Chant de guerre parisien
Titre |
Chant de guerre parisien |
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Auteur |
Incipit |
« Le Printemps est évident, car… » |
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Chant de guerre parisien est un poème d'Arthur Rimbaud. Il fait partie, avec Mes petites amoureuses et Accroupissements, des poèmes qui accompagnent la lettre envoyée par le poète à Paul Demeny le , appelée traditionnellement la « Seconde lettre du voyant ».
Vraisemblablement inspiré du Chant de guerre circassien de François Coppée[1], qu'il parodie en reprenant, outre le titre, la structure métrico-strophique (huit quatrains d'octosyllabes à rimes croisées), Chant de guerre parisien institue la « poésie objective » dont Rimbaud annonçait l'avènement dans la lettre adressée à Georges Izambard du [2]. Cette objectivité ne doit toutefois pas être comprise comme une adhésion à une esthétique de l'impersonnalité et de l'impassibilité, telle que l'avait théorisée un Leconte de Lisle[3] : en prise directe avec l'histoire immédiate, ce « psaume d'actualité » (c'est ainsi que Rimbaud présente ce poème dans sa lettre) est un pamphlet contre les Versaillais, au moment où le gouvernement Thiers s'apprête à écraser la Commune, pour laquelle le jeune poète s'était enthousiasmé[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lire ce poème sur le site Arthur Rimbaud, le poète
- Cf. par exemple Jean-Luc Steinmetz, notes sur les Poésies d'Arthur Rimbaud, GF, 2004, p.247.
- Cf. Steve Murphy, Stratégies de Rimbaud, Champion classiques essais, 2009, p.12.
- Cf. par exemple, Suzanne Bernard et André Guyaux, Œuvres d'Arthur Rimbaud, Classiques Garnier, 2000, p.415.