Chesterite
Chesterite Catégorie IX : silicates[1] | |
Monocristal de chesterite. Chester, comté de Windsor, Vermont, États-Unis d'Amérique. | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.DF.05
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Classe de Dana | 68.1.1.1
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Formule chimique | (Mg,Fe)17Si20O54(OH)6 |
Identification | |
Couleur | incolore à brun rosé très clair, incolore en lame mince |
Système cristallin | orthorhombique |
Classe cristalline et groupe d'espace | mm2 - pyramidal
A21ma : |
Clivage | parfait {110}. La rupture le long de {100} et {010} peut être due à la séparation. |
Échelle de Mohs | 2 - 2,5 |
Trait | blanc |
Éclat | soyeux - nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,617, nβ = 1,632, nγ = 1,640 |
Biréfringence | δ = 0,023 - biaxial (-) 2V = 71 ° (mesuré), 70 ° (calculé) |
Dispersion optique | r < v |
Transparence | oui |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,08 g/cm3 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La chesterite (ou chestérite) est un minéral silicaté rare qui peut être comparé aux amphiboles, aux micas et à la jimthompsonite[2]. Sa formule chimique est (Mg,Fe)17Si20O54(OH)6. Elle tire son nom de Chester, dans le Vermont, où elle a été décrite pour la première fois en 1977[3]. Le cadre géologique spécifique à son origine (localité type) est la carrière de talc Carleton à Chester, Vermont[4]. L'IMA lui attribue le symbole Chs[2].
La chesterite a un système cristallin orthorhombique, et par conséquent trois axes cristallographiques de longueur inégale. Tous les axes sont perpendiculaires entre eux. La séquence d'empilement de la chesterite, qui se trouve dans les micas, est très similaire aux orthopyroxènes et aux orthoamphiboles[5],[4]. Elle est dimorphe de la clinochesterite. C'est aussi un minéral anisotrope ; par conséquent, il permet à la lumière de le traverser à différentes vitesses lorsqu'il est vu sous différents angles[6]. Il se trouve généralement en couches minces au sein de roches ultramafiques[4].
L'anthophyllite pourrait être un polytype de la chesterite en raison de sa structure cristalline similaire[5]. Utilisée pour la recherche sur les formations d'empilement et les groupes de points de symétrie qui pourraient être d'éventuels polymorphes ou polysomes des groupes amphibole-anthophyllite[7], la chesterite n'a pas d'utilisation directe. Certains géologues ou scientifiques la classent généralement dans le groupe des amphiboles-anthophyllites.
Environnement et gisements
[modifier | modifier le code]La chestérite se trouve dans la roche noire entre les zones de chlorite et d'actinolite d'un corps ultramafique métamorphosé où elle est associée à la jimthompsonite, la clinojimthompsonite, l'anthophyllite, la magnétite, le talc, et la pyrite.
Les gisements de la chestérite sont rares aussi. Selon la base de données Mindat.org, ils sont au nombre de 8 dans le monde, dont 2 en Suisse[2].
Références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Chesterite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) D.R. Veblen et C.W. Burnham, « New biopyriboles from Chester, Vermont: II. The crystal chemistry of jimthompsonite, clinojimthompsonite, and Chesterite, and the amphibole-mica reaction », The American Mineralogist, vol. 63, , p. 1053-1073.
- (en) « Chesterite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- (en) Wyckoff, R.W.G. (1968) Crystal Structures (Second edition). 310-314 p.
- (en) « Chesterite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) Hiromi Konishi, Reijo Alviola et Peter R. Buseck, « 2111 biopyribole intermediate between pyroxene and amphibole: Artifact or natural product? », American Mineralogist, vol. 89, no 1, , p. 15–19 (ISSN 1945-3027, DOI 10.2138/am-2004-0103, lire en ligne, consulté le )