[14].

Livres de photographies

[modifier | modifier le code]

Postérité

[modifier | modifier le code]

Depuis , la bibliothèque universitaire du Campus Saint Serge à Angers accueille la photothèque de Claude Dityvon[15]. Une partie du fonds a été numérisée et mise en ligne[16]. La bibliothèque Saint Serge accueille aussi depuis le [17] la Galerie Dityvon, parrainée par Marin Karmitz[18] : chaque année, l'une des trois expositions programmées permet de découvrir une facette nouvelle de l'œuvre de l'artiste[19].

En , la maison Millon organise à Paris une vente aux enchères de photographies provenant de la collection personnelle de Claude Dityvon. 300 clichés de l’artiste réalisés entre 1967 et 2007 rappelant toutes les étapes de son œuvre et son travail sont proposés[3],[20].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « La nuit du 10 au 11 mai dans la capitale. Portfolio », le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. Anissa Bousseti et François Cardi, « Claude Dityvon, Jean-Pierre Durand, Jean-Pierre Lenoir, Pierre Maillot, Roger Rozencwajg, Joyce Sebag et Jean-Claude Seine. Mai et juin 1968 : un cahier photographique », La nouvelle revue du travail, no 12 « Low cost »,‎ (lire en ligne Accès libre).
  3. a et b « Mai 68 dans l'objectif de Claude Dityvon », Le Journal des femmes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Corinne Grenouillet, « “Papa Aragon” et le “parti de la jeunesse” : ”Les Lettres françaises” du 15 mai au 21 mai 1968 », Les Lettres françaises, no 14,‎ , p. 73-94 (ffhal-03147464).
  5. « Daniel Cohn-Bendit et Louis Aragon. Boulevard Saint-Michel 9 mai 1968 », sur chambrenoire.com.
  6. « Louis Aragon place de la Sorbonne. 9 mai 1968 », sur chambrenoire.com.
  7. « Il attend les fantômes. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Le regard poétique de Claude Dityvon », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a b c et d Claire Guillot, « Claude Dityvon, photographe », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Missions. Mission photographique transmanche 1988-2005 », sur Bibliothèque nationale de France.
  11. Louis Maspla, « Dityvon, un photographe est passé », Le Nouvel Obs,‎ (lire en ligne).
  12. « Un monde oublié, renaissance », sur Visa pour l'image.
  13. « Un monde oublié », sur www.paris-art.com.
  14. Nathalie Lecornu-Baert, « Caen. Le travail du photographe Claude Dityvon à la BAdT », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  15. Saint-Serge : une bibliothèque ouverte sur la ville, angersmag.info, .
  16. « Site officiel de Claude Dityvon ».
  17. Présentation de la galerie.
  18. « Galerie Dityvon », sur Université d'Angers.
  19. Michel Puech, « BD-photo : « Les héros du moment » de Claude Dityvon », Club de Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Plus de 300 épreuves de Claude Dityvon aux enchères, de la série Mai 68 à Rimbaud », sur France Info, .

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]