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Château de Toucy

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Château de Toucy
Image illustrative de l’article Château de Toucy
« Tour des Évêques ».
Période ou style féodal
Début construction 980, 1100, 1170
Propriétaire initial chapitre de Saint-Étienne d'Auxerre
Vassaux : Maison de Toucy
Destination initiale château-fort
Coordonnées 47° 44′ 09″ nord, 3° 17′ 38″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne
Ancienne province duché de Bourgogne
Département Yonne
Localité Toucy
Géolocalisation sur la carte : Yonne
(Voir situation sur carte : Yonne)
Château de Toucy
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
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Château de Toucy
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(Voir situation sur carte : France)
Château de Toucy

Ce château se trouve à Toucy, dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté (France).

Remparts
Remparts de Toucy.

Haut Moyen Âge

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Au Ve siècle, la terre de Toucy appartient à une riche famille gallo-romaine d'Appoigny dont le fils est le célèbre évêque d'Auxerre saint Germain[1], qui lègue cette terre à son église cathédrale Saint-Étienne[réf. souhaitée]. Selon Duranton, au VIe siècle le village de Toucy est une dépendance de la paroisse de Pourrain [1] ; il n'est pas encore une paroisse en 578, au temps du règlement de saint Aunaire évêque d'Auxerre[2].

Moyen Âge central

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La baronnie de Toucy est créée au début du XIe siècle par Hugues comte de Chalon et évêque d'Auxerre, qui inféode une partie des terres qu'il contrôle, la donnant en fief à Ithier de Narbonne. La baronnie correspond à cette époque à la Puisaye, c'est-à-dire le territoire au sud de l'Ouanne et au nord du Loing[3].

Les seigneurs de Toucy ont, avec les comtes d'Auxerre et les seigneurs de Bléneau et Neuvy, très tôt accordé « de très beaux droits » au prieuré de Saint-Sauveur qui en a joui jusqu'à la révolution[4].

980 : premier château (Héribert)

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L'évêque Héribert élève en 980 un donjon sur la motte d'éperon de Toucy[5], en rive droite de l'Ouanne dont la vallée se resserre à cet endroit, à flanc de coteau (fait en partie de gaize et en partie de craie[note 1]. Dans le même temps il fait édifier le château de Saint-Fargeau. Il a deux buts : s'adonner à la chasse plus aisément et défendre le voisinage - mais les châteaux serviront trop souvent de siège pour des révoltes contre les évêques et pour des pillages de leurs biens et de ceux des environs[6].

Le suzerain en est donc l'évêque d'Auxerre[7]. À la châtellenie initiale s'ajoute la résidence des puissants seigneurs de Toucy, baronnie issue de la Maison de Narbonne.

Dès cette époque la baronnie inclut Saint-Fargeau et la seigneurie de Puisaye, qui en sont de simples dépendances[8].

1060 : destruction

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En 1060, au cours d'une guerre entre le comte d'Auxerre Guillaume III de Nevers et le duc de Bourgogne Robert le Vieux allié au comte Thibault de Champagne, la ville est entièrement détruite.

1100 : deuxième château

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Vers 1100, l'évêque d'Auxerre Humbaud (1087-1114) reconstruit le château, plus vaste, avec une chapelle seigneuriale qui sert aussi d'église paroissiale. Toujours existante, adossée à l'actuelle église, elle est appelée la « chapelle des Seigneurs » ou « chapelle du Saint-Sacrement »[note 2].

Moyen Âge tardif

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1170 : troisième château

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Vers 1170, le baron Narjot II et son cousin Guillaume de Toucy, évêque d'Auxerre[note 3], jettent bas le château de Humbaud afin d'en élever un autre en pierre selon une architecture militaire. À la même époque sont entreprises les fortifications qui, au début du XIIIe siècle, entourent complètement la ville. À l'intérieur de cette enceinte Guillaume de Toucy se fait construire une maison épiscopale, « le Petit Châtel », ainsi qu'une chapelle qui devient à terme la collégiale Notre-Dame, vendue comme bien national et démolie en 1793[9],[10].

En 1212 Hervé de Donzy achète tous les droits de Jean seigneur de Toucy sur Clamecy, Toucy, Oisy et Billy[11].

Les Ithier et les Narjot se maintiennent avec éclat dans la seigneurie pendant plus d'un siècle. Au XIIIe siècle, le mariage de Jeanne de Toucy avec Thiébaut de Bar en 1255 porte la baronnie de Toucy aux comtes de Bar[12], qui la conservent jusqu'au XVe siècle.

Guerre de Cent Ans : destruction

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Au cours du Moyen Âge, de par sa position géographique, Toucy est longtemps disputée entre royaume de France et duché de Bourgogne. Au cours de la guerre de Cent Ans, la ville prend le parti du roi de France contre les anglo-bourguignons. En 1420, Toucy se défend avec acharnement contre une attaque du maréchal de l'Isle-Adam envoyé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon (1419-1467)[13]. C'est peut-être la raison pour laquelle, malgré seulement quelques jours de résistance et une reddition en bonne forme, elle est complètement brûlée en lorsqu'elle se rend à un détachement anglais venu du champ de bataille de Cravant (écrasante victoire anglo-bourguignone du précédent). Cet incendie est si fort qu'il ne reste que les remparts pour marquer l'endroit de la ville. Une tour qui restait de l'ancien château porte une inscription donnant quelques indications sur son ancienneté, suivis des mots suivants[14] :

« Peu ou rien ne fut sauvé d'ici
Hors les remparts, seule marque de ville
Qui retint le nom de Toucy[15]. »

Challe cite un terrier de 1683 d'après lequel à la suite de ce désastre les survivants désertent les lieux, qui restent inoccupés pendant de longues années[15].

Marchant sur Orléans, Jeanne d'Arc y passe en alors qu'elle se rend d'Auxerre à Gien.

Temps modernes

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Église Saint-Pierre et ses deux tours de l'ancien château (Logo monument historique Inscrit MH (1926)[16]).

XVe siècle : la succession compliquée des ducs de Bar - Jacques Cœur, Chabannes

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Le cardinal-duc Louis de Bar ( 1430) lègue Toucy — entre autres terres — à son neveu Jean Jacques de Montferrat, qui devient également duc de Bar.

Là-dessus l'évêque d'Auxerre Jean de Corbie meurt (ou résigne) en 1433[17] ; or son remplaçant Laurent Pinon (1433-1449) porte grand intérêt à Toucy dès son arrivée à Auxerre et avant même la cérémonie de son installation. Le [note 4], il accorde pour l'église Notre-Dame de Toucy, qui a besoin d'être rebâtie, des indulgences[19] à ceux qui contribuent financièrement à cette restauration[20]. Vers la même époque de cette année, début 1434, il convoque le duc de Bar au titre de seigneur de Toucy pour la cérémonie de son installation[21].

Au cours des années qui suivent, Jean-Jacques de Montferrat, tourné vers l'Italie où se trouve Montferrat, décide de vendre Toucy. En 1442 Georges de La Trémoille[note 5], s'engage pour l'achat de Toucy, la Puisaye, Donzy et Saint-Fargeau pour 20 000 écus d'or. Mais il ne peut pas payer[22]. Jean-Jacques de Montferrat meurt en 1445. Ses trois fils Jean, Guillaume et Boniface, héritiers, veulent eux aussi vendre les biens de Puisaye ; mais la Trémoille ne paye toujours pas.

Il semble par ailleurs qu'acheteur et vendeur (le père ou les trois fils) aient passé quelque accord pour que Trémoille soit déclaré seigneur de Toucy avant payement, et que l'évêque d'Auxerre, suzerain pour Toucy, ait accepté cette situation ambigüe ; car ce n'est pas le comte de Bar mais Jean de Salazar, gendre de la Trémoille depuis 1441, qui se fait saisir le château de Toucy le faute d'avoir rendu l'hommage correspondant au suzerain-évêque Laurent Pinon ; pourtant l'évêque lui donne des délais jusqu'en [23].

Laurent Pinon décède en 1449. Son remplaçant est Pierre de Longueil, vicaire général sous Jean de Corbie et sous Laurent Pinon (il est donc bien au courant de la situation de Toucy) et très pointilleux sur les questions de respect des droits de l'évêque[note 6].

Les Montferrat, las d'attendre de la Trémoille un paiement hypothétique, vendent la baronnie de Toucy le à Jacques Cœur l'argentier au sort funeste de Charles VII. Cette année-là Jacques Cœur fait hommage pour Toucy[24],[note 7],[note 8].

Jacques Cœur est arrêté le [25]. Tous ses biens lui sont confisqués par procès la même année ; mais ils sont en fait distribués avant même que jugement soit rendu et Antoine de Chabannes, comte de Dammartin-en-Goële et l'un des persécuteurs de l'argentier de Charles VII, en récupère le plus gros lot : les seigneuries de Toucy, Saint-Fargeau et Perreuse, c'est-à-dire presque tout le territoire de Puisaye, le tout incluant vingt paroisses, dit Trouvé[26] - en réalité beaucoup plus car la seule seigneurie de Saint-Sauveur en compte plus de vingt à elle seule.

L'église, qui ressemble davantage à un petit château fort qu'à un édifice religieux, est construite au XVIe siècle en s'appuyant sur des remparts du XIe siècle.

Notes et références

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  1. « Carte géologique de Toucy » sur Géoportail.. Le château est à cheval sur les couches c1a et c1b : c1a est de la gaize, roche siliceuse à grain fin ; C1b est de la craie. Voir M. Isambert et A. Coutelle, « Carte géologique de la France au 1/50000 - Nogent-le-Rotrou », éd. BRGM, sur ficheinfoterre.brgm.fr, (consulté le ), p. 10.
  2. Pour quelques données sur la chapelle des seigneurs, voir « L'église Saint Pierre à Toucy (89) », sur petit-patrimoine.com (consulté le ).
  3. Hugues de Toucy, frère de Guillaume de Toucy évêque d'Auxerre, devient quant à lui archevêque de Sens.
  4. Lebeuf cite les dates dans le calendrier julien, pour lequel l'année commençait non le mais le jour de Pâques (date variable[18].). Ainsi il indique le comme date à laquelle Laurent Pinon accorde des indulgences pour Notre-Dame de Toucy, ce qui correspond au car Pâques en 1434 dans le calendrier grégorien est le . De même pour la date de qu'il donne comme date limite des délais accordés par l'évêque à Jean Salazar : Pâques en 1449 de notre calendrier est le .
  5. Selon Cl.-J. Trouvé il s'agirait de Georges II de La Trémoille (c.1437-1481), « favori de Charles VII comme l'était son père homonyme Georges Ier de La Trémoille » (1384-1446). Mais Georges II n'a même pas dix ans en 1442 ! Jean Salazar, également évoqué, est le gendre de Georges Ier de La Trémoille.
  6. Voir l'article « Pierre de Longueil ».
  7. Jacques Cœur fait hommage pour Toucy au comte de Nevers, dit Morellet, mais il y a sûrement erreur sur ce point puisque l'hommage pour au moins Toucy et ses dépendances est dû à l'évêque d'Auxerre. Cependant l'hommage pour Saint-Sauveur-en-Puisaye est effectivement dû au comte de Nevers (voir Ferdinand Lot, « L'état des paroisses et des feux de 1328 », Bibliothèque de l'École des chartes, no 90,‎ , p. 86, note (4) (lire en ligne).
  8. De même que pour Toucy, jacques Cœur fait hommage pour Saint-Fargeau, Perreuse, La Coudray, Lavau, Mézilles, Saint-Martin, Saint-Pryvé, Ronchères, Septfonts, Sainte-Colombe, Faverelles, Arquien, Sauzay (de nos jours un hameau de Corvol-l'Orgueilleux), La Bussière, Chastellon (Châtillon-sur-Loire ?), Montbouy, le Bois-Saint-Germain, Destenières (?), Fontaines, Moulins, Dracy, La Villette et autres. Voir Morellet 1840, p. 72.

Références

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  1. a et b Smyttere 1869, p. 37, note 1.
  2. Challe 1878, p. 63.
  3. « Baronnie de Toucy », sur terres-et-seigneurs-en-donziais.fr, p. 2.
  4. [La Rochelle, Gillet & La Rochelle 1827] Jean Née de La Rochelle, Pierre Gillet et Jean-François Née de La Rochelle (également édité par J.S. Merlin à Paris), Mémoires sur le département de la Nièvre..., vol. I, Bourges, J.-B.-C. Souchois, , 422 p. (lire en ligne), p. 23.
  5. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 55.
  6. Lebeuf, Challe et Quantin 1848, p. 246.
  7. Challe 1878, p. 612.
  8. Claude-Joseph Trouvé, Jacques Cœur, commerçant, maître des monnaies, argentier du Roi Charles VII et négociateur, Paris, , 472 p. (lire en ligne), p. 170.
  9. [Noyé 1976] Ghislaine Noyé, « Les fortifications de terre dans la seigueurie de Toucy, du Xe au XIIIe siècle. Essai de typologie » (tiré de la thèse Les fortifications de terre dans la région de Toucy du Xe au XIIIe siècle, École nationale des chartes, 1974), Archéologie médiévale, t. 6,‎ , p. 149-217 (lire en ligne [sur persee], consulté en ).
  10. [Noyé 1987] Ghislaine Noyé, « Les fortifications de la seigneurie de Toucy », dans Le paysage monumental de la France autour de l'an Mil (Colloque international du CNRS), Paris, Picard, , sur _ _ _, p. 216-221.
  11. La Rochelle, Gillet et La Rochelle 1827, p. 106.
  12. Smyttere 1869, p. 10.
  13. Challe 1878, p. 360.
  14. Challe 1878, p. 369.
  15. a et b Challe 1878, p. 370.
  16. « Église », notice no PA00113916, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Lebeuf 1743, p. 519.
  18. Les dates de Pâques sur Petko Yotov's website.
  19. Lebeuf 1743, p. 523.
  20. Lebeuf 1743, p. 524.
  21. Lebeuf 1743, p. 521.
  22. Trouvé 1840, p. 170.
  23. Lebeuf 1743, p. 525.
  24. [Morellet 1840] J. N. Morellet (ill. Barat, lithogr. E. Bussière), Le Nivernois, album historique et pittoresque, vol. 2, Nevers, E. Bussière, (lire en ligne), p. 72.
  25. Trouvé 1840, p. 171.
  26. Trouvé 1840, p. 318.

Bibliographie

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  • [Challe 1878] Ambroise Challe, Histoire de l'Auxerrois, Paris, E. Thorin, , 628 p., sur gallica (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Lebeuf 1743] Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l'histoire ecclésiastique et civile d'Auxerre…, vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p., sur books.google.fr (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Lebeuf, Challe & Quantin 1848] Jean Lebeuf (abbé), Ambroise Challe et Maximilien Quantin, Mémoires concernant l'histoire ecclésiastique et civile d'Auxerre : continués jusqu'à nos jours avec addition de nouvelles preuves et annotations, vol. 1, , 544 p., sur books.google.fr (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Fisquet 1864] Honoré Jean P. Fisquet, La France pontificale… histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France : Métropole de Sens - Sens et Auxerre, Paris, E. Repos, , sur gallica (lire en ligne).
  • [Smyttere 1869] Philippe Joseph E. de Smyttere, Recherches historiques sur la Puisaye et les seigneurs de la Maison de Bar, Auxerre, Perriquet, , 78 p. (lire en ligne [PDF] sur bibnum.enc.sorbonne.fr). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    La numérotation des pages du document en ligne est décalée de 4 pages sur celle du document imprimé. Les numéros de page indiqués en références sont ceux du document sur papier
    .
  • [Taccone 2012] Raphaelle Taccone, Marie-Madeleine en Occident : les dynamiques de la sainteté dans la Bourgogne des IXe – XVe siècles (thèse en histoire médiévale, dir. Guy Lobrichon, université d'Avignon et des Pays du Vaucluse), (lire en ligne [PDF] sur theses.fr).
  • Dictionnaire géographique universel, vol. 1, Bruxelles, , sur books.google.fr (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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