Cheval de Megève
Chevaux sur la place de l'église de Megève | |
Région d’origine | |
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Région | Megève, France |
Caractéristiques | |
Morphologie | Cheval carrossier |
Taille | 1,55 m environ |
Poids | 600 kg environ |
Robe | Généralement bai ou alezan |
Caractère | Calme et docile |
Autre | |
Utilisation | Attelage et selle |
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Le cheval de Megève est un type de chevaux carrossiers propre à la région de Megève, en Haute-Savoie. Il n'est pas officiellement reconnu comme une race.
Histoire
[modifier | modifier le code]En patois local, « cheval » se dit stevo[1].
L'élevage de ces chevaux est le fruit d'une collaboration entre services communaux, haras nationaux et chambre d'agriculture locale[2],[3]. Les éleveurs mégevans ont reconstitué un type de cheval qui existait par le passé[4],[5], et qu'ils utilisaient pour les travaux de ferme et le transport du bois[6]. D'après Amélie Tsaag Valren, cette race était surnommée « petite comtoise » et provenait de la même souche que le Comtois et le Franches-Montagnes[6]. La sélection de la race comtoise pour la viande à partir des années 1970 a entraîné la perte de la race petite comtoise[7].
Une association se constitue en avril 1997 pour promouvoir ces chevaux[3]. Le type de chevaux reconstitué provient d'un croisement entre des juments comtoises et des étalons Franches-Montagnes[8],[5],[3]. La Grande Récession de 2008 a fait stagner l'élevage[5]. Cependant, en 2011, le cheval de Megève figure parmi trois types de chevaux français en attente de reconnaissance[9].
Lors de son assemblée générale de 2018, le Syndicat hippique et mulassier du Haut-Faucigny débat longuement de sa volonté de faire reconnaître officiellement cette race locale, qui existe dans les faits mais sans être reconnue en France[10].
Description
[modifier | modifier le code]Il présente le modèle du cheval à deux fins[7] et du trait léger. Il mesure d'1,55 à 1,60 m, pour environ 600 kg[2],[5],[3].
Du fait que la race n'est pas reconnue, elle n'a aucun standard officiel[3]. Il est néanmoins assez « rond »[3]. Le poitrail est large, et la croupe puissante[5]. Les membres sont forts[5].
La robe est généralement baie, plus rarement alezane[5]. Des marques blanches sont possibles[5]. Le tempérament est très facile et calme, du fait de l'influence des deux races parentes[5],[3]. C'est aussi un cheval rustique[5].
Utilisations
[modifier | modifier le code]C'est un cheval de montagne polyvalent[6]. Cette race est utilisée aussi bien sous la selle qu'en attelage[4]. Elle est apte au travail forestier, à la randonnée et aux diverses activités d'attelage[2].
Diffusion de l'élevage
[modifier | modifier le code]La race est propre à la Haute-Savoie[5], et plus particulièrement aux alentours de la ville de Megève[6]. En 2016[5] comme en 2018[10], le cheptel total est d'environ 150 chevaux. L'éleveur François Duvillard, localisé au lieu-dit Demi-Quartier près de Megève, élève 25 chevaux de cette race dans sa ferme[4].
Un concours de poulains est organisé chaque année en août sur l'esplanade du palais des sports de Megève[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Christine Guyot-Clément, Le Patois de Megève • Le Patwé de Mezdive, Editions des Régionalismes, (ISBN 978-2-8240-5558-9, lire en ligne).
- « Gazette 5, Les Inclassables », Hippotese, le cheval de travail (consulté le ).
- Bataille et Tsaag Valren 2017, p. 98.
- « Le cheval de Megève, retour d'une race locale (Haute-Savoie) », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
- Rousseau 2016, p. 183.
- Bataille et Tsaag Valren 2017, p. 97.
- Bataille et Tsaag Valren 2017, p. 97-98.
- « Concours aux poulains »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Site officiel de la ville de Megève (consulté le ).
- Fugain 2011, p. 46.
- « HAUTE SAVOIE. Le cheval de Megève reconnu ? », sur www.ledauphine.com (consulté le ).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Bataille et Tsaag Valren 2017] Lætitia Bataille et Amélie Tsaag Valren, Races équines de France, Paris, Éditions France Agricole, , 2e éd. (1re éd. 2008), 304 p. (ISBN 2-85557-481-1, OCLC 971243118, BNF 45194192), « Cheval de Megève ». ..
- [Fugain 2011] Clémence Fugain, « Trois races en quête de reconnaissance », Cheval Magazine, no 477, , p. 46-47.
- [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Cheval de Megève », p. 183. .