Chakravartin
Chakravartin/Chakraborty (sanskrit: चक्रवर्ति ; Pali: cakkavatti ; tibétain : འཁོར་ལོས་སྒྱུར་བའི་རྒྱལ་པོ་, Wylie : khor los bsgyur ba'i rgyal po, Khorlo Gyurwe Gyalpo), le nom sanskrit signifie "celui qui tourne la roue", et le nom tibétain signifie "monarque qui gouverne au moyen d'une roue", est un terme de l'ancienne littérature védique et bouddhique indienne utilisé pour désigner le monarque universel, régissant l'ensemble du monde par sa sagesse et sa vertu[1].
Dans le bouddhisme, le chakravartin est considéré comme le pendant séculier de Bouddha; cependant dans son sens premier un chakravartin est un roi qui dirige l'univers selon les lois du dharma[2]. Dans le jaïnisme, il représente plus spécifiquement un puissant souverain dont la domination s'étend sur la Terre entière. De manière plus générale, le Chakravartin fait référence à un pouvoir, une souveraineté à la fois temporelle et spirituelle.
Le concept de monarque universel et la fondation d'une société éveillée est développé dans les enseignements de Chögyam Trungpa sur le bouddhisme et la lignée Shambhala[1]. La vision Shambhala du monarque universel renvoie à la notion de dignité humaine, un fondement des droits de l'homme. Dans la conception bouddhiste de la non existence autonome de l'égo, le monarque universel s'ouvre de façon authentique et complète aux autres et à lui-même. Le pouvoir du monarque universel que nous sommes tous potentiellement, réside dans la douceur qu'il manifeste dans son partage avec autrui[3]
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Chögyam Trungpa, The Truth of Suffering and the Path of Liberation, Shambhala Publications, 2010, (ISBN 0834821214 et 9780834821217), p. 132
- The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 163.
- Christoph Eberhard, Oser le plurivers: pour une globalisation interculturelle et responsable, Connaissances et Savoirs, 2014, (ISBN 2753902348 et 9782753902343), p. 281-282